Le défi

  • Laura
    • Laura
    Je propose 10 nouveaux mots pour qui veut jouer au jeu du défi ! et j'espère une petite liste, pour écrire moi aussi ...

    voici la liste : bureau, chance, épingle, star, dimanche, une grande fête, le dossier, secrétariat, affaire classée, petit-déjeuner
  • Karine
    • Karine
    Laura ou une autre passionnée d'écriture, je vous propose ces dix mots qui j'espère vous inspireront : déjà, se promener, marée, bocal, instinctivement, ruminer, vert, dodeliner, chaise, aurevoir.
  • Laura
    • Laura
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    Divine Karine !
    Quel beau cadeau que ces 10 mots !
    En effet, j'espère que nous serons plusieurs à les utiliser
    pour plusieurs versions, plusieurs petits textes. Je prépare le mien....merci.
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  • Laura
    • Laura
    En ce 8 mai pluvieux, un petit texte avec les mots de Karine :

    C'était quand déjà ?
    Ah oui ! En juillet 1885.
    Joseph allait souvent se promener dans les chemins tout proches de sa maison, au coeur de cette belle région qu'est l'Alsace.
    Mais ce matin-là, en passant devant la ferme, un chien l'avait attaqué avec férocité, le mordant au bras et à la cuisse. Heureusement, un maçon qui travaillait un peu plus loin lui vint en aide, frappant le chien avec une lourde planche.
    Le brave homme porta ensuite le jeune Joseph chez sa mère. La douleur montait et refluait comme une obsédante marée et Joseph serrait les dents , se retenant de pleurer.
    Madame Meister finissait de remplir le dernier bocal de confiture de cerises, quand elle vit arriver l'homme portant Joseph, le visage pâle, le corps crispé. On appela tout de suite le médecin qui, après plusieurs visites, conseilla finalement un spécialiste parisien qui pourrait peut-être sauver l'enfant.

    Sans hésiter, la famille prit le train pour Paris. Instinctivement, cette mère pressentait que les jours de son fils étaient comptés. Ne connaissant pas l'adresse exacte, il fallut tenter sa chance dans plusieurs hôpitaux de la capitale. Le temps passait. Madame Meister ne cessait de ruminer sa colère, quand enfin elle se présenta rue d'Ulm, dans le cinquième arrondissement de Paris. Elle sonna et on vint ouvrir le grand portail vert.

    Louis vit entrer ce jeune garçon. Son état était très préoccupant. Même si le vieil homme avait eu de très bons résultats de sa vaccination sur les chiens, il n'avait jamais encore fait de test sur l'homme. A 63 ans, Louis pensait qu'il serait lui-même le premier cobaye de son vaccin contre la rage, mais cet enfant semblait perdu de toute façon...
    Louis se mit à dodeliner de la tête, hésitant, pesant le pour et le contre. Sur sa chaise, Joseph l'observait, le coeur serré, espérant une guérison.

    Joseph Meister fut le premier vacciné de la rage. Après plusieurs injections, la maladie redoutable qui transformait de pauvres diables en malades hurlants et bavants, fut vaincue. D'autres vaccinations furent alors menées avec l'autorisation de Clémenceau, à la tête de la France à cette époque.

    Par la suite, Joseph a beaucoup écrit à Louis, pour lui donner de ses nouvelles et il est revenu plusieurs fois voir son bienfaiteur, rue d'Ulm. Une réelle amitié liait ces deux êtres. Et quand il repartait, le jeune adolescent envoyait si gentiment, un joyeux "Au revoir Monsieur Pasteur", que le vieil homme en restait chaque fois tout ému et profondément heureux.

    Je propose une liste un peu différente, histoire de peut-être susciter un peu d'intérêt pour le prochain défi ...

    cartes à jouer, chapeau de paille, lapin de garenne, lunettes de soleil, chemin de fer, verre de whisky, encre de Chine, épingle à cheveux, port de plaisance, confiture de prune,
  • misslou
    • misslou
    Coucou Laura, coucou Karine,
    moi je ferais bien une rubrique "transition écologique" !
    J'avais lu "Petit manuel de résistance contemporaine" de Cyril Dion, le co-réalisateur du film" Demain". Et là, je viens de lire "L'humanité en péril - Virons de bord, toute !" de Fred Vargas. Deux livres pleins d'espoir et très documentés.
    Je reprends donc les mots proposés par Karine, pour ce petit texte :


    Déjà, on observe les premiers signes.
    Déjà, le réchauffement est annoncé.
    Sur l'échelle des températures, le thermomètre
    commence à se promener et
    Si on ne fait rien,
    Avec plus 2 ou 3 degrés, tout peut basculer.

    Déjà se dérèglent les vents et les marées
    L'atmosphère, comme le couvercle d'un bocal
    Surchauffe notre planète asphyxiée.
    Instinctivement, les hommes sentent
    Qu'un virage est, maintenant, à négocier.

    Trop de pollution, trop de sur-consommation,
    Trop de gaspillage ! Trop de plastique !
    Trop de gaz à effet de serre, de CO2,
    Trop de méthane, car trop de boeufs
    en train de ruminer,
    Trop de pesticides et d'engrais chimiques.

    Le vivant a besoin d'attention,
    Le vert doit être protégé.
    Les arbres, l'éléphant, la mer, l'abeille, l'eau,
    Tous sont menacés.
    Et l'homme se doit de réparer
    Deux siècles d'inconscience éhontée.

