Le défi

  • Laura
    • Laura
    Merci Karine, pour ce petit texte à l'ambiance très douce, avec les dix mots demandés et dans l'ordre ! Bravo et merci
    pour la petite liste, je vais commencer mes brouillons !...
  • Laura
    • Laura
    J'utilise les mots de Karine : plage, courir, au fur et à mesure, gratte-ciel, la piste de danse, intensément, vent, les couverts, la pomme de pin, sensiblement.

    Fred et Lili viennent de s'installer à Paris.
    Ils ont ouvert une petite librairie, un endroit chaleureux. On entre quand on veut, on choisit un livre et il y a même quelques tables pour prendre un thé ou un café et commencer à lire les ouvrages que l'on a achetés, si on n'est pas pressé.

    Fred et Lili, eux, sont toujours pressés. Ils se sont organisé un planning avec la plage horaire où chacun doit s'occuper de la librairie et ils n'arrêtent pas de courir : il faut faire les commandes de livres, contacter les éditeurs, réceptionner les cartons, trier les factures, conseiller les clients, et filer chez M. Deblain pour la comptabilité.
    Au fur et à mesure, leur petit commerce se fait une place rue Marcadet et ils ont fait poser une jolie enseigne en bois : "Au gratte-papier" avec des piles de livres dessinées ressemblant à des gratte-ciel.

    Après le travail, chaque lundi, Fred et Lili partagent une activité depuis des années : sur la piste de danse du cours de Roberto, ils s'exercent à de nouveaux pas : tango, paso-doble, salsa. Parmi les autres couples de danseurs qui évoluent sur la piste, ils se laissent porter par la musique, ils dansent intensément. Lili, robe blanche, escarpins vernis et cheveux au vent est magnifique de grâce, de rythme et d'élégance.

    Après cette heure de musique et de bonheur, ils prennent le métro, Jules Joffrin, Lamarck-Caulaincourt pour aller chez René, qui chaque lundi leur garde une table et réserve leurs couverts. Alors dans le petit restaurant, ils oublient la foule, les embouteillages et le stress de la capitale.
    A "La pomme de pin" c'est plat du jour et deux ou trois desserts au choix, dans un décor de chalet de montagne.
    Ensuite, après le dîner, Fred sort le cahier et lit les dernières lignes qu'avec Lili, ils ont écrit. Ils reprennent leur travail d'écriture, là où ils l'avaient laissé et tandis que Lili réfléchit, Fred lance une idée. Et les voici tous deux, inspirés et enthousiasmés ! Leurs styles se mêlent, leur façon d'écrire est sensiblement la même. Et dans le brouhaha du petit restaurant, ces deux-là, des étoiles dans les yeux, écrivent le début de leur tout premier roman...

    Voici les dix mots que je propose pour un prochain défi :
    acrobate, tomate, souhait, peut-être, marin, bougie, petit à petit, discrètement, flûte, en s'endormant.
  • Laura
    • Laura
    Avec les mots de Karine, 2ème version !

    Miami -Floride. Fin de matinée.

    Tapage à la plage !
    On voit des gens courir dans tous les sens !
    Au fur et à mesure, en s'approchant, on découvre la cause de tout cet affolement :
    Hugh Grant est sur la plage. Un essaim de fans surexcitées essaie de l'aborder....

    Miami - Floride.Le Beach-Club. 22 heures

    Sur fond de gratte-ciel remplissant l'écran géant, la piste de danse est flashée
    de couleurs changeantes. La musique cogne fort, le coeur des danseurs bat intensément.
    En s'abritant du vent, Julia entre côté restaurant. Elle n'a réservé que pour une personne mais fait ajouter
    les couverts pour son invité. Elle vient à peine de s'asseoir, qu'il arrive, costume de lin clair, classe, bronzé, l'air détaché.
    L'acteur dans toute sa splendeur.

    Ils commandent les cocktails et Hugh, malicieux, lui propose de choisir entre sa main droite et sa main gauche, fermées.
    Elle en désigne une et découvre dans la paume, à présent, ouverte, la petite pomme de pin qui, tout de suite, lui évoque un agréable souvenir. Elle rit.
    Ils ont sensiblement le même humour, il est content de son effet et tous les deux, un sourire au coin des yeux, ils lèvent leurs verres à leurs belles carrières !

    Rappelez-vous la petite liste de mots que je propose :
    acrobate, tomate, souhait, peut-être, marin, bougie, petit à petit, discrètement, flûte, en s'endormant.
  • Karine
    • Karine
    J'utilise les mots de Laura : acrobate, tomate, souhait, peut-être, marin, bougie, petit à petit, discrètement, flûte, en s'endormant.

    Il pleut dehors. Je me réveille tranquillement. Comment puis-je me lever si tôt un dimanche ! Quelle idée d’avoir accepté cette invitation au cirque d’hiver ! Certes, le nouveau spectacle est parait-il exceptionnel mais quand même ronchonne Rebecca le visage bougon. Je vais prendre mon petit déjeuner et j’y verrais plus clair. L’arôme du café éveille mes sens et me fait retrouver le sourire.

    Nous voilà partis en famille en direction de la gare puis nous prendrons le métro jusqu’à République. Il pleut à sceau et fort heureusement le cirque n’est plus très loin.

