J'aime beaucoup la pirouette du début pour citer la célèbre chanson... sans l 'utiliser mais en la citant quand même ! Bien joué, merci.
Même s'il y a ma liste de mots ...en attente..., peut-être que Cloclo voudra bien établir une liste, car personnellement j'aimerais bien refaire une petite partie de jeu du défi...
Le défi
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- misslou
misslou -
- cloclo
toujours un bon mot Missiou. Merci beaucoup, c'est très encourageant.
Voici ma liste de mots pour vous Missiou si vous le voulez bien:
courtoisement - irruption - cabinet - air - charmant(te) - secret - simple - momie - emporté - certain bruit - catastrophe - tressaillit - elle lui sourit ;
Bon courage Missiou j'ai hate de vous lire -
- misslou
J' ai bien noté les 13 mots... la momie nous emmènera -t-elle en Egypte ? Je ne sais pas trop ... merci et à bientôt pour un prochain petit texte...misslou -
- misslou
La favorite du Roi.
- "Regardez, c'est elle !
- C'est la Du Barry .." chuchotaient les courtisans dans les allées de Versailles en s'inclinant courtoisement sur son passage.
Les grandes plumes de son chapeau, les volants et les rubans de son ample robe rayée parme et blanc, la Comtesse du Barry, nouvelle favorite du Roi Louis XV avait fière allure. Elle entra d'un pas ferme et décidé dans sa nouvelle vie et dans sa nouvelle place.
Elle franchit le vaste hall du château et fit irruption dans le cabinet de travail d'Etienne François de Choiseul-Beaupré-Stainville, ministre du Roi. Surpris de ce tourbillon de jupons dans son petit bureau, Choiseul quitta ses écritures et ravi de cette apparition enrubannée et emplumée, se leva pour saluer respectueusement la nouvelle première dame du Royaume.
- "Que me vaut cet honneur, Madame ? dit-il d'une voix sucrée.
La Comtesse après avoir regardé par les fenêtres et inspecté derrière les tentures, prit un air complice et confidentiel et se pencha pour parler à l'oreille du brave Choiseul. Comblé de recevoir quelques confidences d'une jeune femme aussi charmante, notre bon Choiseul était toute ouïe :
- Je voudrais, mon cher, vous faire part d'un terrible secret.
- Vraiment ! Dites, je vous prie, vous me voyez déjà troublé, Madame, de ce que vous voudrez bien me révéler.
- Et bien voilà. C'est simple : le Baron de Maurepas a été enlevé.
- Comment ?
- Mais oui, Choiseul. Un ami, en qui j'ai toute confiance, passant devant l'hôtel particulier des Maurepas, a vu deux hommes chargeant dans un fiacre le Baron ficelé comme une momie. Ils l'ont ensuite emporté jusqu'au Château, jusqu'ici ! Comme je vous le dis !
- Je ne peux le croire ! Le Roi est-il au courant ?
- Non. Je n'ai pu me résoudre à en parler à Louis. Cet ami qui m'a révélé l'affaire, le Roi serait bien fâché...de me savoir en conversation avec lui.
La Du Barry marchait à présent de long en large dans le petit bureau, pétrissant et froissant ses gants de soie blanche.
- Ah Madame ! Quelle mésaventure délicate et fâcheuse !
- Sachez Choiseul, qu'un certain bruit circule dans toute la cour : Maurepas devrait une forte somme à sa Majesté. Pensez-vous que ce soit là une manœuvre possible du Roi ? Faire enlever ses créanciers ? Est-ce pensable ? Que diable, quelle époque vivons-nous ! Si cela venait à se savoir, ce serait une catastrophe !
- Ah ! Je vois de quoi il est question. Calmez-vous Comtesse, en effet le Baron de Maurepas a une lourde dette, mais c'est pour une toute autre raison, je pense, qu'on l'aura enlevé.
La Comtesse tressaillit. Elle cessa d'arpenter le bureau en tous sens et déployant son élégante toilette s'assit dans un des fauteuils, face au ministre dont le ton s'adoucit.
