Au coin du feu... A chacun sa petite histoire !

  • Écrivons un livre - La Team
    • Écrivons un livre - La Team
    • Modérateur
    Image


    En ce début d'hiver, pourquoi n'irions-nous pas dans un chalet sous la neige ?

    Retrouvons-nous autour d’un feu de bois et racontons des anecdotes, des petites nouvelles, des histoires qui font peur… Et puisque nous sommes en période festive, pourquoi pas quelques contes de Noël…

    Venez, entrez dans notre foyer chaleureux, et ajoutez une bûche dans le feu afin d’éclairez et de réchauffer nos cœurs et de faire de cet endroit un lieu où l’on se sente bien… Pantoufles et pyjama polaires pour la circonstance, une petite tisane de romarin ou un vin chaud à la cannelle, lové dans des coussins …

    Pour ces petites histoires, vous pourrez allez à écrire jusqu’à environs 200 lignes.

    Chacun peut conter une petite histoire complète et "revenir au chalet", on ajoute alors une bûche dans le feu et un autre auteur, un autre invité, évoque un sujet, ce qui lui est arrivé sur la route par exemple ou une petite histoire qui peut être totalement différente, une nouvelle histoire assez courte, qu’on lui aurait raconté, l’histoire de son voisin peut-être… complète ou pas, écrite seul ou à plusieurs.

    Ainsi nous aurions un patchwork de petites histoires, comme pourraient en raconter des amis, au coin du feu, par une longue soirée d'hiver...

    Commençons par planter le décor et.... les invités arriveront au fur et à mesure…

    De légers flocons voletaient autour du pare-brise, mais les essuie-glaces de la camionnette les balayaient rapidement. Tom roulait depuis une bonne heure. Il venait de traverser Neufmaisons et il entamait la montée. Pas besoin de s’arrêter, il avait fait le plein de provisions avant de partir.

    Il connaissait la route par cœur, après la montée, la route en lacets passait dans la forêt des grands sapins. Il arriva ainsi sur la hauteur et aperçut de loin le chalet. Comme à chaque fois, il s’émerveilla du magnifique panorama sur la vallée.
    Il était près de quinze heures quand il gara la camionnette. Le silence parfait et le soleil timide l’accueillaient dans cet endroit qu’il aimait tant. Il ouvrit les bras en croix s’étira et respira l’air vivifiant, avant de s’atteler à la tâche : décharger les sacs de courses, ouvrir les volets, allumer l’électricité et le chauffage, aller chercher du bois sous l’appentis

    Il rangea les bûches près de la grande cheminée qui occupait tout le mur nord. A l’opposé, des banquettes le long de la cloison de bois entouraient la grande table ainsi que cinq ou six chaises. Derrière la cloison, plusieurs chambres. Il y avait aussi des chambres sur la mezzanine juste au-dessus, la partie de la salle vers la cheminée étant bien plus haute de plafond. La belle charpente était d’ailleurs un atout dans la décoration simple mais bien agréable de cette grande pièce. A l’ouest, le jour entrait par trois fenêtres où l’on pouvait admirer au loin, la suite des petits sommets qui entouraient la vallée. De l’autre côté enfin, le grand comptoir en bois avec ses tabourets de bar séparait la pièce de la partie cuisine.

    Tom froissa le journal et posa le petit bois et les brindilles. Il craqua une allumette et la belle flamme commença à grignoter les branches bien sèches. Il lança sur le feu débutant un cageot qui s’enflamma en un rien de temps et ajouta par-dessus deux bûches qui mettraient une bonne heure à donner lumière et chaleur.

    Puis il se servit un verre de cidre, ôta ses boots et hésita entre le canapé et les fauteuils. Il s’installa finalement dans le plaid confortable d’un des fauteuils, régalant son regard de la belle flambée et son gosier du fin nectar.