    Nous sommes accueillis dans ce lieu si chaleureux aux couleurs suaves quand retentissent les cymbales pour nous annoncer le début du spectacle.
    Des ah, des oh, des cris de joie et d’excitation grandissent dans l’assemblée à l’arrivée des poneys aux poils noirs brillants. Arrive le temps du suspens, tous les visages se figent, de craintes d’un faux mouvement, l’acrobate est bien là, vêtu de son costume étincelant. Nous ne cessons de retenir notre souffle, le cœur battant, et nos applaudissements éclatent enfin de fierté. Que d’émotions !

    Qui sont ces deux personnages un peu loufoque que débarquent en tandem ? Comment ne les ai-je pas reconnu ? Ce sont les clowns ! Dans mes souvenirs d’enfants, ils portaient un nez rouge tomate mais les temps changent et il faut savoir se renouveler afin de continuer à attirer les spectateurs. Tel est le souhait de la famille Bouglione !

    Quel est ce remue-ménage que nous entendons au loin ? Peut-être est-ce l’arrivée imminente des éléphants que j’aime tant ?

    Ah non, j’ai pris mes rêves pour des réalités, l’arrivée du jongleur en costume marin illumine le visage des enfants et le mien aussi, je suis ébahi par cette dextérité.

    Les lumières s’éteignent, chaque acrobate, jongleur, clown, danseur tient à la main la bougie de l’espoir qui réchauffe nos cœurs.

    L’heure de la fin a retenti et la salle se désemplie petit à petit. Nous serions bien restés encore un peu. Discrètement, l’air d’une flûte enchantée interrompt nos discussions et fait place à un silence ému et admiratif. Pierrot et Colombine nous disent au revoir sur le pas de la porte.

    Nous sommes confortablement assis dans les fauteuils de notre salon, bien au chaud, des souvenirs pleins la tête et des étincelles dans les yeux. Ma fille raconte sa matinée magique à son ours délavé en s’endormant.

    Je vous propose les dix mots suivants : Ensoleillé, fantastique, dansant, peu à peu, nouveau, rieur, chantonnant, malice, subrepticement, voilà
  • Laura
    • Laura
    "Ma fille raconte sa matinée magique à son ours délavé, en s'endormant " C'est par cette jolie phrase que s'achève le texte de Karine et la journée au cirque de cette petite demoiselle.
    Voici le texte que je propose avec les mots de Karine. ensoleillé, fantastique, dansant, peu à peu, nouveau, rieur, chantonnant, malice, subrepticement, voilà. La liste n'est pas très difficile à utiliser et peut servir à bien des versions différentes ! Voici la mienne
    :

    Par un sourire, un mot gentil et inattendu, elle a créé pour moi un moment ensoleillé, dans une journée qui était vraiment très mal partie !
    Voulez-vous que je vous raconte ?

    ...ça se passe dans un des super-marchés de ma ville, assiégé par la foule des joyeux consommateurs qui font surchauffer leurs cartes bancaires à l'approche de Noël. J'avais besoin de faire le plein et de faire quelques achats, rien de bien fantastique, des graines pour les oiseaux de mon jardin qui commencent à avoir très froid, des biscottes et du sucre de canne.
    En repartant, je me suis retrouvée coincée sur le parking de "Aux Champs", un méli-mélo inextricable de voitures, un embouteillage affolant, à cette heure-là, je ne m'y attendais pas !

    Elle travaillait dans l'enclos des pauvres sapins, alignés, sacrifiés et prêts à être crucifiés et regardait s'entasser les voitures dans toutes les allées du parking. Une pluie fine se mit à tomber. Elle rabattit sa capuche sur sa chevelure bouclée. Nous étions, en effet, tous à l'arrêt mais néanmoins bien au chaud, dans nos autos. Elle était dehors par ce temps pourri, avec ses mitaines et son large sourire, alors que tous les automobilistes autour de moi, râlaient ou soupiraient, la mine sombre, le regard noir.

    En dansant, elle s'approcha des voitures peu à peu. Elle avait une gerbe de branches tombées des sapins qu'elle vendait, dans le creux de son bras gauche et de l'autre main, dans laquelle elle tenait "un brin de sapin", elle improvisait avec des mouvements gracieux du bras, une sorte de danse folklorique, en zigzaguant entre les autos toujours à l'arrêt.
    Elle se pencha à la portière de la Fiat Panda devant moi et comme le conducteur acceptait son "brin de sapin", elle fit comme une révérence, prit un nouveau brin de sa gerbe et, le regard rieur, vint vers ma Twingo, tout en chantonnant.
    J'avais par avance ouvert ma vitre pour l'accueillir et touchée de cette attention, elle m'offrit "son brin de sapin" en ajoutant :
    - "et un p'tit sa-pain au chocolat pour la dame !" et déjà, elle filait vers la Ford derrière moi.
    Avec malice, elle avait glissé dans ma main, en plus de la petite branche de sapin, subrepticement, un carré de chocolat dans un papier doré!

    C'est peu de chose me direz-vous... mais la surprise fut totale! Sa gentillesse et sa bonne humeur m'allèrent droit au coeur.
    Je la voyais dans mon rétroviseur, sous la pluie, continuant ses pas de danse. La file des voitures s'est mise en mouvement et je n'ai pas pu la remercier.
    Mais tout le temps du retour, l'agréable odeur du sapin m'a accompagnée, remplissant tout l'espace de ma voiture.