    Je vois le sceptique dodeliner de la tête,
    Peut-être pense-t-il qu'il est trop tard ?
    Mais allons-nous rester assis sur une chaise
    Baissant les bras,
    Abandonnant nos enfants
    Au monde invivable qui les attend ?

    L'avenir sera ce que nous en ferons.
    Que chacun change sa façon de vivre :
    N'achetons pas tant de choses inutiles !
    Ne mangeons pas tant de viande !
    et, tous ensemble, faisons pression
    sur nos élus et les grands groupes,
    Ces multi-nationales,
    qui sont les ennemis de notre planète.
    Dénonçons, boycottons, changeons, avançons !
    Nous sommes des millions
    A prendre conscience de l'enjeu et
    A aimer notre Terre.
    Allons vers l'espoir et le bonheur
    Par la sobriété.
    Et disons "Au revoir !"
    à ce système de croissance dépassé,
    A ce modèle de société qui ne nous va pas.

    Défendons, chacun et ensemble,
    Notre belle planète bleue.



    Et puis une petite liste pour le prochain :
    avancer, inventer, nous croyons, absolument, demain, favorable, évidemment, mais pourquoi pas ?, partager, réussir.
    misslou
  • Laura
    • Laura
    Je reprends les mots que Karine nous a donné, le 5/05, "déjà, se promener, marée..." pour un second petit texte

    Trop de soucis.
    A la pause-déjeuner, Elsa Parker, déjà fatiguée, décide de quitter son bureau pour ne manger qu'un sandwich et aller se promener dans Central Park. Après ces dossiers supplémentaires à traiter, apportés sans crier gare par son supérieur, ce matin, après la marée de reproches sur sa façon de mener les tests au laboratoire, Elsa sature et prendre l'air lui fera du bien. Le mois de mai est agréable et la nature tout en fleurs est magnifique.

    Voilà plus de vingt ans qu'elle assure son travail au labo, elle est maintenant chef d'équipe. Elle sait suivre un protocole, mener ses expériences, les contrôles et les vérifications. Elle a manié tant de microscopes, éprouvette, bocal, tube à essai, que ces remarques injustes sur son travail la blessent et le manque de soutien de ses collègues n'allègent pas sa peine.
    Instinctivement, elle commence à courir par petites foulées pour essayer de se vider la tête, mais elle continue pourtant à ruminer son amertume et elle arrive dans un petit square. Il y a bien peu d'enfants à cette heure, sauf un petit garçon, assis sur le bord du bac à sable, qui range en bon ordre, des cailloux, des feuilles, pommes de pin et autres débris de végétaux.
    C'est sans doute sa mère qui est assise sur une chaise du square, un peu plus loin, occupée à téléphoner.

    Elsa s'assoit à côté de l'enfant :
    "- Tu fais quoi ?
    - Je fais des expériences. Et dans un petit seau vert, il place deux feuilles, deux cailloux et quelques brins d'herbe, puis mélange avec un bâton.
    Plus tard je serai chimiste !
    Elsa sourit et le regarde faire.
    - J'inventerai des produits naturels, des choses pour que les gens, ils seraient en bonne santé !
    - Ton papa est chimiste ?
    - Non, il vend des voitures. C'est nul, ça pollue. Et il se met à dodeliner de la tête, en reprenant son tri.

    - Alan ! Viens, dépêche-toi ! C'est la maman qui appelle son petit garçon.
    - Au revoir Madame "dit-il alors en ramassant vite ses trésors dans son seau et en courant vers sa maman, qui maintenant se lève de sa chaise.
    - Au revoir Alan !
    Et Elsa est repartie en marchant tranquillement, l'esprit apaisé. Elle se rappelle que ce métier, elle l'a choisi et qu'elle ne ferait rien d'autre pour tout l'or du monde ! C'est ce que cet enfant lui a rappelé...
    Et forte de cette certitude, elle retourne au labo, assurée de surmonter les difficultés, pour savoir retrouver l'essentiel : le plaisir de son travail et sa vocation.

    J'ajoute une petite liste pour un prochain "jeu du défi" : acajou, Bonaparte, soleil, musée, rivière, classification, militaire, insultes, italien, blanc.
  • misslou
    • misslou
    L'anniversaire de " Ecrivons un livre approche" !
    Alors je reprends les mots proposés par Laura, pour le préparer, tenez-vous prêts aussi à souffler les 3 bougies !


    Que disait, derrière son bureau d'acajou, le grand Napoléon-Bonaparte ?
    Que disait-il ?
    Il affirmait : "Une tête sans mémoire est une place sans garnison !"

    Alors souvenez-vous, amis de Ecrivons un livre, des récits que nous écrivions au fil de la plume, en concertation, en inspiration ! Souvenez-vous quand il faisait grand soleil sur le forum et ses histoires !
    Cette aventure d'écriture à plusieurs doit restée vivante et nos textes ne doivent pas s'empoussiérer comme dans un vieux musée oublié. Des rivières de belles histoires doivent à nouveau couler à flots ! Que revivent le Commissaire Gontran et Flavie et Sylvain ! Que reprennent les secrets du Clairemonde et les récits de cape et d'épée et qu'importe leur genre et leur classification !
    Inventons de nouvelles intrigues, de beaux romans.

    Bientôt un concours d'écriture va être lancé. Partagez-vous mon impatience d'en découvrir le sujet ?
    Marie-Laure, et la Team, va -t-elle nous suggérer le thème d'un conflit militaire à raconter ? Ou peut-être un sujet façon polar, en style libre avec argot, jurons et insultes ? Ou encore une proposition de récit de voyage dans un décor italien ou une ambiance espagnole ?
    J'ai hâte de le savoir...
    Bientôt aussi, nous retrouverons un chapitre des aventures de Louise d'Escogriffe, je l'espère, et nous pourrons nous replonger au coeur du Paris de 1910 , dans la loge d'Hortense, avec Edouard et Louise. Impatiente, je le suis !