    « Ils vont bientôt arriver » se dit-il, en se réjouissant d’avance. Certains d’ici une heure peut-être, d’autres viennent de plus loin, ils seront là plus tard dans la soirée. Il se rappelle la veillée de l’an dernier, leur chaude amitié, les rires, les bonnes blagues, les pommes de terre sous la cendre, le super gâteau au chocolat.
    Il se remémore les jolies histoires, toutes ces voix si différentes…et il prend le tisonnier pour s’amuser à organiser un peu le feu de bois. Dehors la neige continue de tomber doucement. « Ils doivent être en route maintenant » et Tom imagine le moment où il entendra leur pas sur le seuil et la porte s’ouvrir …

    La petite cloche fixée à côté de la porte d’entrée tinta :
    Écrivons un livre - La Team
  • **Evol**
    • **Evol**
    - Tiens Paul, entre. Tu es le premier, les autres ne sont pas encore arrivés. Je t’en prie, enlève-moi ta tenue d’Inuit et viens t’installer près du feu.
    - Brooou quel temps ! Tu as raison, ce n’est pas un temps à mettre un chat dehors… encore que… Tu sais ce qui vient de m’arriver ?
    - Viens, viens, je te sers un vin chaud et tu vas me raconter tout ça.
    - Volontiers. (…). En arrivant, à un peu près 3 kilomètres d’ici, au milieu de la montagne, un chat noir a traversé la route devant ma voiture. Enfin non, il est passé entre mes roues et tu me connais, je me suis arrêté pour voir si je ne l’avais pas écrasé. J’en avais l’estomac tout retourné.
    - Alors ?
    - Alors ! Je ne sais pas, il n’était plus là. Pas un miaulement non plus et plus étrange : aucune trace de pattes dans la neige. En fait, si. Devant la voiture, des traces de chat et derrière, des traces de pas… J’ai donc regardé au loin, mais à cette heure là, on n’y voit plus grand-chose.
    - C’est la pleine lune pourtant.
    - Oui, mais avec l’ombre des sapins, je n’ai pas vu grand-chose. Alors je suis remonté en voiture. J’ai rallumé le moteur et les feus de route et au moment de partir j’ai ressenti comme un frisson…
    - Tiens, ton vin justement, ça va te réchauffer.
    - Ecoute, il y avait deux grands yeux dans mon rétroviseur. J’ai pris peur, je me suis retourné : rien. Rien du tout.
    - Tu es fatigué, la route à été longue…
    - Oui, c’est ce que j’ai pensé. J’ai verrouillé les portes et suis parti. J’avais mal à la tête. J’avais les yeux devant sur la route et à l’arrière par le rétro… Puis soudain, j’ai vu une ombre sur la route.
    - Devant toi ?
    - Non, derrière. J’ai failli louper mon virage, j’avais envie de partir à toute allure et c’est ce que j’aurais fait sans toute cette neige. La voiture s’est mise à patiner et je me suis retrouvé une roue dans le fossé.
    - Et qu’as tu fais ?
    - J’ai éteins le moteur et je suis resté un moment les mains sur le volant à me demander ce que j’allais faire. Je n’avais pas franchement envie de sortir et en même temps il fallait bien que je regarde comment je m’étais enlisé. C’est à ce moment qu’une voiture s’est arrêtée. Un homme est sorti et m’a demandé si j’avais besoin d’aide. « Volontiers, lui ai-je dis, je me suis enlisé et cette forêt n’est pas vraiment très accueillante. ». « C’est à cause de Mélina, il vaux mieux ne pas rester trop longtemps. Elle ne vous fera pas de mal mais elle se sent seule et si peu qu’elle tombe sur quelqu’un de sympathique vous ne pourrez plus l’y échapper ». « Mélina ? »
    - Oui ! Qui est Mélina ?
    - Et bien, parait-il, qu’ici, au 13 ème siècle, l’inquisition raflait toutes les bonnes dames qui étaient dénoncées pour sorcellerie. A l’époque, il suffisait d’avoir un chat noir pour être soupçonné de danser avec le diable. Mais pour Mélina, il en était tout autre. Un jeune baron qui en était tombé amoureux et à qui elle refusa ses faveurs jusqu’à son dernier souffle lui acheta un chat noir. Elle l’accepta bien volontiers car elle aimait beaucoup la compagnie des animaux et surtout, elle vivait dans une chaumière régulièrement visitée par les rongeurs. Mélina ne s’était pas méfiée. Elle aurait dû parce que le Baron, a force d’être reconduit par la belle, ourdi un plan diabolique. Il devint moins pressent, la visita moins souvent et restait très courtois lorsqu’il croisait son chemin. Mélina en était heureuse, « enfin il a compris que mon cœur ne lui était pas destiné » se disait-elle…
    «

    Après le chat, il lui offrit un parfum, versé dans une magnifique fiole. Dans un premier temps, elle ne l’accepta pas de peur que le jeune homme ne récidive dans ses avances. Il lui dit que c’était dommage car cette senteur, elle ne pourrait plus l’humer ailleurs. Et disant cela, il ouvrit le flacon et la porta au nez de la demoiselle.