- Vous n'êtes pas sans savoir que la Marquise a bel appétit, reprit-il. C'est elle qui a commandé ce soi-disant enlèvement pour se faire livrer, dans ses appartements, le charmant Baron. Le Roi ne sait sûrement rien de toutes ces intrigues de jupons dans sa propre maison !
La Du Barry était rassurée. Elle lui sourit.
- Ainsi maintenant, ce sont les dames qui font enlever les beaux messieurs... Comme les temps changent. Mais je suis bien aise d'apprendre que rien ne peut ternir l'image de mon Louis bien-aimé. Ma foi, si ce ne sont que souris qui dansent, alors laissons-les danser !misslou -
- misslou
Je propose un défi XXL ! avec 17 mots ! Qui relèvera le défi ? Haeresis 83 arriverait-il à nous emmener dans son univers avec ces mots là ? Ou alors peut-être Neph pourrait nous imaginer une nouvelle histoire ? Evol, Dixi, Canopé, Cloclo, cmia 11, qui donc ?
cafetière - épingle à cheveux - un petit mur de pierre - il lutta vaillamment - louche - bretelle- l'escalier de secours - casserole - balance - optimiste - légendaire - boîte - une machine - glace - moulin - poudre - la rue qui descendmisslou -
- Neph
Voici ce que j'ai trouvé, au début je n'étais pas trop convaincu par mon texte, mais, pourquoi pas...
Une cafetière à la main, l’homme, plutôt âgée, s’avança dans le couloir de son appartement. Il fit d’ailleurs tombé maladroitement, sans s’en apercevoir, une épingle à cheveux, qui était resté sur la table de chevet de son épouse.
Longeant « un petit mur de pierre », un tableau surnommé ainsi d’art moderne, issu d’un artiste original. Il pensa mille et une chose sur le coup et il lutta vaillamment pour ne pas céder à la peur.
Le bruit qu’il avait entendu était louche. Il remonta doucement sa bretelle gauche, qu’il avait mis à toute hâte lorsqu’il avait quitté son lit, pour piéger l’intrus. Puis, une idée arriva soudainement dans son esprit : « l’escalier de secours » !
Avec sa casserole, non pardon, sa cafetière ambulante, il se dit :
« Si je trouve ce voleur, et que je le balance, je ne donne pas cher de sa peau ! »
Tantôt optimiste, tantôt pessimiste, toutes les situations se succédaient dans son esprit. Le légendaire voleur pris la main dans le sac ! Ce serait trop beau pour être vrai ! Avançant toujours prudemment, il marcha sur une petite boîte à bijoux, qui le fit pousser un cri d’étouffement, tout en ce disant silencieusement qu’il allait être repéré.
Comme une machine désarticulée, il avança en boitant. Il fallait voir le comique de la situation. Le voleur sans doute déjà parti, le lésé en train de boiter comme un canard bossu, et sa femme, qui, heureusement dormait, sinon ; cela aurait été le bouquet !
Il avança vers l’escalier de secours, mais il ne vit rien, pas une ombre, pas un contour mystérieux. Revenant sur ses pas, les mains bredouilles, il rentra à la maison, sa femme ronflait comme un animal sauvage, il l’entendait de la salle à manger.
Il se regarda dans une glace, le teint blafard. Il pris son vieux moulin à café, et se dit :
« Au point où j’en suis, je vais me faire un petit café, cela m’aidera à rester éveillé, et à garder les idées claires. »
Après avoir préparé son café, il pris du sucre en poudre, et en ajouta dans sa tasse. Puis, il se pencha à la fenêtre, et cru voir, un instant, une ombre, sur la route qui descend...
Voici les mots que j'ai choisi, pour un défi un peu plus "light" que le précédent :
Lumière - douceur de vivre - chaleureux - essence - soleil - nuageux - faudrait savoir - pourquoi pas - vacance - c'est ainsi!Neph -
- misslou
Ce défi " light " me plait bien, je m'y mets lundi, sauf si quelque auteur est venu ce week-end, avec sa plume bien aiguisée ! relever le défi de Neph... bon week-end.misslou -
- misslou
Peter.