    Préparons-nous à fêter les 3 ans d'existence de notre site "Ecrivons un livre".
    Sortez vos plus belles plumes,
    composez de jolies lignes,
    envoyons des soleil, rouge, vert, bleu et blanc,
    soufflons ensemble les trois bougies !
    C'est un 31 mai, je crois bien, que cette passionnante aventure à commencé,
    soyons encore nombreux à la partager.

    Et pour le prochain petit texte, je ne vous propose que 5 mots... pour envoyer votre petit cadeau de quelques lignes ! : anniversaire, fête, bien sûr, tous, vraiment.
    misslou
  • Laura
    • Laura
    Je propose 10 nouveaux mots, en espérant qu'une petite liste me sera proposée aussi, pour un petit texte :
    abricot, soudain, puzzle, efficacement, une bouteille de rosé, trois garnements, une mésange, attentivement, l'escalier, une histoire.
  • Karine
    • Karine
    Je reprends les mots de Laura.

    Après des heures et des heures de routes parsemées d’embouteillages, nous voilà enfin arrivés à bon port !
    Je ne compte pas m’attaquer de suite à défaire les valises mais plutôt à découvrir la maisonnette que nous avons loué pour les vacances.
    Une grande envie de me dégourdir les jambes m’attire dans le jardin qui l’entoure. Qu’il est bon de sentir cette chaleur bien installée, d’entendre les grillons et d’observer la nature ! Tous ces lauriers roses qui vont colorés mes journées en ce mois de juin. Je continue ma découverte et cueille un abricot au passage.
    Soudain, je sursaute, surprise par des ricanements d’enfants de l’autre côté de la clôture qui sont allongés dans l’herbe en train d’assembler les pièces d’un puzzle.
    J’arrête de rêvasser, j’en profiterai plus tard et je rentre à présent et m’atèle à ranger toutes nos affaires efficacement. L’heure du déjeuner approche et je suis bien contente de m’être arrêtée dans cette coopérative locale du village voisin avant d’arrivée pour acheter quelques denrées du cru ! Nous dégusterons ce midi, une bonne salade d’olivettes, de la tapenade, des olives, du jambon de pays, du melon et sans oublier une bonne bouteille de rosé qui me semble indispensable dans ce cadre idyllique à mes yeux ! Je tends de nouveau l’oreille, attirée par des bruits dans les feuillages ! Voilà ces trois garnements qui se rappellent à ma mémoire et qui essayent de viser avec un lance-pierre une jolie mésange installée sur une branche ! Je sens que je ne vais pas m’ennuyer avec ces petits coquins. Les yeux me piquent et m’invitent à me mettre au frais pour une sieste bien méritée ! J’escalade attentivement les marches de l’escalier, un peu trop pentu à mon goût … Je me prélasse à présent, j’écoute le silence et mon esprit s’évade et me transporte dans une histoire d’étoiles filantes…

    Je vous suggère les 10 mots suivants : un songe d'été, un mas, subrepticement, négliger, demain, clapotis, cerise, lavande, bruler, à mesure
  • Laura
    • Laura
    Une part de melon bien frais, un petit rosé italien, le début des vacances, ton petit texte Karine, nous fait rêver de soleil et de juillet !
    Je reprends tes mots qui invitent à la même ambiance, mais que j'ai utilisés pour une variante plus sombre, pour un texte beaucoup moins serein...


    Raphaël avance dans la nuit noire.
    Il a dû les semer maintenant.
    Il marche plus lentement, il respire mieux, à présent.
    Depuis des heures avec cette patrouille à ses trousses !
    Mille fois, il a cru être rattrapé !
    Mille fois, il a pensé que sa dernière heure avait sonné !
    Ses pieds lui font mal, sa veste est trempée, il a froid, dans cette plaine désolée, baignée d'obscurité, parsemée de maigres forêts, il ne sait pas où se cacher... Il rêve d'une maison bien chaude, d'une tasse de café, d'une terrasse ensoleillée. Son esprit s'enfuit vers un songe d'été, il repense au figuier, au mas entouré de cyprès, à Tante Louison, au pays et aux beaux horizons.

    Mais là, en lisière de ce bois, c'est une cabane qu'il aperçoit. Elle semble inhabitée et si elle ne ressemble en rien au mas accueillant de ses souvenirs d'antan, cette bicoque au milieu de nulle part, a pour lui des airs de palais des mille et une nuits.
    Il s'approche doucement, écoute le silence, on y voit si peu, se penche à la fenêtre béante, rien. Il contourne la vieille cabane et subrepticement se glisse à l'intérieur, priant pour qu'aucune mauvaise surprise ne l'y attende. La lune pâle éclaire peu cet espace et il lui suffit, en plissant les yeux, d'y discerner un pauvre matelas tout aplati, mais accompagné d'une bonne couverture bien chaude, pour se sentir le coeur heureux. Il s'allonge alors, sans négliger d'ôter ses chaussures crottées et sa veste mouillée et s'enroule avec délice dans la couverture, dont l'odeur humide se fait vite oublier, tant la chaleur qui enveloppe Raphaël le réconforte.
    On verra bien, demain !
    Pour l'heure, il ne songe qu'à dormir.