    Voilà. Vous imaginez bien que "ce petit brin de sapin "a passé Noël, en bonne place dans ma maison. A chaque fois que mes yeux se posaient sur lui, un sourire me venait aussi.

    On peut utiliser les mots de Karine, facilement , pour un autre texte,
    ou utiliser cette liste, plus corsée, car chaque mot peut être à la fois, soit un nom (ou un adjectif), soit un verbe conjugué ! A vous de choisir !
    montre, note, goutte, grille, cuit, rue, boîte,court, lit, vis.
  • Karine
    • Karine
    Je vous propose ce texte avec les mots de Laura :

    Quelle heure est-il ? Je vais encore être en retard ! je déteste cela ! Si je cours, je devrais arriver à temps !
    J’arrive au conservatoire de musique les cheveux hirsutes, le manteau ouvert, le chapeau de travers et la chemise sortie du pantalon, toute dépenaillée !

    Je m’installe, sors mon instrument et montre d’un hochement de tête au chef d’orchestre que je suis prête à commencer. Quand retentie la première note de la neuvième symphonie de Beethoven « l’hymne à la joie » qui me transporte à mille lieues d’ici dans un paysage sauvage et apaisant. Cette petite place de village au fin fond de la Calabre où sont installés aux terrasses de cafés, les habitués et les estivants aux visages doux et bienveillants. Le morceau s’intensifie et raisonne dans l’auditorium, répercute un bruit sourd et lourd comme l’unique goutte qui s’écrase au fond d’un abreuvoir en zinc.

    Le silence se fait et me ramène à la réalité. La séance est terminée. Vivement la semaine prochaine que je puisse m’évader à nouveau vers des contrées lointaines.

    Je sors et m’assois sur un banc dans le parc voisin pour reprendre mes esprits. Je me grille une cigarette, détendue et éreintée à la fois de l’intensité du moment achevé.

    Mes pas me portent jusqu’à l’église Saint-Eustache. Je continue à fouler les pavés, alléchée par le fumet d’un poulet qui cuit, accroché à sa broche dans la rôtisserie à l’angle de la rue Montorgueil.

    Je m’arrête un instant, amusée par ces enfants qui ont construit un chamboule-tout en superposant une boîte puis une autre, jusqu’à former une pyramide. Un petit garçon roux au regard espiègle court rattraper la balle tandis que sa sœur lit paisiblement assise sur le trottoir et le surveille du coin de l’œil.

    Je ne me lasserais jamais d’arpenter ces rues et ces passages, d’admirer les façades des immeubles haussmanniens, de rendre le sourire à un passant, d’entendre le rire d’un enfant. Je vis chaque jour comme si c’était le dernier.

    Je vous propose les dix mots suivants : routine, lenteur, admirable, boire, espoir, inlassablement, vie, marcher, parfois, jour
  • Laura
    • Laura
    Coucou Karine. C'est un joli texte où tous les mots se placent tout naturellement. J'aime bien.
    Je vais préparer un petit quelque chose avec ta liste de mots ...à bientôt..
    ..
  • Laura
    • Laura
    Petit texte avec les mots de Karine :

    Routine avançait péniblement sur la plage. Elle avait nagé pendant longtemps dans les eaux tièdes du Pacifique et à présent, elle progressait avec lenteur sur le sable encore chaud de la plage.
    La soirée était douce. C'est ce soir que se préparait un évènement admirable qui amenait Routine en ce lieu.
    Elle avait pu manger et boire avant d'entamer cette marche laborieuse qui l'éloignait peu à peu de la mer. Comme elle aurait besoin de force et de courage !
    Elle portait en elle l'espoir et son instinct la poussait à avancer, gagnant mètre par mètre, inlassablement, le lieu qui lui semblait idéal.

    Elle commença alors à creuser le sable avec des gestes patients et décidés. Elle ramenait de chaque côté d'elle de petites montagnes, de petites dunes au fur et à mesure que le trou s'agrandissait. Il faisait nuit maintenant.
    Et courageusement, pendant des heures, Routine a accompli ce miracle de donner la vie

    Moi, je surveillais la plage avec quelques uns de mes amis. Il fallait empêcher les touristes de venir, ce soir, mais aussi demain matin, les empêcher de prendre leurs " selfies" à côté d'une tortue marine !
    Routine est une grande tortue à la carapace vert olive et noire. Avec l'équipe de protections des tortues marines, nous lui avons fait une petite marque bleue, pour mieux la reconnaître. Elle vient chaque année en septembre, et nous prenons soin d'elle, sans trop l'approcher pour ne pas la déranger.
    Demain matin, elle aura recouvert ses oeufs et rebouché le trou, épuisée de sa nuit. Il lui faudra alors encore marcher jusqu'à l'océan, seul lieu où elle est en sécurité.
    Nous veillerons sur ses petites tortues. Il faut attendre plusieurs jours, parfois une semaine et puis on les voit cavaler vers la mer. Ce jour-là, tout le monde vient donner le coup de main, chasser les oiseaux friands de bébés-tortues, et porter celles qui mettent trop de temps à trouver l'océan.
    Nous devons bien cela à Routine ! Et nous attendrons l'année prochaine pour la revoir...

