Caroline..., à la manière de Raymond Queneau

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Variante 19 : Main courante !

Déclaration de main courante.
Registre n° 2017 45 890
Service : Prox /secteur C.V
Rédacteur : Duguet Quentin.

Adresse des faits dénoncés : Place du village de Clochemerle ( 21 Côte- d'or).
Déclaration faite le 1 er juillet 2017 à 10 heures 27.

Déclaration
- - - Etant en service - - -
- - - constatons que se présente Vallieux Caroline, bibliothécaire,
- - "Je viens en vos services, signaler que mon vélo a été volé le 30 juin vers 9 heures 30 du matin, sur la place du village. C'est un vélo de petite randonnée de marque Véloflex, pneus assez larges donc, avec des dessins, le cadre est vert -sapin avec un panier d'osier fixé au guidon.
- - - Je précise que je suis en vacances à Clochemerle-les-Epis jusqu'au samedi 8 juillet dans le gîte de Marie-Laure König. J'ajoute que je reviendrai à Clochemerle pour récupérer mon vélo, même s'il est retrouvé après mon départ."
- - - Après lecture Caroline Vallieux signe avec nous, la présente
- - -La déclarante : Caroline Vallieux. née le 10/01/1996
- - - nationalité française : oui
- - - demeurant La Maison Haute à Chanteville -les- Oies (42 Loire)
-- - - téléphone : 03 72 60 32 14
- - - Fait à Clochemerle - les -Epis, le 1er juillet 2017.

Si vous étiez sur la Place du village, ce 30 juin vers 9 heures 30 et que vous avez un témoignage pouvant aider à retrouver mon vélo, je vous remercie d'avance de votre aide...

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Variante Vingt ! : Version touristique .

Voulez-vous visiter à vélo le vert village de Volemerle- les -Epis, loin des voitures et du vacarme invivable des villes ? Volontiers !

Venez et videz vos valises pour vadrouiller : voyez vaches et veaux dans les vertes vallées, voyager dans les vastes vallons, rendez-vous des vélo-cyclistes. Venez vivre une virée dans le vent vivifiant ! Vive les vraies valeurs !

Je veux vous vanter nos vignobles, nos caves viticoles, les vrilles vigoureuses de nos vignes violines, le velours de nos vins veloutés ! Versez ! Videz vos verres, voyons ! Vive les vendanges !
Puis voici, vingt violons virtuoses qui valsent et virevoltent. Vibrez aux vibratos des voix pour vaincre votre vague à l'âme.
Volemerle, ce vivant village vous envoûtera !
Visiter aussi les venelles de la Vieille- Ville, ses vénérables voûtes et les vitraux vert-vif et violets de St Vincent.

Que vous avez de la veine ! A Volemerle, véritable vivier de vacanciers, village plein de vivacité, vous verrez vos vœux se réaliser et vous vivrez un rêve ! Vive Volemerle !

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Variante 21 : version texto !

G vu Kro à Vlo
L a Hté journo + gato
L Spère on se Vra 2m1
Biz

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Variante 22 : en temps de guerre !

Profitant d'une accalmie des canons sur la plaine de Clochemerle, Caroline sortit de la maison et inspecta les abords. Pas d'uniformes ennemis dans les parages, pas de barrage. Alors elle enfourcha son vélo et dans le petit matin brumeux, remonta l'avenue, son sac de toile sur l'épaule avec dedans, laisser-passer et tickets de rationnement.
Au carrefour, elle freina de toutes ses forces, car un énorme char barrait le passage et une patrouille la héla :
- Kontrôl ! Papiers, bitte !

Elle montra son Ausweiss et put aller sans être inquiétée, dans la Grand-Rue, en évitant tous les trous et tous les gravats.
Pas de journal ce matin, le magasin du marchand de journaux avait été bombardé hier. La boulangerie était indemne, mais pour deux tickets, Caroline n'eut qu'une boule de pain noir.
Comme des officiers trinquaient et parlaient fort, elle évita la terrasse du café et entra dans la Poste où elle écrivit cette petite missive :

Chère Marie-Laure,
j'espère que vous allez tous bien.
J'ai pu trouvé du ravitaillement : des œufs et des rutabagas. Si tu as besoin, j'ai trouvé un moyen pour t'en faire parvenir. Soyez prudents Je t'embrasse Caroline

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Variante 23 : grossier !