    C'est le frais clapotis de l'eau de pluie dans les flaques qui le réveille, le lendemain matin. Du toit abîmé, des fuites ça et là, créent sur la vieille toile cirée rouge-cerise, de petites mares, de petits lacs. Sa veste n'est pas tout à fait sèche. Il la remet quand même et se chausse rapidement. Il aimerait resté encore un peu sous cet abri, tout petit, qui n'a plus de porte, ni de fenêtre, mais qui garde quelques vieux coussins-lavande et un vieux miroir cassé, témoins d'une vie passée.
    Dans le reflet de la glace sale, il observe un pauvre visage amaigri, des yeux cernés, une joue pas rasée et il a du mal à se reconnaître.
    Ses pieds sont encore douloureux, sa gorge ne cesse de le brûler, peut-être est-il fiévreux ? Mais il doit fuir et repartir et à mesure qu'il avance sous la pluie fine, il se demande s'ils sont toujours à ses trousses, s'ils continuent à battre la campagne, s'ils le cherchent encore....


    Bien sûr, j'ajoute les mots disponibles pour un nouveau jeu, un nouveau récit ! merci à celle ou celui qui relèvera le défi !
    J'ajoute : brioche, pendant de longues heures, un affreux chien noir, une paire de lunettes, une lueur d'espoir, une drôle de chanson, un agréable jardin, une bonne leçon, un air de fête, un petit vélo dans la tête !
  • Laura
    • Laura
    Un petit texte avec les mots de Karine : un songe d'été, un mas..., mais celui là, il faut le lire avec l'accent de Marseille !

    - Té, l'Antonin !...ça fait plaisir de te voir !
    - Salut Baptiste, on dirait que tu as toujours un abonnement à la terrasse du troquet !!
    - Ne m'escagasse pas ! Tu as bien le temps d'une anisette et de me faire un peu la causette...
    - Juste une et je repars. J'ai trois caisses de bouquins à livrer à Marseille, avant midi.
    - Je vois. Et c'est quoi tout ça ?
    - C'est "Le songe d'une nuit d'été", mais attention, édition de luxe.
    - C'est quoi ça, euh..le songe d'été ?
    - Une oeuvre de Shakespeare, mon vieux.
    - Et c'est écrit en anglais ?
    - Ah ça, je sais pas ! Je les ai pas ouvert les livres, je les livre, moi ! D'ailleurs, il faut que j'y aille. Allez à la re-voyure, Baptiste !
    - Salut Tonin et bonjour à la canebière de ma part !

    Et Baptiste cherche sur la place, quelque autre compère avec qui trinquer une nouvelle fois.

    - Té l'Hippolyte ! ...ça fait plaisir de te voir !
    - Tu as lu le journal, Baptiste ?
    - Non, qu'est-ce qui se passe ?
    - Et bien, on a cambriolé le Mas de Morgiou.
    - Le Mas de Morgiou ! Bonne mère ! Viens me raconter tout ça devant une anisette bien fraîche...
    - ça c'est passé avant-hier, jeudi, vers dix heures. Tu sais que le mas est un peu isolé et dès le matin, le vieux il part vendre ses fruits au marché, le jeudi c'est à Saint-Savournin et les fils, ils ont pris le car de huit heures. Le jeudi matin, la maison, elle est vide. Le gars devait le savoir et il s'est subrepticement glissé par un petit fenestron qu'on avait dû négliger de bien fermer.

    - Et la Mireille, remets nous ça, ma pitchoune, deux anisettes. C'est le pauvre Hippolyte, il se fait soif à raconter.

    - On saura demain, si le gars qu'ils ont coincé, c'est bien celui qui a fait le coup.
    - Ah bon ! Ils l'ont attrapé le marlou ?
    - C'est qu'il a volé les bijoux, la montre en or, des tas de bricoles en bronze et en argent, il parait que ça a de la valeur. Mais il a aussi volé quatre ou cinq bouteilles. Tu sais que le vieux, il fait sa goutte.
    - Ils ont retrouvé tout ça avec le gars ?
    - Mais non, Baptiste et c'est là, le problème. Ils ont retrouvé un gars ivre mort, la tête dans le clapotis du ruisseau, près du bouquet de cyprès à dix minutes du Mas de Morgiou. Il faut attendre qu'il dessoule pour l'interroger...
    - Et alors, il a dessoulé ? demande le Baptiste en riant.
    - Sans doute, mais tu sais la goutte à la cerise du vieux, c'est quasi de l'alcool à quatre-vingt-dix !
    - Alors, tu sais pas la fin de l'histoire ?
    - Et non. Il faudra acheter le Nice-Matin de demain.
    - Oh, peuchère !

    Et les deux hommes sirotent leur anis. La discussion s'est aussi interrompue, car passe sur la place, la belle pharmacienne avec sa petite jupe lavande, pas plus grande qu'un mouchoir de poche ...Et les deux compères n'ont pas les yeux dans la leur, de poche... Mais voilà qu'un moteur vrombit, tandis que la belle s'apprête à traverser et que, suscitant l'émotion, une Alpla-Roméo rouge surgit prête à brûler le feu de la même couleur, rouge aussi.

    - Attention !! crient les deux amis.

    La petite jupe lavande s'arrête net, le chauffard bondit sur la place et dans un virage sur l'aile, repart sur la route de Marseille.
    - Malheureuse ! un peu plus et vous étiez aplatie comme une fougasse. Venez prendre une petite anisette pour vous remettre...