    Voici les mots et expressions, que j'ai choisis pour le prochain jeu du défi :
    essentiel, course, terrifiante, temps, où est-elle ?, seconde, passeport, habituellement, autrement, finalement.
  • Laura
    • Laura
    Un petit texte toujours avec les mots de Karine : routine, lenteur, admirable....

    - "Un p'tit café, René !"
    L'homme est debout au comptoir du troquet et comme chaque matin, il vient chercher un peu de courage pour commencer la journée.
    Toujours la même journée, comme une condamnation à perpétuité. Une routine abrutissante. Il laisse tinter quelques pièces de monnaie à côté de la tasse vide, charge son sac à dos sur une épaule et avec lenteur, regagne le trottoir humide de cette matinée de février.
    Il va prendre le 37-10 et descendre à Porte Champerret. Encore deux rues à parcourir et il ira chez Morin & Gautrin, éditeurs associés, une entreprise admirable, qui tient le cap malgré les tempêtes et les crises, mais où il ne se passe rien !
    Son boulot, c'est correcteur. Il lit les bouquins des autres et signale les fautes de syntaxe, d'orthographe bien sûr, les incohérences, les coquilles.
    Dans ce monde plein de non-sens, il remet un peu d'ordre dans les pages d'un auteur. Piètre objectif. Ainsi, il passera la journée à lire des récits navrants, des histoires ennuyeuses, des mémoires interminables et des poésies chaotiques.

    Et demain, il ira boire son petit café au même troquet, avant de prendre le même bus et de revenir à sa table de travail, sans espoir d'un avenir meilleur ou simplement différent. Les journées se suivent inlassablement dont il n'extrait aucun plaisir, aucune fantaisie. Sa vie s'écoule, morose, sans heurts et sans bonheurs. Il parcourt des tonnes de livres, des milliers de pages sans discontinuer, puis il rentre regarder la télé, avant d'aller, sitôt levé, reprendre un petit café.
    C'est ainsi qu'il a fait taire tous ses rêves. Celui d'écrire un policier, comme au début de sa carrière pensant que parcourir tant de pages noircies lui donnerait des armes face à une page blanche. Mais ses quelques tentatives d'écriture n'ont pas dû marcher car il a laissé tomber.

    Parfois, il repense à son projet de quitter Paris pour s'installer en Ardèche pour rejoindre une communauté qui fait revivre de petits hameaux qui sinon seraient dépeuplés et abandonnés. Mais il y a 25 ans qu'il reste dans le 17ème arrondissement, il n'a pas su se décider.
    Pourtant, un jour comme les autres, son horizon désespérant s'est éclairci. C'est un jeune auteur qui est venu lui demander son aide pour remanier un manuscrit refusé par les éditeurs. Il est vrai qu'il y avait beaucoup de maladresses, mais le fil conducteur était une bonne idée qui méritait d'être mise en valeur.

    Alors il commença à attendre toutes ces soirées où tous les deux, ils reprenaient une à une, les scènes, les dialogues, pour une refonte complète du récit. Cette ré-écriture les passionnait tous les deux. Des jours de congé furent même demandés à Morin & Gautrin, du jamais vu !, pour de larges séances de travail sur le roman. Chacun écoutait l'autre et rebondissait et, unissant leurs deux talents que ce duo révélait, ils virent le piètre récit devenir un très beau livre qui sans doute trouvera un éditeur...

    Voici ma petite liste de mots et d'expressions pour un prochain jeu du défi :
    essentiel, course, terrifiante, temps, où est-elle?, seconde, passeport, habituellement, autrement, finalement
  • Karine
    • Karine
    Coucou Laura, je te suggère ces quelques mots pour la rédaction d'un joli texte au gré de tes envies :
    diviser, vif, imperturbable, donner, extrait, nature, limiter, immédiatement, coquelicots, tandem.
    A bientôt
  • Laura
    • Laura
    Merci Karine, c'est une très bonne idée de me donner "du grain à moudre" et de me permettre ainsi d'utiliser
    ta nouvelle liste de mots pour un petit jeu du défi. J'espère que tu reviendras très bientôt aussi, en tant qu'auteure.



    Autrefois, les architectes du Moyen-âge utilisaient pour compter, une simple corde à treize noeuds et donc, douze intervalles.
    C'est de là que vient l'origine du mot "multiplier" qui voulait dire plier la corde plusieurs fois, de multiples fois, pour obtenir le résultat.Avec cette corde, on pouvait aussi additionner, soustraire ou diviser .

    Gautier de Varinfroy faisait ses calculs. Nous sommes en 1245. Il avait l'esprit vif et savait mener à bien les ouvrages les plus délicats. Plutôt que des châteaux, il dessinait des cathédrales et créait, imperturbable, des heures durant à sa table de travail, les plans de clochetons, de rosaces, d'arcs-boutants et de voûtes simples ou en ogive. Il savait donner de l'allure au choeur d'une cathédrale, comme par exemple celle de Meaux et connaissait les meilleurs ouvriers capable de réaliser les merveilles qu'il avait imaginées.