- " C'est qui cette nana en bermuda ?
J'te jure les Parisiennes, faut toujours qu'elles la ramènent !
Et vas-y que j'me dandine, en danseuse sur mon vélo à deux ronds. Regarde la remuer du croupion !
Mais au carrefour, la gonzesse ! Putain ! Elle a serré les freins... Un peu plus, c'était l'hosto, elle et son vélo !
Un quart d'heure après, elle s'empiffrait de gâteaux en lisant les journaux. Ca manque pas d'air ces nénettes-là !
Après, une p'tite bafouille à son Julot.
Elle est pas mal foutue quand même... vise les gambettes et les lolos ! C'est plutôt un beau p'tit lot...
...c'est quoi son petit nom ? Ah ! Caroline...."

Grossier, mais pas trop et façon qui date un peu..., il me manque un peu de la culture des banlieues ! pour un texte avec des "meufs" et des "z'y va", s'il y a des connaisseurs pour une version plus actuelle et plus corsée !!

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Variante 24 : 0nomatopées !

"Vlan !" Caro claqua la porte.
" Schrick ! Schrick ! Schrick !" firent ses pas sur le gravier.
Puis elle prit son vélo. Le garde-boue arrière bringuebalait " Schlung ki ! Schlung ki !"
Caroline remonta l'avenue en fredonnant :
- "V'là l'bon vent, v'là l' joli vent " ...

Tout à coup elle se rangea sur le côté " Pin ! Pon ! Pin ! Pon ! " car il y avait urgence ! Au carrefour, elle freina à mort " Huiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! " pour éviter une camionette qui klaxonna " Mip ! Mip !" On avait échappé au pire .

" Ding ! Dong ! Ding ! Dong ! " 10 heures sonnèrent au clocher de Clochemerle.
Elle roula dans une flaque " Plof ! " et entendit le pneu avant se dégonfler " Pschiiiiiiiiiiiiittttt "
- "Oh ! non ! "
Alors elle entendit le plus joli son de la journée :
- J'peux vous aider à réparer ? " !

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Variante 25 : Acrostiche !

C aroline, ce matin, prit sa bicyclette

A u village, elle alla faire quelques emplettes.

R emontant la grande avenue, au croisement

O n faillit la heurter, on frôla l'accident !

L e journal acheté, le pain et les gâteaux

I l lui restait le temps d'écrire ce petit mot :

"N ous t'attendons à Clochemerle, Marie-Laure !"

E lle a dit qu'elle viendrait lundi, avec Victor !

Je ne suis pas mécontente de ce petit acrostiche, je vous l'ai soigné : lecture verticale et horizontale, normal. Mais en alexandrins, remarquez l'effort et en rimes qui se suivent, tout y est, je pense !

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Variante 26 : infinitifs !

Caroline. Sortir, marcher, enfourcher, pédaler, avancer, fredonner, conduire, surprendre, menacer, freiner, s'inquiéter,

re-freiner, prier, transpirer, contrôler, éviter, tourner, souffler, continuer, respirer, se garer, entrer, regarder,

apprécier, choisir, acheter, payer, sortir, s'asseoir, s'installer, commander, siroter, écrire, espérer, souhaiter,

conseiller, inviter, embrasser, adresser, timbrer, poster, repartir....

Personnellement, je lis tous ces verbes en mettant l'accent russe !, un peu comme ces étrangers qui, même en ne sachant pas conjuguer (les conjugaisons françaises sont difficiles), arrivent très bien à s'exprimer, grâce aux infinitifs ! Karoline enfourcher vélo et repartir maison, Voï !

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Variante 27 : Mamie Caroline !

Mamie Caroline sortit de sa maison en descendant les trois marches, une par une.
Elle avait encore mal à l'épaule ce matin, mais prit quand même son vélo. Un vélo électrique car sinon Mamie Caroline n'arrive pas à monter la côte de Clochemerle.
A mi-chemin, elle était déjà bien essoufflée et ne pouvait plus fredonner. Alors elle chanta dans sa tête, en pédalant doucement.
Heureusement, personne au carrefour, elle n'a plus de bons réflexes et il faut faire attention à ne pas la bousculer.
Tout doucement, elle tourna dans la Grand' Rue et gara son vélo. D'ailleurs, elle s'assit un moment sur le siège de l'abri -bus, histoire de reprendre un peu son souffle.
Elle passa à la pharmacie, puis acheta son journal et discuta un peu. Elle aimait bien parler avec les commerçants.
A la boulangerie, elle prit son pain, mais pas de gâteaux, son estomac n'en veut pas ! Dommage. Mais elle se choisit les bonbons au miel qu'elle aime bien.
- "Au revoir Cécile ! " C'est qu'elle l'a connue haute comme trois pommes et elle avait même aidé à lui apprendre à lire à la Petite Cécile ...