    Ce parfum était exquis, suave même. Il referma le flacon et elle demanda aussitôt de sentir de nouveau cette odeur qui était un enchantement.

    Elle ne croyait pas si bien dire…

    Mélina eu chaud, très chaud, elle retira les ficelles de son décolleté et souleva ses jupons pour chercher de l’air. Rien n’y fit.

    « - Mais que se passe t-il, Monsieur le Baron, je ne me sens pas très bien, ma tête me tourne, il fait horriblement chaud dans cette chaumière. Il faut que je prenne l’air.
    - Venez ma douce, je vais vous tenir le bras.
    - Je ne sens plus mes jambes, je vais choir.
    - Non, non, appuyez-vous contre moi »

    Et les voici tous deux sortis.

    Passé ce moment de trouble et avec la fraicheur du soir, Mélina se senti mieux mais quelque chose pourtant l’inquiétait. Elle se sentait comme ivre. Elle avait envie de rire, de danser, une soudaine joie de vivre envahi son corps et elle se mit à chanter et à bouger de façon langoureuse. Son chat la rejoignit et se frotta à ses chevilles. Elle le prit dans ses bras et dansa avec lui.

    Le baron regarda la scène avec un sourire sournois. Sa danse était belle, quel dommage de devoir l’interrompre.

    Le Sénéchal de Vinci apparu, entouré d’une armée d’ecclésiastiques versant de l’eau bénite sur le chemin. Ils arrivèrent jusqu’à la malheureuse Mélina et l’affolèrent de versés pour éloigner le diable et la protéger de sa démence.

    Elle eu droit a un procès où, sous la « question » elle avoua tout ce qu’on lui reprocha. Elle fut brulée au bucher.

    Le Baron, sur un remords, demanda qu’on l’empoisonna juste avant d’allumer le feu afin qu’elle ne souffre pas. Mais le poison n’était pas assez violent et elle succomba aux flammes avant qu’il n’eu le temps de faire son effet.

    »

    - Tiens, je vais mettre une bûche dans le feu !
    - Arrêtes, tu n’as aucune compassion !
    - Mais ce n’est qu’un mythe.
    - Non, tu rigoles ! C’est une histoire vraie, à l’époque le bûcher était la meilleure façon de se débarrasser de sa femme ou de récupérer une terre.
    - Et alors, tu crois vraiment que tu as vu Mélina ?
    - J’ai vu son chat et j’ai vu ses yeux. L’homme qui m’a aidé à sortir de mon trou m’a dit qu’elle ne me ferait pas de mal, elle cherche juste à récupérer son chat pour danser avec lui. Tiens sens… Paul présenta sa main sous le nez de Tom.
    - Tu as raison, ça sent extrêmement bon… Où as-tu eu ce parfum ?
    - Quand je suis remonté en voiture, cette odeur planait dans l’habitacle.
    - Tu veux rire ! Fais-moi sentir de nouveau… Uhmmm ça sent bon, on dirait de la cannelle… avec une touche un peu corsée, comme de l’humus… Le vin chaud !!