    Dans le grand livre, fort intéressant, de Zoe Oldenbourg on peut lire cet extrait : "malheureusement, comme à Chartres, Coutances ou Meaux, les noms des architectes nous sont inconnus. Ils sont tombés dans l'oubli. Seules leurs oeuvres perdurent, traversent le temps et nous rappellent leur talent."

    Gautier de Varinfroy n'est pas le créateur de la cathédrale de Meaux, mais il a, en 1250, repris tout le choeur qui menaçait de s'effondrer. Tout comme son fils, plus tard, Pierre de Varinfroy retouchera la façade. Nous sommes en 1310.
    L'histoire de la cathédrale, Honorine la connait bien. Elle fleurit l'autel, entretient le dallage, les bancs, fait le ménage de la sacristie et sait par coeur tous les coins et recoins de l'immense édifice. C'est une force de la nature et elle n'hésite pas à soulever les lourds crucifix et les grandes tentures pour faire la poussière.
    Mais ce soir, Honorine est pressée. Elle finit rapidement son travail et reprend vite fait sa petite Autobianchi, nous sommes en 1960, pour regagner son logis. Pour limiter les risques, elle évite la Grand Place et peut foncer par les petites rues qu'elle connait comme sa poche.

    Quand elle franchit le seuil de son jardin, elle comprend immédiatement que déjà, ils sont arrivés. Trônant parmi les bleuets et les coquelicots, leur tandem est posé contre la barrière. Ils l'attendent, les bras ouverts, ses deux fils qu'elle chérit tant, Henri et Louis, ses chers enfants, ses jumeaux nés à Meaux !

    Pour qui veut tenter le jeu du défi, je rappelle les mots que j'ai sélectionné :
    essentiel, course, terrifiante, temps, où est-elle ?, seconde, passeport, habituellement, autrement, finalement.
  • Laura
    • Laura
    Un petit texte, toujours avec les mots de Karine : diviser, vif, imperturbable....

    Théo et Léo vivent ensemble dans une maison ancienne sur la route de Châteauroux. Ils l'ont rénovée et ils ont réussi à diviser l'étage pour disposer chacun d'un petit salon, d'une chambre et d'une salle de bain. Au rez-de-chaussée, la grande cuisine est commune et sert aussi au petit restaurant qu'ils tiennent depuis environ cinq ans, avec sa véranda et son petit parking.

    Théo est toujours aux fourneaux. Il est vif et adroit. Léo l'aide en cuisine mais le plus souvent il sert en salle, imperturbable, face à l'humeur changeante des clients, calme et mesuré, toujours prêt à donner un conseil à ceux qui hésitent trop longtemps.

    Ce matin -là, Théo commence la pâtisserie pour que tout soit cuit à midi. Sur la grande table, il y a la farine; le sucre, l'extrait de vanille, les oeufs et les yaourts-nature. Il connait la recette par coeur et sifflote en mélangeant énergiquement la pâte dans un grand saladier en inox. Pendant ce temps, Léo s'affaire à porter les assiettes et les couverts jusqu'à la vingtaine de tables aux nappes grises et blanches. Pour limiter la casse, il porte les verres quatre par quatre et dès qu'il a terminé ce travail, un jeune couple entre dans la petite véranda.
    Immédiatement, Léo les accueille et leur propose la petite table près de la baie vitrée d'où l'on peut admirer les grandes prairies fleuries toutes proches sur fond de forêt. C'est sûr, ils feront un bon repas et passeront un agréable moment. Et la salle du " Resto des Coquelicots" sera bientôt remplie, car Théo et Léo sont vraiment charmants, ils font une cuisine simple mais savoureuse et ce sympathique tandem est renommé dans toute la région !

    J'ajoute la liste disponible pour le prochain texte du jeu du défi :
    essentiel, course, terrifiante, temps, où est-elle ? , seconde, passeport, habituellement, autrement, finalement.
  • Laura
    • Laura
    Encore une autre version avec les mots de Karine : diviser, vif,... et extrait. C'est ce mot que j'ai d'abord utilisé pour un extrait de livre, puis pour l'extrait de vanille et cette fois-ci pour un extrait de naissance ! qui va poser problème pour une autre version.... Il me faudrait une nouvelle fournée de mots, vraiment !

    La chambre de la maternité que l'on venait de diviser en deux, accueillait déjà une jeune maman, quand Eglantine arriva juste après son accouchement.
    Elle était épuisée mais gardait l'oeil vif, trop contente d'avoir une petite fille qu'on ne tarda pas à lui amener dans son berceau transparent.
    Il y avait bien peu de place : le lit, le berceau et une table de nuit, c'est tout. Le père, imperturbable, s'assit donc sur le lit au centre de cette toute nouvelle petite famille à trois, qu'à présent, ils formaient.
    Heureux, ils l'étaient !
    Ils avaient pu donner naissance à un beau bébé. Le père était allé fièrement déclaré son enfant à la mairie et il aurait bientôt un superbe extrait de naissance. Peut-être même allait-il le faire encadrer !
    C'est que la nature ne leur avait pas accordé beaucoup de chance à ces jeunes parents. Depuis plusieurs années, leur désir d'enfant ne se réalisait pas. De traitements en traitements dans un hôpital toulousain, puis dans un service spécialisé parisien, ils avaient suivi un vrai chemin de croix.
    La science leur donnait espoir, mais ses pouvoirs semblaient se limiter à bien peu de résultat. Alors, petit à petit ils avaient abandonné les consultations médicales, c'était comme le début d'un renoncement.
    Et immédiatement, comme si la vie s'amusait à se jouer d'eux, immédiatement Eglantine fut enceinte. Un miracle !
    Et tout se passa merveilleusement bien jusqu'à ce 22 février où naquit une jolie petite fille. Ils décidèrent de l'appeler : "Coquelicot". Il est vrai qu'on aime les noms de fleurs dans la famille.
    Et ils se prenaient déjà à rêver d'un frère ou d'une soeur pour Coquelicot.... la vie leur fera-t-elle ce second cadeau ? d'une paire de gamins, d'un duo, d'un tandem?
    Mais nous n'en sommes pas encore là . Bienvenue à Coquelicot ! et c'est tout le bonheur du monde que nous lui souhaitons.