    Et, à mesure, que la jolie fille reprend des couleurs, les deux coquins qui se rincent bien l'oeil, commence à lui raconter le cambriolage du Mas de Morgiou.
    - Et Mireille, remets nous ça, ma pitchoune, trois anisettes !

    Les mots que je propose pour un jeu de défi, sont toujours : brioche, pendant de longues heures, un affreux chien noir, une paire de lunettes, une lueur d'espoir, une drôle de chanson, un agréable jardin, une bonne leçon, un air de fête, un petit vélo dans la tête.
  • Laura
    • Laura
    Pour certains, les vacances approchent... les cours de dessin, de danse, de chant se terminent...alors, toujours avec les mots de Karine, je lance quelques invitations :

    Un songe d'été.

    J'ai déjà organisé mes voyages et mes virées, mais pour le temps où je suis présente, j'ai imaginé écrire mes vacances...
    Ne vous plairait-il pas, amis, de poursuivre nos jeux d'écriture durant ces vacances ?
    Nous nous rêverions dans un chalet savoyard, dans une belle maison alsacienne ou un mas provençal ! , nous glissant subrepticement de temps à autre quelques nouvelles, un petit texte ou un tautogramme ! C'est quoi ça ?
    En voici un exemple qui m'a pris bien du temps, mais si agréablement : Tautogramme avec la lettre P

    Poussant pesantes portes poussiéreuses,
    Partir pour Prague, pour Pékin, pour partout !
    Parcourir péniblement pendant plusieurs "plombes", paisibles plaines, petits prés, pâles prairies,
    paysages pluvieux, poisseux
    profonds précipices puis passer ponts providentiels,
    peiner, pourchassé par pénombre puis paraître plus puissant, pensant posséder piètres pouvoirs,
    pourtant, plan prometteur, portant poches pleines, par plaisir, parsemer, Petit Poucet, petites pierres pour préparer prochain parcours,
    pions placés perspicacement,
    pour planifier plusieurs pistes, prévoir plusieurs possibilités,
    Pour parvenir premier ?
    Pour perdre piteusement ?

    Prenons patience ! Persévérons ! Partons !
    Puisse par prophétie, petits papiers, plaisantes perspectives, par pressantes promesses, par prédictions prémonitoires,
    paraître possible prestigieuse position : première place podium !!


    Voyez, je n'ai pas négligé d'y placer des adjectifs,et des adverbes et j'ai essayé d'y mettre aussi un semblant d'histoire...
    C'est ainsi que demain, nous pourrions partager nos récits, nos jeux, comme l'autre soir, avec le clapotis du champagne et la tarte aux cerises...
    Nos histoires de vacances auraient des parfums de lavande, des inspirations de voyage, des couleurs de soleil !
    Mais il ne faut pas brûler les étapes mais au contraire, avancer au fur et à mesure.

    Voici quelques mots pour une réponse que j'espère favorable. Alors à vous de jouer !

    Liste des dix mots et expressions à employer, dans cet ordre, dans un texte :
    invitation, bleu et blanc, amateur, un champ de blé, un caméléon en camaïeu merveilleux, plaisante, épicée, élégamment, vraisemblablement, horizon.
  • Laura
    • Laura
    Comme on manque toujours " de Pierrot et de plumes" sur Ecrivons un livre, (assurées ou hésitantes peu importe, elles sont bienvenues),
    je reprends "dans les archives" les 10 premiers mots de Neph pour le jeu du défi du 14/06/17 (Neph, un fantôme que nous aimerions bien relire...)
    voici ses mots : Le ciel, oiseaux des mers, féerique, imaginer, parcourir, mille lieux, coeur, sentir, canard sauvage, pourquoi.


    Bien sûr qu'ils ressentent l'appel du ciel, ces grands oiseaux des mers !
    Cet horizon ouvert, ce ciel vif d'un bleu parfait ou sa douceur orangée, ambiance féerique.
    A tout moment, il leur prend l'envie de s'envoler, de filer tous azimuts, de se laisser glisser dans les remous du vent.

    N'avez-vous jamais imaginé être un goéland, une mouette rieuse ou un albatros cher à Baudelaire ?
    N'avez-vous jamais rêvé devenir un de ces oiseaux migrateurs pour parcourir mille lieues, changer d'adresse, découvrir une plage, un village agréable, atterrir dans une vieille maison nichée au coeur d'un hameau plein de charme ou dans un loft haut perché avec vue panoramique sur la ville et ses paysages ?

    Au seuil de juillet, j'aime à me sentir l'âme vagabonde et un petit voyage organisé, encadré par un escadron de canards ou d'oies sauvages, par delà la fumée des usines, les échangeurs d'autoroutes, les places surpeuplées, ce serait une aubaine !
    En quelques battements d'ailes, mes amis ailés et moi, nous gagnerions la méditerranée, puis cap au sud !
    Les brises nous rafraîchiraient lors de nos escales italiennes, les canards sauvages sauraient me guider vers un grand lac ou une modeste rivière. Une eau bien fraîche et quelques brochettes de poisson et nous repartirions vers d'autres cieux ... ne serait-ce pas merveilleux ?
    - "voyager en suivant des canards, n'importe quoi !"
    Vous êtes de piètres rêveurs, moi je dis... et pourquoi pas ?

    Rêver vous aussi avec ces 10 nouveaux mots à votre disposition :
    cocktail, saumon, valise, fleur des îles, rivage, apostrophe, bizarre, caïman, zèle, évidemment.
  • Laura
    • Laura
    Nous espérons bien être rejoints par quelques amies/amis, le temps des vacances, qui nous offriraient un petit texte écrit sur la plage, face à la mer ou dans un transat sous la fraîcheur des sapins...
    En attendant, je replonge dans les archives du 19 juin et c'est Haeresis83, style bien connu sur Ecrivons un livre en 2017, qui proposait ces mots :
    Diamant, squelette, peindre, au firmament, caverne, clown, étoiles, particulièrement, coccinelle, émouvoir.