    Et la cloche retenti de nouveau.
  • misslou
    • misslou
    - Hello, Mary ! Entre, je suis bien content de te voir ! Entre, tu as trouvé facilement ?
    - Bonsoir Tom, oui, oui, j'ai trouvé le route, no problem ! c'est bien d'envoyer le texto, j'étais à Paris sur dix jours, ten days, alors je courus tout de suite !
    - Tu te rappelles sans doute de Paul ?
    - Oh, Paul. Oui bien sûr, depuis la dernière année, je rappelle l'histoire qui fait peur. C'est toi qui racontais !
    - Bonsoir Mary. Il y a du cidre ou du vin chaud , si tu veux.
    - Attends , je pose toutes les affaires et le manteau. Ouh, Que c'est bien d'être ici !
    Ils s'installèrent tous les trois près du feu. Tom la regardait, elle n'avait pas changé, sauf peut-être la coiffure, elle s'était fait des frisettes, non ce n'est pas le mot, euh... elle s'était fait des torsades non c'est pas ça, elle...
    - Je veux bien le cidre, s'il te plait. Et puis j'ai trop faim, je mangerai bien le petit morceau, si tu as ?
    - Pas de souci, Mary, j'apporte le panier de fruits, il y a aussi, des noix et tu veux un peu de fromage avant, peut-être ?
    - Non, non, des fruits, c'est très bien, merci Tom. Après, selon le tradition je crois, je raconterai l'histoire de Noël, l'histoire de le petit oiseau, dit-elle en riant, je sais pas si ça peut vous plaire ?
    - Raconte Mary, je suis sûr que ce sera charmant !
    misslou
  • misslou
    • misslou
    Alors, il était une fois le petit oiseau. Il était blessé et les autres oiseaux, ils étaient tous partis pour Africa. Il était tout seul dans le neige, il avait faim, il avait froid. Il essaya de percher sur un grand chêne.
    - Va-t'en, il y a déjà la famille d'écureuils, c'est comme ça qu'on dit...?
    - Oui, oui, une famille d'écureuils.
    - Il y a déjà une famille d'écureuils ici, il y a pas le place pour toi. Alors le petit oiseau repartit. Il posa dans bouleau, mais le bouleau dit non, tu vas tout salir, va-t'en ! Le petit oiseau était si fatigué. Il demanda le hêtre, le noyer et aussi le tout petit noisetier. Personne ne voulait de lui.
    Alors il posa dans le neige, il avait plus de force. Mais le petit sapin lui dit :
    - Viens dans mes branches, tu seras bien chaud. Et le petit oiseau s'installa sur le branche de sapin et il s'endormit. Mais au milieu de la nuit, le tempête le réveilla. Le vent souffle très fort et toutes les feuilles du chêne se volent, c'est comment déjà..?
    - S'envole, toutes les feuilles s'envolent.
    - Ah oui ! toutes les feuilles s'envolent et le bouleau aussi, le hêtre et le noisetier, ils se retrouvent tous nus. Mais le petit sapin, il a gardé toutes les épingles
    - Les épines, Mary.
    - Ah oui, toutes les épines. Et depuis le jour, chaque hiver, les arbres n'ont plus les feuilles, mais le petit sapin, il est toujours vert ! oh my God !
    Paul et Tom applaudirent, bravo pour le bel effort ! Ils remplirent les verres et trinquèrent, mais déjà à la porte, la clochette tinta....