    Voici 10 nouveaux mots pour un texte jeu du défi :
    passager, envisager, supplice, parapluie, contourner, lettre, chance, évidence, bravo, solution
  • Laura
    • Laura
    Toute dernière version, en attendant une nouvelle fournée de mots, j'espère : La recette de la pièce montée !

    Diviser en deux la motte de beurre frais.
    Faire fondre une moitié à feu vif.
    Dans le même temps, transformer le sucre en caramel dans une casserole en inox.
    Tout en surveillant ces deux cuissons, imperturbable, commencer à préparer la pâte.
    Donner, ensuite, sa forme bien ronde à chaque petit chou.
    Après, on extrait précautionneusement les jaunes d'oeufs de leur coquille, pour faire la crème pâtissière.
    Par nature, la pièce montée est un dessert convivial, à partager. Mais il faut se limiter à cent cinquante choux,
    sinon elle est trop difficile à transporter.
    J'assemble donc tous les choux en pyramide et immédiatement après, j'ajoute un large ruban couleur coquelicot à la base,
    et tout en haut, pour ces amoureux du vélo, à la place du traditionnel couple de mariés, je place un petit tandem en pâte d'amande !

    Voilà, c'est prêt ! La noce peut commencer !

    Petit rappel des 10 mots " tout prêt à cuisiner "... pour un petit texte jeu du défi :
    passager, envisager, supplice, parapluie, contourner, lettre, chance, évidence, bravo, solution.
  • Karine
    • Karine
    Coucou Laura, je te propose ces quelques mots que tu sauras utiliser avec brio comme à chaque fois : vagabondage, bref, noctambule, pianoter, lumière, imaginer, escalier, volatile, regard, espoir.
  • Karine
    • Karine
    Bonjour, j'utilise les mots suggérés par Laura : passager, envisager, supplice, parapluie, contourner, lettre, chance, évidence, bravo, solution

    Ce temps gris et froid n’est que passager, je l’espère …. Car il ne va pas faciliter le programme que je me suis concoctée pour ce week-end prolongé !
    Les sorties que j’ai envisagées sont principalement en plein air même si je sais que j’ai pris un risque puisque nous sommes début mars et que d’ordinaire le temps est mitigé.
    Quel supplice d’être ainsi attifé ! Une grosse écharpe, des gants, plusieurs épaisseurs sous le manteau …. Je n’aime pas l’hiver ! Je ne vais quand même pas rester enfermée ! Je le suis à longueur de journée quand je suis au travail. Heureusement que j’ai pris mon parapluie, quelques gouttes commencent à faire briller les trottoirs et rendent glissants les pavés.
    Je continue mon périple, contourne la place de l’Opéra et m’abrite dans ce magnifique passage Choisel.
    J’aperçois cette vieille librairie où l’on peut consulter des livres anciens. Quand je tombe sur un exemplaire de La lettre qui est le poème que je préfère dans l’ouvrage les fêtes galantes de Paul Verlaine. Quelle chance ! Je rêve de l’acquérir et d’agrandir ma collection depuis plusieurs années.
    Je me dirige comme une évidence dans la rue du Faubourg Montmartre pour m’installer à une terrasse de café chauffée pour prendre un petit café accompagné d’une gourmandise et feuilleter à souhait ce livre qui embellit ma balade. Eh bien bravo ! je suis tellement absorbée par ma lecture que j’étais à deux doigts de renverser ma tasse …
    Le ciel semble dégagé, je vais en profiter pour rejoindre la Gare Saint-Lazare par des chemins détournés. Eh, je ne vous ai pas dit, toute à l’heure, j’ai trouvé la solution pour me promener sans être pénalisée par la pluie. J’ai abandonné mon parapluie dont deux branches s’étaient brisées suite à un coup de vent trop violent et je me suis équipée d’un poncho en plastique qui m’allège sensiblement. Je me sens plus livre de mes mouvements même si je ne ressemble à rien ! Il est de toutes les couleurs …
    Je suis un peu comme un arc-en-ciel qui vient illuminer les rues de Paris.