    Sur la camionnette blanche, en grandes lettres multicolores, il est écrit : "DIAMANT PERE & FILS, peintres en bâtiment ", décoré d'un pot de peinture accroché au "S" du mot "FILS" avec deux pinceaux qui trempent dans le pot dégoulinant de bleu.
    Le père, je le connais bien.
    Le fils, on ne le voit jamais !

    Adrien Diamant, 76 ans, maigre comme un clou, un squelette d'homme travaille du matin au soir et toujours en sifflotant.Son vaurien de fils vit plus la nuit que le jour et s'il lui arrive de mettre les pieds sur un chantier sur le coup de onze heures, c'est surtout pour partager la pause repas du père et une fois le ventre plein, il se trouve toujours une bonne excuse pour laisser Diamant père reprendre seul le travail.
    Ce dernier est un excellent ouvrier et même s'il n'est plus tout jeune, il peut vous peindre votre cuisine du sol au plafond, en respectant les délais et le résultat sera impeccable.
    Il aime bien raconter quelques anecdotes de son parcours de peintre en bâtiment et si vous le poussez un peu, il vous redira celle de cet artiste de cirque qui, après cinquante ans de vie itinérante, s'est résolu à quitter sa caravane pour s'installer dans un studio. Le Père Diamant aime à raconter comment il a suivi toutes les indications de son client pour repeindre le plafond en bleu profond, tel le firmament, le mur du fond en rouge pimpant et les deux autres en jaune et vert. Avec son petit oeil pétillant de joie et sa voix d'homme des cavernes qui dénote avec sa silhouette squelettique, il explique comment son client, ce clown à la retraite à recréer toute une ambiance de cirque dans son petit appartement :
    - "C'est pour les étoiles que j'ai eu le plus de mal ! Il voulait des étoiles dorées partout ! Je me suis entrainé pour les peindre au pochoir, puis j'en ai mis sur les murs, les portes mais c'est au plafond qu'il était particulièrement difficile de bien tenir le pochoir...C'était magique quand on rentrait chez lui ! Je n'suis pas près de l'oublier ! Et sur sa boîte aux lettres, il m'a demandé de peindre son nom en lettres rouges avec une petite coccinelle à la place du point du dernier "i" de "Dimitri, le clown".
    Et le Père Diamant , toujours enclin à s'émouvoir, gardait un sourire tendre en évoquant ce drôle de chantier. Alors il tournait la clé de contact, soulevait sa casquette peinturlurée en signe d'au revoir et la camionnette blanche "Diamant Père et Fils, peintres en bâtiment" repartait.
    Le père, je le connais bien.
    Le fils, on ne le voit jamais !

    Je conserve la petite liste de "mots à rêver" pour qui, voudra bien nous offrir un petit texte :
    cocktail, saumon, valise, fleur des îles,rivage, apostrophe, bizarre, caïman, zèle, évidemment.
  • Laura
    • Laura
    ... mais, outre le jeu du défi, on peut aussi proposer le début d'une grande histoire à écrire pendant les vacances ou un autre jeu d'écriture...
  • Laura
    • Laura
    C'était le 13 juillet 2017 et Neph nous proposait ces mots dans le jeu du défi :
    lumière, douceur de vivre, chaleureux, essence, soleil, nuageux, faudrait savoir, pourquoi pas, vacance, c'est ainsi.


    Fermez les volets et baissez la lumière
    Installez les coussins et ouvrez un bon livre
    Dans le rond de la lampe, la douceur de vivre
    Entrez dans l'imaginaire, cet autre univers.

    Dès les premières pages, un climat chaleureux
    Le héros, par essence, est bon et généreux
    Son grand coeur, comme un soleil, bien sûr bat pour deux
    Des moments nuageux, il sort victorieux.

    Mais je laisse de côté ce récit d'aventures
    J'ai envie de relire un bon vieux roman noir
    Changer ainsi de livres ! Quand même faudrait savoir !
    Et pourquoi pas ! Je suis libre de mes lectures.

    Je laisse mon esprit en vacance et quand je lis
    Rien n'est interdit bien sûr et tout est permis !
    C'est ainsi !

    Je propose toujours ces quelques mots pour rêver un petit texte :
    cocktail, saumon, valise, fleur des iles, rivage, apostrophe, bizarre, caïman, zèle, évidemment.
  • Laura
    • Laura
    Avec la même liste de mots, lumière, douceur de vivre...

    Le feu rouge passe au vert et cette petite lumière déclenche un flot d'autos avec klaxons surexcités, démarrages nerveux et crissements de pneus !
    Je laisse passer la horde sauvage et le nuage de poussière et je traverse tranquillement la nationale, en chantonnant ce petit air "Hello! le soleil brille, brille brille...". Chemise ouverte, short, espadrilles, décontracté, je savoure la douceur de vivre de cette matinée de juillet et j'échange un sourire chaleureux et un geste de la main avec la factrice qui finit sa tournée à vélo. Je m'éloigne des odeurs d'essence et de la chaleur du soleil pour continuer sous les tilleuls rafraîchissants de la belle avenue.