Sous la faible lumière de son réverbère attitré, Peter, le clochard de Little birds Street tournait lentement les pages du nouveau livre qu'il avait récupéré la veille dans les poubelles. Il était installé, comme à son habitude, avec sa vieille couverture, sous les arbres, dans le petit renfoncement du mur du grand parc. C'était son domaine.
"... et depuis leur retour, Igor Ivanovitch et la douce Nathalia savouraient la douceur de vivre dans leur noble palais de Saint-Pétersbourg. Ils étaient heureux de retrouver les tons chaleureux de leur salon, leur bibliothèque et tout le luxe de leur demeure. Ils se préparaient à sortir dans les jardins et Nathalia cherchait son ombrelle..."
Mais, une auto se gara à un mètre de Peter. Les vapeurs d'essence l'incommodèrent et Peter marmonna quelques reproches à celui qui le dérangeait dans sa lecture. L'autre n'y prêtant guère attention, ferma sa voiture et s'éloigna.
" Nathalia cherchait son ombrelle, il faisait grand soleil et elle craignait d'abîmer sa peau fragile et son teint de lait. Igor la rejoignit et ils descendirent l'escalier de pierre blanche qui menait aux jardins."
Peter soupira. Il leva le nez vers le ciel nuageux de cette soirée de novembre et ferma les yeux pour se retrouver au bras de Nathalia, dans les allées ensoleillées et il s'imaginait déjà lui murmurer quelques mots ...
- "On va chez toi ou on va chez moi , alors ? Faudrait savoir !"
Un couple s'approchait en grande discussion, elle, mauvais genre et lui lourdaud avec une voix très désagréable. Il les vit passer, attendit patiemment qu'ils disparaissent, eux et leurs questions sordides, puis referma les yeux pour voir réapparaître aussitôt sous la tonnelle parfumée de glycines, Nathalia et son ombrelle de dentelle fine. Après un instant de rêverie, il chercha sa page, l'orienta sous le trait de lumière de l'éclairage public et lut :
- " Igor, nous pourrions partir pour Moscou, chez ma sœur, pourquoi pas ? Puis de là, nous ferions une croisière sur la Volga ! Ce seraient de magnifiques vacances !
Igor Ivanovitch la laissait parler et se réjouissait de cette capacité à imaginer mille projets, qu'avait toujours eu son épouse."
Peter referma le livre, ses yeux se fatiguaient à lire avec aussi peu de lumière. Mais le récit lui était inutile à présent. Il ne ferait jamais de croisière sur la Volga, ni de promenades dans les jardins de Saint-Pétersbourg. C'est ainsi !
Mais de ces quelques pages, il se ferait une histoire bien à lui. Avec Nathalia, il prendrait le thé sous la tonnelle, ils iraient cueillir des fruits dans le verger et rentreraient dans les cuisines pour faire cuire de savoureuses tartes sucrées.
Et, rêvant de Russie et de pâtisseries, Peter s'était endormi, enroulé dans sa vieille couverture, blotti contre le mur, sous les grands arbres du parc.misslou -
- misslou
A votre tour de participer au jeu du défi ! Voici les mots que j'ai choisi :
dictionnaire - imaginaire - effeuiller - un drôle de mot - voyager - recopier - marque-page - correspondre - curieusement - relire - deviner - dictionnaire.misslou -
- misslou
Puisque ma liste 1 semble être boudée et qu'elle n' inspire apparemment rien à personne !... elle était plutôt bien quand même ... voici donc une liste numéro 2 :
géranium - ours - à pas comptés - surprise - calendrier - organiser - évènement - elle était soucieuse - soigneusement - heureusement - un triomphe - Florencemisslou -
- misslou
Ben alors ! C'est la grève des auteurs en ce moment ou les auteurs sont sur la grève, en train de se faire bronzer ! On aimerait bien un petit texte de Neph, de Cloclo, Dixi, Evol, Haeresis83... En plus, vous avez le choix entre 2 listes...misslou -
- Écrivons un livre - La Team
- Modérateur
Bonjour Misslou,
Pas de grève ni de "boudage", mais simplement des membres en vacances et vous avez raison : il n'est pas facile de taper sur l'ordinateur en bronzant... Nous allons garder vos listes pour la rentrée et en attendant, voici quelques mots pour vous (des mots de saison) : Soleil, glace à l'italienne, Capitaine !, Quel panier de crabe, un petit blanc, l'eau est froide, horizon, igloo, orteils, la pleine lune, forêt de sapin, drôle d'oiseau, mille millions, bougie, trois pattes, lait, roue, maillot, lapin, mettre les voiles, non ce n'était pas, une petite histoire, surnaturel.