Elle se laissa tomber sur une chaise de la terrasse du café et Etienne lui apporta sa tasse :
- " Bonjour Caroline, une verveine-menthe, comme d'habitude ! Attention, c'est chaud.
- Merci Etienne". Celui-là, c'est le fils de sa regrettée Constance, c'était sa meilleure amie. Elle se souvient qu'elle lui avait appris à faire du vélo au Petit Etienne !
Mamie Caroline chercha son autre paire de lunettes et écrivit, en s'appliquant, à sa petite fille :

Ma petite Marie-Laure,
J'espère que tu passes de bonnes vacances.
Tu m'enverras une petite carte, ça me fera plaisir.
Je prends bien soin des capucines que nous avions plantées ensemble
Gros bisous
Mamie Caroline.
Et elle repartit tout doucement vers sa maison.

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Variante 28 : version 100% breton !

A KerKloc'h, même les merles parlent breton !

- " Kenavo Karo !"

Karoline quitta le granit gris de sa chaumière et vêtue de son costume et de sa coiffe traditionnels prit sa bisiklet pour aller au Fest-noz sur la place du village.
Un troupeau de belles bretonnes, noires et blanches, remontait l'avenue de KerKloc'h d'un pas nonchalant. Karo se faufila entre les vaches, mais au carrefour, elles continuèrent tout droit. Karo voulait tourner à droite, mais sitôt le cul d'une vache passé, venait la tête de l'autre ! Elle dérapa sur une bouse, évita le pis ! échappa aux cornes ! et réussit enfin à rejoindre la Grand'Rue.

Déjà les binious et les cornemuses s'installaient. Karo dégusta une part de Kouign amann et de far aux pruneaux avec une bolée de cidre doux, avant d'aller rejoindre les danseurs, sous les drapeaux aux couleurs de la Bretagne, rayés de noir et de blanc et parsemés d'hermines.

Bec'h d'ar fest ! Que la fête commence !

Pardon à tous les Bretons ! Avec mes petites racines d'Ile de France, je ne pouvais pas écrire un texte breton de pure souche ! Evidemment avec tous ces clichés, on force un peu le trait et on frise la caricature.... mais je pense réellement que l'esprit de la Bretagne est bien au-delà de tout cela .

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Variante 29 : version Agence Immobilière

A seulement 20 minutes de Dijon, une affaire en or vous attend à Clochermerle-les-Epis dans un environnement calme et verdoyant, en pleine nature.
La maison de Caroline Vallieux est une adresse idéale à proximité de toutes les commodités. La propriétaire allait au centre-ville à vélo, c'est vous dire !
La place de la Poste, la boulangerie, la Maison de la Presse, le café-restaurant et dans l'autre partie de la Grand' Rue, la mairie, l'école, le marché. Tout est à deux pas de la maison.
Et puis, sur un grand terrain de 320 m2, sans vis-à-vis, c'est une maison de campagne de 80 m2 habitable, comprenant un salon, une cuisine, une buanderie et toilettes au rez de chaussée et deux chambres avec une salle de bains à l'étage. Si vous êtes intéressé, je pense qu'il y a moyen de discuter du prix avec Mademoiselle Vallieux. Il n'y a pas de travaux à prévoir, la toiture est en très bon état, la chaudière quasiment neuve.
Vous pouvez même agrandir ! Il y a du terrain pour ajouter deux chambres où une véranda sur l'arrière.
Vraiment, c'est une exclusivité à saisir !
Vous êtes intéressé ?

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Variante 30 : généalogiquement vôtre !

De sa maison nichée au cœur de la Bourgogne, belle région s'il en est, et plus précisément dans le département de la Côte d'or, dans le charmant village de Clochemerle - Les -Epis, Caroline sortait, pour aller à vélo au centre-ville.