    Ma chanson maintenant évoque les ciels nuageux et je fredonne ce vieux succès de Sacha Distel "Toute la pluie tombe sur moi"... en prenant le chemin de la bibliothèque municipale.
    Mais alors, il pleut ou il fait soleil, faudrait savoir ? Mais décidez donc vous-même, la météo a peu d'importance ! Ce qui compte c'est que je vais me chercher quelques bons livres et demain, tout d'abord, je pourrais lire avec plaisir la suite du Malléus II, de Marie Laure et puis je m'installerai avec un bon petit verre de rosé bien frais et pourquoi pas!, pour plonger avec délice, dans les lectures que je me serai choisies. Pendant ce temps de vacance, qu'on me laisse tranquille, je vis à mon rythme, loin des autos, du bruit et du mouvement. C'est ainsi!


    Ma petite liste de 10 mots : cocktail, saumon, valise, fleur des iles, rivage, apostrophe, bizarre, caïman, zèle, évidemment
  • Laura
    • Laura
    Un texte de colère et d'amertume avec les mêmes mots : lumière/ douceur de vivre....

    Pas loin de chez moi, à Sannois, dans le Val d'Oise, comme partout en France d'ailleurs, tous les arbres d'une rue ont été coupé. Rue Gambetta. Impossible de l'empêcher.

    C'était une belle rue bordée d'arbres. Ils apportaient le vert qui manque tant dans nos villes, filtraient notre air, créaient un lieu de fraîcheur et la lumière du soleil jouait dans leur feuillage. Une allée arborée dans nos communes surpeuplées, accueillant les oiseaux et les abeilles, c'est un peu de douceur de vivre. Un endroit chaleureux, un peu de nature dans nos banlieues souvent trop grises.

    Au lieu de cela, la mairie a coupé une vingtaine de beaux arbres au prétexte que certains étaient malades. Il n'en reste pas un seul. Belle excuse. La vraie raison, ce sont ces places de parking bien goudronnées. La rue Gambetta offre maintenant des places qui sentent l'essence, où les voitures sont garées en plein soleil, où le passant ne voit que les façades de béton surchauffé. Par temps clair, par temps nuageux, la rue Gambetta est toujours moche, à présent. On a vite envie de partir, aucun charme, rien n'y est agréable.

    Dans nos villes, c'est la densification.Toujours plus de nouveaux immeubles et donc toujours plus de voitures, d'embouteillages. Rien n'est prévu pour un tel accroissement de population. Circuler, se garer, patienter dans les files d'attente, obtenir un rendez-vous médical, s'entasser dans les bus, les trains, comme les élèves s'entassent dans les classes, tout est un problème. Elle n'est pas drôle la vie qu'on nous propose. On s'agglutine là, où il y a du travail et notre cadre de vie est de plus en plus pourri.

    - " Vous voulez la ville à la campagne ! On ne peut pas tout avoir ! Faudrait savoir !"

    Je n'en demande pas tant. Juste qu'on respecte nos rues bordées d'arbres. Que les arbres soient prioritaires, et pourquoi pas ! Qu'on ne détruise pas nos belles maisons, pour caser des " cinq étages ", paquebots incongrus, au milieu de nos petits quartiers pavillonnaires ainsi défigurés. Juste que les habitants ne laissent pas tout faire, sans réagir, laissant les promoteurs bétonner ce qu'ils veulent. Qu'une réelle énergie se lève face à tout ce gâchis. Tout comme personne ne défend les forêts primaires en Amazonie ou en Indonésie. On massacre Bornéo pour de l'huile de palme et c'est la même inertie.

    Il n'y a personne pour défendre les arbres de nos villes. Bien sûr, lâchement, le maire fait ces abattages en temps de vacances. C'est lamentable.
    - " C'est bien dommage ! soupirent les uns.
    - C'est comme ça, on y peut rien, c'est ainsi ! " pensent les autres
    Pas loin de chez moi, à Sannois, tous les arbres de la rue ont été coupé et personne n'a rien dit.

    Image

  • Laura
    • Laura
    Avec les 23 mots de la Team d'Ecrivons un livre, repris dans les archives du 9 août 2017.
    D'abord un texte avec les 11 premiers mots : soleil, glace à l'italienne, Capitaine !, quel panier de crabe, un petit blanc, l'eau est froide, horizon, igloo, orteil, la pleine lune, forêt de sapins.


    Coucher de soleil sur Manhattan. La grande diva va quitter l'opéra dans sa Pontiac gris métallisé.
    Elle franchit les dernières marches, enveloppée dans ses voiles rose-tyrien, ses grandes manches en transparence laissent deviner des bras ravissants et des poignets fins où cliquettent ses bracelets cuivrés. Ses cheveux d'un noir profond sont serrés dans un turban du même rose, savamment et souplement noué. On dirait une glace à l'italienne, vanille-framboise ! Même ses escarpins, roses eux aussi, contribuent à cette impression.

    Elle monte dans la prestigieuse voiture, ramenant autour d'elle des pans de voile voletant et s'adresse à son chauffeur, avec ce petit surnom qu'elle se plait à lui donner :
    - " Capitaine ! A mon hôtel ! Ce fut une bien rude soirée !
    - Bien Madame" , se contenta-t-il de répondre doucement en enclenchant la première.