    Je vous propose ces 10 nouveaux mots : vagabondage, bref, noctambule, pianoter, lumière, imaginer, escalier, volatile, regard, espoir.
    A bientôt !
  • Laura
    • Laura
    "Il pleut dans mon coeur comme il pleut sur la ville"
    Karine, ton petit texte m'évoque ce vers de Verlaine, ... mais toi tu donnes des couleurs à la pluie avec ton petit poncho multicolore !
    Merci pour la nouvelle liste de mots proposés. Voici mon texte jeu du défi !


    -"Chef, j'ai enfermé le Gustave dans la "cellule de dégrisement" et cette fois je lui ai collé un procès-verbal pour vagabondage et braconnage !
    - Parbleu ! Tu l'as pris la main dans le sac ?
    - C'est que, quand j'ai fait mon tour par la route de Franchard et que j'ai longé le petit bois des Mathieu, je l'ai aperçu et j'ai cru voir...
    - ... résume, Louis, résume !
    - Bref, je l'ai attrapé avec un grand lièvre dans sa besace. Le Gustave était à moitié saoul, j'ai pas eu à courir beaucoup ! Maintenant, son compte est bon !
    - Son compte est bon dis-tu...mais tu ne l'as pas pris sur le fait. Il peut encore te raconter de jolies histoires comme l'autre fois !
    - On verra bien qui rira le dernier, Chef !"

    Les deux gendarmes se séparèrent. Louis devait encore peaufiner son rapport, améliorer son récit, corriger ses fautes d'orthographe, pour taper un procès-verbal en béton, inattaquable. Cela le mènerait sûrement jusque tard dans la soirée où il devrait faire sa dernière tournée dans le village pour surveiller les soiffards autour de l'unique café et autres noctambules.
    "Maintien de l'ordre et sécurité", c'était sa mission et il l'a prenait très à coeur.

    Louis était en train de pianoter sur la machine à écrire dans le rond de lumière de la grosse lampe de bureau, quand il entendit hurler le Gustave, à l'autre bout du couloir. N'étant pas décidé à se déranger, il lança quelques menaces pour tenter de calmer, de loin, l'homme qui devait finir de dessaouler. Le calme semblait être revenu. On entendit reprendre le cliquetis de la vieille Remington noire. Mais Louis gardait une oreille vers le couloir et à chaque virgule, il marquait un temps d'arrêt pour scruter l'apparent silence. Son esprit était en train d'imaginer je ne sais quelle ruse, car avec le Gustave, il y avait de quoi s'inquiéter.
    N'y tenant plus, il laissa son travail en plan et se dirigea vers la cellule.
    Oh ! Elle est grande ouverte ! Comment est-ce possible ? !
    Mais le Gustave n'avait pu s'échapper que depuis moins de cinq minutes ! Vite, Louis dévala l'escalier pour faire le tour du bâtiment et essayer de découvrir de quel côté le fuyard tentait de s'en aller.
    Rien.
    L'oiseau s'était envolé !
    Le volatile s'était volatilisé !
    Louis revint à la gendarmerie et son regard se posa alors sur le lièvre toujours étendu sur le bureau.
    -"Non, ça ne se fait pas de manger les pièces à conviction, quand même !!, " pensa-t-il.
    Mais après avoir tourné quelques temps, il arracha la feuille de la machine, déchira le procès-verbal inachevé, prit le lièvre et
    sortit d'un pas décidé.
    Un peu plus tard, le Chef et lui se léchaient les doigts, rigolant autour d'une bonne fricassée de lièvre, en évoquant tous les mauvais tours que leur avait joué le Gustave et gardant bon espoir de le coincer à nouveau, bientôt !

    Voici les 10 nouveaux mots pour un jeu du défi :
    chandelier, journal, courageusement, enfantin, syllabe, collier, au fur et à mesure, dent, briquet, maladroitement.
  • Laura
    • Laura
    J'ai fait une recherche sur Internet en imaginant que quelques uns des mots proposés par Karine pourraient être des noms de tableaux... et bingo !
    J'adore quand la réalité sert la fiction ! Alors voici une nouvelle version.


    Mathilde vient de repérer un grand tableau : une mère et ses deux enfants entourés de soldats, en hiver, le tout dans des couleurs plutôt sombres. C'est l'oeuvre d'Alfred Stevens (1854), "Ce qu'est le vagabondage ".
    Elle reste un moment face à cette peinture qui a quelque chose de triste et d'inquiétant. Il n'y a pas grand monde dans le musée en ce jour de semaine.