A bientôt !Écrivons un livre - La Team -
- misslou
Merci pour cette longue liste ! de mots, à me mettre sous la dent ! Je vais, de ce pas, tailler mes crayons et essayer d'imaginer un nouveau petit texte-défi ....misslou -
- misslou
Le Roi du disque.
Le Soleil d'Antibes filait à bonne allure sur les eaux bleues de la Méditerranée. Il était déjà tard et le beau yacht blanc faisait route pour rentrer au port.
A son bord, dans le petit salon installé à l'avant, Eddy Barclay et ses invités finissaient de diner au champagne, pour fêter encore, quelques bons contrats ou quelques disques d'or. Chacun piochait dans les petits fours ou dégustait sorbets et glaces à l'italienne.
- "A ta santé, Capitaine ! " C'étaient Dalida, Aznavour et Sardou qui saluaient Eddy, " l'empereur du microsillon" comme on le surnommait sur toute la Côte d'Azur, qui fumait le cigare dans un des canapés en cuir blanc. Il y avait des vedettes connues et reconnues et puis des artistes nouveaux dans le show-business, de jeunes journalistes et quelques arrivistes !... Quel panier de crabes !
Tout ce beau monde en smoking et robes de soirée parlait, dansait, mangeait, buvait et alors que le ciel s'assombrissait lentement, le beau bateau vint se ranger au port, le long du ponton
Eddy, déjà pas mal éméché, un petit blanc à la main, tenta de descendre et s'aventura sur l'étroite passerelle. Mais il tenait à peine debout. Il glissa, ne put se rattraper et il tomba à la mer avant d'atteindre le quai. Plusieurs hommes d'équipage vinrent l'aider, on lança les bouées. C'est que l'eau est froide à cette heure. Le soleil avait quasiment disparu à l'horizon et quand on le hissa sur le quai, son smoking lui collait aux jambes, il grelottait, on aurait dit qu'il sortait d'un igloo ! Il avait perdu son nœud-papillon et ses mocassins dans l'incident et c'est pieds-nus, sur la pointe des orteils, qu'il regagna la belle limousine qui devait le ramener à Saint-Tropez. Ce petit bain forcé l'avait dégrisé et enroulé dans un grand drap de bain, il s'installa à l'arrière de sa somptueuse automobile.
Fumant un havane, par cette nuit de pleine lune, il regarda tous ses amis agitant la main pour lui dire au revoir, puis il vit défiler le petit port de plaisance, la forêt de sapins et les belles villas de la Côte.
C'était quand même un drôle d'oiseau : il avait vendu mille millions de disques, il avait soufflé en 2005 ses 84 bougies et il n'arrivait pas à se sentir comblé et satisfait. Il avait découvert tant de vedettes, mais il cherchait toujours le mouton à cinq pattes, l'artiste exceptionnel !
Il avait l'impression de n'être entouré que de moutons à trois pattes et de piètres amis de surcroit.
Certes, il buvait du petit lait en écoutant quelques unes des chanteuses qu'il avait lancées.
Certes, la roue de la fortune l'avait favorisé. Mais il avait fallu quand même mouiller le maillot, pour en arriver là.