    L'histoire que raconte Mary est réellement un conte traditionnel anglais, un peu revu à sa façon !
    misslou
  • misslou
    • misslou
    - " Oh, Oh, Oh, voici le Père Noël !"
    C'est en effet, un Père Noël qui apparut sur le seuil. Panoplie complète ! Rouge et blanc, classique de la collection "Hiver en Laponie", mais un petit détail clochait : elles étaient blanches, certes, mais il était en baskets...
    - "Arrête Martin ! Quel gamin ! tu ne changeras jamais !"
    Il avait ajouté des épaisseurs pour l'embonpoint, il avait la démarche idéale, la gestuelle idem, la voix bien travaillée ! Tom était écroulé de rire derrière le canapé.
    - "Oh, Oh, Oh ! Mais où sont passés mes rennes ?"
    Mary n'en crut pas ses yeux quand elle vit rentrer le chien qui suivait tout content, avec son bonnet et ses bois de rennes ficelés à la tête ! Ils étaient morts de rire, Paul en avait mal aux côtes.
    Il fallut un bon moment pour calmer le chien qui sautait dans toute la pièce, ravi de faire la fête et un bon moment pour que chacun se remette de la venue du Père Noël. Celui-ci crevait de chaud sous ses postiches et on s'amusa à attraper le bonnet, à tirer sur les manches, à défaire la houppelande et Martin en pull, jean et basket, les cheveux en bataille, reprit sa voix normale et salua ses amis.
    - "Je vous l'avais pas encore fait le coup du Père Noël !
    - "C'est ta tenue de travail peut-être ? demanda Tom, ta boîte d'intérim t'a trouvé le job pour les fêtes ? Mary, je te présente Martin, tu as déjà une petite idée du genre de loustic que c'est !
    - Enchantée ! et comment le chien s'appelle ? il avait aussi le important rôle !
    - C 'est Brischka !
    A son nom, le grand chien aux oreilles tombantes s'approcha des quatre amis à présent installés dans les fauteuils et au milieu de tous les coussins, devant la cheminée. On servit un vin chaud à la cannelle au nouveau venu.
    - "Allez, à ton tour Martin, une histoire ! une histoire !"....
    misslou
  • misslou
    • misslou
    -OK, OK ! C'est l'histoire d'une petite poule. Elle a déjà eu la chance de naître poussin-femelle, sinon elle finissait tout de suite dans le broyeur à poussins-mâles !
    - Oh non, ça y est, tu vas nous raconter des horreurs, Martin ! On n'est pas bien là, cool, autour du feu ?
    - Si, si, mais mon histoire est positive, je t'assure Tom, elle parle d'un monde meilleur comme on peut en faire le vœu pour Noël !
    - Mais laisse-le raconter. Allez, on t'écoute, raconte.
    - Une chance, on ne sait pas trop avec la vie qu'on lui réserve... Elle arrive dans la couveuse par tapis-roulant et un peu plus tard quand elle devient poulette, on la met dans un hangar sans fenêtre, dans une cage avec 10 autres poules. Une vie de misère. Ce qu'on attend d'elle, ce sont des œufs qui glissent dans une gouttière et sur lequel on imprime un code 3 FR.
    Or un jour, les gens qui ouvrent leur boîte de 6 œufs prennent conscience que ce 3 FR doit sûrement vouloir dire quelque chose...
    - T'es sûr que c'est pas FR3 et que tes poules, en fait, elles ont la télé ?
    - C'est vrai, le histoire d'un code sur les œufs ? demanda Mary.
    - Oui, oui, il suffit de regarder les œufs que tu achètes, c'est sur la boîte aussi. Et 3 FR, ça veut dire : poules élevées en cage.
    Notre poule ne verra jamais le soleil et elle subit les conflits inévitables entre poules dans une si petite surface.
    Quand ils ont compris ça, les gens le disent autour d'eux. N'achetez pas ces œufs-là, nous avons le choix il y a d'autres codes...
    si bien qu'un jour le propriétaire du hangar à poules ne vendait quasiment plus d'œufs.
    - C'est plutôt une histoire pour Pâques, tout ça, ça fait pas trop Noël, dit Tom peu convaincu.
    - Alors il songea sérieusement à évoluer vers le code 2 FR. Il sortit toutes les cages du hangar et mit ses poules sur le sol. Notre petite poule connut alors le bonheur de marcher, de courir, de déployer ses ailes et de pouvoir se soustraire à la mauvaise humeur des autres poules. Mais les acheteurs boudèrent aussi le code 2 FR, après tout, une boîte d'œufs ce n'est pas si cher ! Alors ils se passèrent le mot, achetez des œufs 1 FR et de bouche à oreille, l'idée fit son chemin.
    Le propriétaire du hangar voyant baisser son chiffre d'affaire, se décida à produire les œufs que les gens achetaient le plus. Il fit percer des fenêtres et une grande porte. Puis il clôturera l'espace autour du hangar, ainsi ses poules furent élevées en plein air et méritèrent le code 1 FR. Elles eurent aussi l'émotion de leur vie, voir le soleil, marcher dans l'herbe, se rouler dans l'herbe, voir voler les petits moucherons, sentir le vent dans ses plumes, quelle douceur...
    - C'est pas si difficile à réaliser ton vœu de Noël, finalement !
    - Mais non, Paul, si tous ceux qui achètent des œufs chez Aux Champs ou chez l'Eclair, ils faisaient attention à choisir le code 1 FR ( FR pour France), toutes les poules auraient la belle vie. Et 6 œufs ça coûte 2 euros ! Il y a aussi les poules de luxe, élevées en plein air mais nourries bio, menu trois étoiles à tous les repas ! Là, on est dans le 0 FR, la classe !
    Ils regardèrent tous le feu où Tom venait d'ajouter une grosse bûche. Il était magnifique. Chacun réfléchissait qu'il faudrait peu de choses pour que ce monde soit plus beau. Parfois c'est bien compliqué, mais Martin a raison, donner une meilleure vie aux poules, c'est facile ...
    - En parlant de poule, Martin, c'est quand que tu nous présentes une copine ?
    Mais déjà à la porte, la petite cloche tinta....
    misslou
  • Dixi
    • Dixi
    Et Birgit entra.
    – Coucou Martin ! Brouuuuuu, ce n’est pas humain ce temps ! J’ai cru voir l’homme des neiges.