    Après un bref coup d'oeil aux autres toiles exposées dans la grande salle, elle traverse différents espaces pour atterrir devant un tableau d'Edward Hopper (1942), "Les noctambules". Cette fois c'est de la peinture réaliste : quatre personnes derrière la baie vitrée de ce qui semble être un café, en fait un lieu froid, vide et désert. Ce tableau la glace. Mathilde s'éloigne. Décidément rien de plaisant, mais voici les tableaux de Magritte. Mathilde respire enfin.
    Un oiseau bleu empli de ciel ouvre ses ailes. "L'oiseau de ciel" (1964).
    Enfin, elle se sent bien dans cette petite pièce dédiée à Magritte. Elle va de toile en toile. Mais une dame assise sur l'unique banquette, au centre de la pièce, laisse pianoter ses ongles sur l'accoudoir métallique. Mathilde est agacée par ce cliquetis. Elle voudrait entrer dans le tableau, en apprécier toute la lumière, mais ce petit bruit la dérange. Par plusieurs fois, elle a jeté un regard réprobateur vers la gêneuse mais celle-ci le nez levé vers les peintures ne la remarque même pas.
    Mathilde n'aime pas les conflits. Elle ne peut pas imaginer s'adresser à cette personne pour lui demander d'arrêter.
    Alors, elle reprend l'escalier mécanique, un peu contrariée. Au rez-de-chaussée, elle parcourt une autre salle où rien ne l'intéresse : ici, un paysage sous la pluie, là quelques volatiles dans une basse-cour, plus loin deux femmes sur un balcon.
    Mais, oh bonheur ! son regard vient de croiser, tout là-bas, une ombrelle qu'elle connait bien. Pleine d'espoir, elle presse le pas pour découvrir la partie du musée consacrée à Claude Monet. Elle est ravie : "La pie" (1869) avec le soleil sur la neige," La gare Saint-Lazare"(1877)," les Iris", "les Nymphéas".

    Maintenant, elle est en bonne compagnie. Alors, retirons-nous discrètement, il ne faudrait pas que, cette fois, Mathilde puisse être dérangée...

    Je rappelle la petite liste de mots pour un nouveau texte jeu du défi :
    chandelier, journal, courageusement, enfantin, syllabe, collier, au fur et à mesure, dent, briquet, maladroitement.
  • Laura
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    Un autre texte avec les mots de Karine en attendant une nouvelle petite liste ...

    Même s'il traine par les rues toute la journée, il a toujours belle allure et une certaine élégance d'aristo !
    Que ce soit lors de ses longues journées de vagabondage, lors d'un bref détour par les banlieues toutes proches ou durant ses divagations de noctambule parisien, il aime flâner sur les quais et musarder à Saint Germain des Prés.
    Certains soirs, dans les quartiers chics, il se frotte à quelques belles fourrures, il sait séduire, il court l'aventure et souvent arrive même à conclure et à honorer quelques chattes...

    Vous l'avez compris, Arsène est un chat au pelage beige-blond évoquant le sucre roux, dont l'extrémité des pattes et de la queue est légèrement caramélisée. C'est un maraudeur qui connait le terrain et il a ses adresses. Souvent il va pianoter au carreau de la loge de la rue Damrémont quand il y a de la lumière, pour obtenir quelques restes de gras de jambon ou une soucoupe de lait.
    Il faut imaginer cette vie de vagabond comme une suite de multiples tentations. Qu'un moineau vienne l'escagacer et il bondit dans l'escalier. Qu'une bonne odeur volatile de poulet rôti vienne lui titiller les papilles et il file jusqu'à la vitrine du charcutier. Qu'une chatte au joli minois apparaisse au coin de la rue et il la suit, tout émoustillé, espérant ses faveurs. Arsène suit son odorat et son coeur.

    Puis quand après quatre ou cinq jours de chapardage pour manger en fraude, il se lasse de ses maraudes, il revient à son domicile fixe.
    - "Te voilà enfin ! Où étais-tu encore passé ?!"

    Alors, pour se faire pardonner, il se frotte à ses jambes et si elle est assise, il saute élégamment sur la table pour se frotter à son front. Elle finit toujours par lui gratouiller le menton, par plonger dans ses yeux précieux, ce fabuleux regard si particulier des siamois, ce bleu profond de Pacifique et alors, elle laisse aller toute sa tendresse.
    Si Arsène répond gentiment à toutes ces caresses et la gratifie d'un sonore ron-ron, il nourrit néanmoins le secret espoir, qu'après toutes ces douceurs, elle ne tardera pas à lui ouvrir le réfrigérateur....

    ... et les mots à utiliser pour un prochain jeu du défi sont :
    chandelier, journal, courageusement, enfantin, syllabe, collier, au fur et à mesure, dent, briquet, maladroitement.
  • Laura
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    Chères lectrices, chers lecteurs de " Ecrivons un livre",

    Par cette lettre et en réutilisant la précieuse liste de Karine, je me permets de solliciter votre aide.
    Afin de laisser libre cours aux vagabondages de ma plume pour quelques brefs récits, j'en appelle à votre bon coeur.
    Voyez-vous, je suis quelque peu insomniaque et dans mes occupations de noctambule, l'écriture vient en première place.
    J'aime pianoter, durant de longues soirées, devant l'écran de mon ordinateur et tant que mes yeux en supportent la lumière bleutée, je me plais à imaginer de petites histoires.
    Peut-être vous aussi, trouvez vous quelque plaisir à lire, ce que j'ai composé avec les mots que l'on m'a lancé.
    Alors, venez donc apporter votre contribution et franchissez , en bas de page, la rubrique "s'inscrire".
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    Alors vous pourrez venir sur la rubrique "Jeux d'écriture/jeu du défi", pour lancer votre poignée de mots.
    Je vous suggère la formule : Voici les mots que je propose : et ajoutez 10 mots.
    A votre bon coeur, Messieurs, Dames, donnez-moi : escalier, volatile, regard ou indiens, samba, balançoire au hasard ! pour le simple plaisir de jouer, d'écrire et de lire .

    En vous, je place mon dernier espoir !
    et soyez remerciés, -ées, par avance de votre don

    Laura

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