De ses amours aussi, il était déçu. Tant de femmes l'avaient appeler "mon lapin". Huit mariages ! Et à chaque fois, il devait mettre les voiles pour repartir vers des bras plus aimants, des minois plus charmants.
Non, ce n'était pas vraiment un sentiment de réussite qui lui venait à l'esprit, sur le siège arrière de sa belle limousine.
Pour la petite histoire, Edouard Ruault a grandi dans un café de Paris et il a réussi à créer une grande maison de disques et à se faire un nom : Eddy Barclay. Il vivait dans un monde surnaturel et il disait : "Pour être milliardaire, il ne faut jamais dormir" !
J'ai choisi une personnalité et j'ai parfois accommodé sa biographie pour placer les mots du défi... J'ajoute donc une dernière citation pour lui rendre justice : "Il a vécu, toujours un verre à la main, sans jamais être saoul !"misslou -
- misslou
Pour le prochain jeu du défi, voici les mots que je propose à qui voudra nous offrir un nouveau petit texte....
un air de flûte, un manège, trois petits pas, un grand jardin, un tournesol, comme une fête, trois étoiles, le long du canal, la balançoire, méli-mélo, trois grains de fantaisie, un cahier de poésie, une échelle, une brouette, trois cailloux gris, greli-grelot, où êtes-vous ?, la porte ouverte, heureusement, essayer, à bientôt.misslou -
- cloclo
Qu’est-ce que j’entends ? Je tends l’oreille, une musique peu ordinaire monte dans les airs. J’ouvre la fenêtre, là, sur un air de flûte, un manège tournait et sur cette ritournelle musicale un enfant dansait. Trois petits pas en arrière puis en avant. Il trépignait d’impatience afin de pouvoir monter sur ce manège .Un peu plus loin des personnes flânaient dans un grand jardin bizarrement fleuri, au milieu de ce jardin, un tournesol trônait essayant difficilement de tourner la tête vers le soleil, sur le côté, quelques astéries s’éparpillaient par-ci par-là formant un tapis d’étoiles comme une fête, en lot de trois astéries, comme trois étoiles elles dansaient dans ce petit vent qu’amenait l’eau qui virevoltait le long du canal de la marne.
A l’entrée du jardin était disposé des jeux d’enfants, le manège, un toboggan, un carré de sable, La balançoire et méli-mélo plusieurs petites attractions, plus un mini-golf à trois parcours, qui donnait trois grains de fantaisie à cet endroit Sur un banc un peu en retrait des parents s’extasiaient devant les exploits de leurs progénitures, d’autres faisaient la loi devant le bac à sable ,un cahier de poésies posé sur un banc semblait attendre son lecteur ; d’ailleurs celui-ci ne tarda pas à se faire connaître. Monté sur une échelle adossée à l’arrière du manège, il dépliait un peu la bâche, pour un peu d’ombre, se rassit puis reprit sa lecture.
Un petit garçon arrivait roulant sa petite brouette devant lui, fier d’avoir trouvé des petits cailloux. Trois cailloux gris se différentiaient des autres, les ayant montrés à ses camarades de jeux, une bagarre s’ensuivit, car tous voulaient les lui prendre.
Les parents proposèrent un jeu de greli-grelot pour faire diversions
Ouf il était temps !!!! Mais les plus rusés se cachèrent pour éviter ces jeux qui demandent réflexion
Le cache-cache c’est plus amusant.
En fin d’après-midi, il n’est pas rare d’entendre : Où êtes-vous ?de parent recherchant leurs mômes
La porte ouverte du jardin allait bientôt se refermer, heureusement car pour les enfants la journée n’a pas de fin. Pour les parents il fallait essayer de passer à côté du manège sans s’arrêter ; Exploit impossible pour certain.
Au revoir et à bientôt -
- misslou
Un joli parfum d'enfance pour ces scènes de vie cueillies dans les squares et les jardins. Merci.