    Quelle soirée, en effet. Tous ces admirateurs mielleux, ces demandeurs d'autographes empressés ! Tout ces "m'as-tu vu ?" juste là pour dire "J'y étais !"... Sans compter ce directeur de festival venu avancer ses pions, pour essayer de décrocher sa participation pour juillet prochain, en Europe. Quel panier de crabes , vraiment !
    Elle se laisse aller sur la banquette de cuir gris clair et préfère se tourner dans sa tête, le film du week-end dernier à la maison, avec tous ses enfants rassemblés, la table dehors, les plats simples, crudités, crevettes, crêpes, le petit vin blanc, les bougies, la musique et les rires.
    Mais déjà la Pontiac ralentit devant l'entrée de l'Excelsior et elle entre dans le vaste hall, entourée des courbettes du personnel aux petits soins.
    Elle regagne vite sa suite au 2ème étage pour se changer et passer rapidement son maillot de bain blanc et or et son peignoir assorti, pour vite aller se plonger dans la fastueuse piscine de l'hôtel.
    Il est onze heures passées.
    L'eau est froide ! Mais elle met cette impression sur le compte de la fatigue. Pourtant même après quelques longueurs dans ce cadre luxueux où les murs peints laissent voir de magnifiques jardins dignes de Versailles se profilant jusqu'à la ligne d'horizon, elle est frigorifiée et sort de la piscine comme on sortirait d'un igloo.
    L'endroit est désert. Seul un serviteur discret, tout là-bas, près de la porte se tient à sa disposition. Sur les chaises longues aux lignes contemporaines, les serviettes blanches brodées au nom de l'hôtel sont soigneusement pliées. La grande diva s'enroule avec délice dans un doux drap de bain et s'allonge ne laissant dépasser de cette confortable mer de coton-éponge blanc, que le bout d'un orteil soigneusement verni, en rose, évidemment.
    Pelotonnée, les cheveux mouillés, son esprit repart vers sa famille et cette fête si réussie. Ils avaient chanté et dansé jusqu'à ce que l'idée d'une promenade nocturne soit lancée. Alors ils avaient chaussé les bottes et tous, munis de lanternes et de lampes-torches, ils s'étaient dirigés sous la pleine lune, vers la grande forêt de sapins. D'abord les chansons continuèrent de rassembler la joyeuse troupe, puis suivirent des discussions par groupes de deux ou trois, tout en marchant dans les grandes allées. Ensuite, les voix se turent et les bruits de la nature ont accompagné les pas des promeneurs complices et heureux.

    Et le serviteur, toujours en faction à la porte de la piscine, vit s'endormir peu à peu la sublissime diva, sur sa chaise longue, toute drapée dans le tissu-éponge blanc. Sans doute rêve -t-elle du spectacle de ce soir, se dit-il, de la scène, des lumières, des applaudissements ! Quel évènement, ce devait être...


    Voici les mots que je propose : étonnant, valise, en contre-partie, aux quatre coins, révolution, à cloche-pied, verticalement, bien fatigué, admirable, à l'exception de.
  • Laura
    • Laura
    Mon petit exercice d'écriture du jour ! C'est en forgeant qu'on devient forgeron ! et plus on écrit, plus écrire est facile... Avec les mêmes mots : soleil; glace à l'italienne...

    Dieppe 1936. C'est l'année des premiers congés payés. Soleil sur la Normandie.
    La famille Bouchonard a pris la route des vacances pour la première fois, en ce mois d'août 1936. Non pas la fameuse Nationale 7 que chantera Charles Trenet, quelques vingt ans plus tard, mais la route de Dieppe pour passer une semaine dans la famille d'Huguette Bouchonard, chez la tante qui tient une ferme pas loin de la côte. Jules et Henriette, leurs deux enfants, sont si impatients de voir la mer, enfin.
    Dans la toute nouvelle Fiat Topolino, les voilà partis, les valises dans la malle arrière. On ne rêve pas d'hôtel quatre étoiles luxueux, de glace à l'italienne, ou de piscine privée. Non, simplement voir la mer, manger des frites sur la plage ou pêcher des bigorneaux. De simples petits bonheurs qui après trois heures de route sont maintenant à portée de main.

    Ils passeront une semaine merveilleuse. Ils ont même fait un tour en bateau ! raconte Jules. Un ami de la tante les a emmenés sur son petit bateau de pêche. Depuis, Jules et Henriette jouent au capitaine et au matelot.
    Et ces après-midi de pêche ! Quel panier de crabes ils ont ramenés , heureux et tout fiers. Sur la plage, Huguette surveille avec bonheur ses deux gamins en maillot, un petit blanc, un petit bleu. Ils rient, jouent et se baignent même si l'eau est froide. Leur père les accompagne. Aucun ne sait nager, mais ils ne s'éloignent pas de la plage Après ils s'assoient près d'Huguette et tous les quatre, ivres de grand air, contents, baignés de soleil, ils regardent les mouettes, les voiliers à l'horizon, le ciel immense. Quel bonheur que ces vacances !
    Le soir, on ira au Café de la Plage manger une boule de glace. Les enfants creuseront une petite cavité pour en faire un igloo et à la tombée de la nuit, on ira encore tremper un orteil sous la pleine lune.. Alors, on dira bonsoir à la mer pour regagner la ferme, un peu fatigués mais comblés de cette belle journée.
    Henriette regardera son beau livre des régions de France avant de dormir. Les maisons alsaciennes, les forêts de sapin des Vosges, les volcans d'Auvergne et les océans bordant les côtes.
    Ca y est, elle l'a vue pour de vrai !. La mer ! Elle s'endormira en rêvant de mouettes, de voiliers et de ciels immenses.


    Voici les mots que je propose à qui veut tenter un "jeu du défi" :
    étonnant, valise, en contre-partie, aux quatre coins, révolution, à cloche-pied, verticalement, bien fatigué, admirable, à l'exception de

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