Fille de Claude Vallieux, véritable bourguignon depuis plusieurs générations et de Marie-Solange Grenet, originaire de Franche-Comté, elle vivait à Clochemerle depuis son enfance.
Il faut ajouter que Marie-Solange n'est pas sa vraie mère. Amandine Vallieux née Réjant, première épouse de Claude Vallieux est morte de maladie quand Caroline avait douze ans. Son père resta seul quelques années avant de vivre avec Marie-Solange. Si Amandine était bourguignonne de souche, Claude eut quelques réticences à contracter mariage, en seconde noce, avec une native de Besançon, une Bisontine : Marie-Solange.
Mais Caroline accepta si bien sa belle-mère que finalement les épousailles eurent lieu à Clochemerle, le 9 mai 2010.
On avait invité entre autres, les deux frères de Claude Vallieux, Guillaume et Philippe et leurs épouses Chantal et Marguerite, le frère de Marie-Solange, Guy et leur sœur, Agnès.

Caroline n'avait ni frère, ni sœur et du second mariage de son père, il n'y eu pas de descendance. Mais elle restait proche de son cousin Pierre Leroy, fils de la sœur de feue Amandine Vallieux et de Richard Leroy. Ils vivaient dans la commune toute proche de Hautmont.
La maison qu'habitait Caroline était celle de son grand-père, Charles Vallieux et de sa grand-mère, Marie Vallieux née Castelan, tous deux bourguignons, mais de la région de Beaune, plus au sud. Ils s'étaient installés ici avec leurs trois fils en 1946, après la guerre.
La grille de la maison que franchit maintenant Caroline avec son vélo, porte toujours, dans ses décorations de fer forgé, les initiales de la famille, des habitants du lieu : C. V , pour Charles, Claude et Caroline Vallieux.

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Variante 31 : Caroline a quatre ans.

Caroline sort de la maison avec Maman. Elle a mis, ce matin, sa petite salopette grise et son tee-shirt mauve, son bob, et ses belles sandales.
Et maintenant elle pédale sur son petit tricycle en suivant le grand vélo de Maman.
- Regarde devant toi, Caroline...
Il est vrai que la petite fille n'est pas très attentive. Elle observe ses pieds qui tournent et à ses pieds, ses jolies sandales toutes neuves.
- Attention aux poubelles, Caroline...
Elle lève le nez et les contourne de justesse.
- Attends-moi Maman ! Caroline est un peu fatiguée, déjà.

Quand elle a tourné dans la Grand' Rue, elle a posé très vite ses pieds par terre pour essayer de freiner, car Olivier, le grand CP, avec ses rollers a bien failli la renverser !
- Attention les enfants, il faut bien rester sur sa droite !" dit Maman venue constater les dégâts.
Mais Olivier est déjà reparti, pas de bobo, alors Caroline a suivi le grand vélo jusque devant les boutiques. Maman a bien voulu acheter un petit album de gommettes et à la boulangerie, un pain au chocolat. A présent, Caroline, des gommettes plein les bras en guise de tatouages, fait des bulles dans sa grenadine avec une paille, tandis que Maman écrit des cartes postales.
Bientôt Caroline aussi saura écrire et elle aura un grand vélo avec deux roues, comme Maman !

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Variante 32 : version de Noël

Mais quel est donc ce curieux attelage qui remonte la rue de Clochemerle ?
Qui peut bien transporter ainsi, un sapin dont le pot est attaché au porte-bagages ?

Mais c'est Caroline !
Emmitouflée dans sa parka grise, elle a ficelé autour d'elle, avec son écharpe mauve, le haut du sapin appuyé contre son dos et elle remonte la Grand' Rue sur son vélo !
- Pas le temps de m'arrêter chez le marchand de journaux, me crie-t-elle et pour le pain, j'irai demain !

Je le sais, Caroline aime trop les sapins pour les couper. Je suis sûre qu'elle va planter celui-ci dans son jardin, pour le décorer ce Noël et tous les Noëls prochains !

Une petite version qui prend bien des libertés avec le texte original, pour saluer le temps de Noël sur Ecrivons un livre et pour faire passer mon petit message et celui de Caroline, ne coupez pas les sapins, plantez-les ou faites preuve d'imagination et de création pour inventer des sapins, en bois, en tissu, en bouteilles, en carton.... pour ne garder que le bon côté de la tradition.

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