Peut-être, Cloclo voudra bien nous proposer maintenant, une bonne dizaine de mots pour faire tourner le jeu du défi....misslou -
- cloclo
Oui bien sûr, il ne faut pas stopper le jeu je réfléchi et de suite répond.Voici les mots:
rhubarbe - militaire - couple - couleuvre - mâchoire(s) - peu de temps - participer - première bataille - lanterne - ouvrage pour tous - magnifique - il suffit - souhait - invitation - un grand merci - certaines nuits - bonsoir -
- misslou
La rivière noire
Je suis allée à Stuttgart pour rencontrer Marie qui venait de rentrer du Vietnam où elle avait vécu quarante ans. Après la mort de son mari, elle avait retrouvé les montagnes suisses de son enfance et c'est devant un thé vert et une part de tarte à la rhubarbe, qu'elle évoqua pour moi ses souvenirs. Dans ce petit salon aménagé avec goût, elle gardait auprès d'elle la photo de Denis en costume militaire et celle de leur couple le jour de leur union.
- "C'est à peine un an après notre mariage que Denis a fait ce grand projet et que nous sommes allés vivre près de Hai Phong, au nord du Vietnam dans un premier temps et puis plus tard dans la province de Lai Châu, collée à la frontière chinoise.
C'est là que je suis tombée sous le charme de la rivière noire, de ses paysages magiques, ce long canyon où elle sinue comme une couleuvre languissante et le lac Da Giang où la montagne vient se baigner les pieds. Que de belles images me restent dans la mémoire !"
Et la vieille dame serra les mâchoires, son vieux cou où les veines creusaient là aussi de profonds canyons se crispa. Elle fit une pause et but une gorgée de thé avant de continuer à raconter.
- "Nous sommes venus dans cette région car Denis avait une mission : construire le pont de Hang Tom qui enjamberait la rivière noire. Peu de temps avant le début des travaux, je me souviens de tous les conflits auxquels Denis était confronté.
Des ouvriers venaient de Chine mais aussi du Laos tout proche et avec les travailleurs vietnamiens, il était bien difficile de planifier sereinement des équipes de travail. J'ai participé à l'organisation des premiers campements, la présence d'une femme calmait un peu les tensions. Ce fut notre première bataille, à Denis et à moi, pour mener à bien la construction du pont dans les meilleures conditions.
Le contremaître Hô Thuy Nguyen parlait plutôt bien le français et il a souvent éclairé ma lanterne sur le mode de vie des Vietnamiens et je pouvais ainsi conseiller mon mari sur tout ce qui pouvait améliorer la vie des ouvriers et garantir une meilleure ambiance sur ce gigantesque chantier. Le travail ne manquait pas, il y avait de l'ouvrage pour tous et ce, durant plusieurs années.
Marie remit en place une mèche de cheveux blancs qui s'était détachée de sa coiffure tant elle parlait avec exaltation de cette période. Elle me tendit la photo d'un magnifique pont, dont on sentait qu'elle était fière, comme s'il était son œuvre autant que celle de son mari. Elle sortit d'autres photos, Denis entouré de ses ouvriers, leur petite maison, le pont à peine commencé, la rivière noire. Il suffit d'une photo et le récit peut reprendre et les souvenirs revenir.
Mais il était tard. Il était temps de se dire bonsoir. Je saluais Marie en faisant le souhait de la voir, un jour, à Paris.
Elle me remercia de l'invitation. Je repartis en faisant un petit geste de la main et en ajoutant un grand merci.
Certaines nuits, je repense à la rivière noire et je revis toute cette aventure vietnamienne en me rappelant ses mots et sa façon de raconter, un peu comme si la vie de Marie était la mienne.
Elle est morte quelques années plus tard et je suis retournée à Stuttgart pour lui dire, une dernière fois, "Bonsoir".misslou -
- misslou
Quelques mots choisis, pour qui voudra écrire un petit texte-défi et peut-être imaginer aussi un récit de voyage...
passeports - semaines - Italie - Grèce - citron - mille oiseaux blancs - carnet - broderies - téléphone - crème - des ânes gris - dormir - un silence reposant - appareil photo - Tunisie - faim - djellaba blanche - balcon - coucher de soleilmisslou
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