    – Le Yéti ?

    – Non, l’autre. Je vais te raconter. Oh ! Mais qui est déjà arrivé ? Paul, Mary —Hello ! –, et Tom. Laissez-moi une place au coin du feu avant que mes doigts ne tombent.

    – Alors, qui était-ce si ce n’est pas le Yéti ?

    – Et bien lorsque j’étais enfant et que l’on faisait notre bonhomme de neige avec ma sœur, on le rendait le plus réaliste possible. On prenait notre temps, on lui mettait en guise d’yeux des billes de verre, tu sais, celles que l’on appelait « œil de chat ». Il n’y avait pas de carotte pour le nez, mais on sculptait son visage avec un couteau à beurre. On coupait les poils du chien pour lui donner les sourcils.

    – Poor dog ! rétorqua Mary

    – Mais non Mary, on en prenait juste un peu, c’était un briard, ça ne se voyait pas. Pour notre bonhomme de neige, on avait pris un jour le bonnet et l’écharpe de mon père. On lui avait même mis ses chaussons. On l’avait édifié de la taille d’un homme et il se tenait bien fier juste devant la porte d’entrée. Dès qu’on estima qu’il fut achevé, on recula de quelques pas afin d’admirer notre œuvre. « Tu ne trouves pas que c’est le portrait du voisin ? », « mais si, tu as raison » me répondit ma sœur. On rappela Jim, le chien, pour lui prendre un peu plus de poils et on décida de lui tailler la même barbe que celle du voisin. « Attends, je crois qu’il a oublié son gilet la dernière fois, je vais le chercher ». Et une fois la petite laine enfilée au bonhomme de neige, on avait vraiment l'impression voir Otto. Et c’est là que le drame s’est produit...

    – Il s’est mis à marcher ! Dit Paul

    Martin répondit :

    – Tu ne vas pas nous faire croire qu’il a pris vie tout de même ?

    Mary tapa dans ses mains :

    – La suite please...

    – Non, il n’a pas bougé. Par contre, on a vu les phares de la voiture de Maman. Comme on a voulu savoir quel effet lui ferait de rencontrer le voisin dans la cour, on s’est caché derrière le sapin et on a attendu sa réaction.

    – Elle l’a cru mort ?

    – Eh bien oui et non. Elle fut surprise de le trouver là à cette heure, elle lui lança : « Tu es fou Otto, rentre chez toi, on s’était dit que l’on ne se verrait pas à Noël. Les enfants et mon mari sont toujours présents à la maison, promis, je passerai te faire un petit câlin un après-midi. Je crois qu’il souhaite profiter des vacances pour emmener les filles à la patinoire. Elle voulut tout de même lui faire un bisou sur la joue. Comme il était froid, elle s’est mise à crier. Et comme elle s’est mise à crier, nous aussi, on a crié... Vous auriez vu la danse de sioux que l’on s’est appliquée à faire !!

    – Rhoooo la blague ! Vous avez dû vous sentir mal avec ta sœur ?

    – Et bien, peu après cet “incident” on est parti en France avec mon père, soit disant “une mutation”.

    – Bon, dit Martin, on va peut-être passer à une autre histoire ? Merci de nous avoir plombé l’ambiance Birgit !

    – Bien quoi, ce n’est pas un beau conte de Noël ? Dit Birgit en prenant le vin chaud que lui tendait Martin. Tu ne mettrais pas une bûche dans le feu ? J’ai du mal à me réchauffer les pieds.

    – Tiens, j’ai des chaussettes en laine si tu veux.
    Dixi
  • misslou
    • misslou
    - Otto, ça me fait penser à un roi du temps de Charlemagne, je crois ?
    - Oui, en fait, c'est Otton et ça pourrait faire le sujet d'une petite histoire à l'ancienne ! Pourquoi pas ! Versez moi un godet de ce vin gouleyant, noble Sire Martin et je vous emmène festoyer à la cour de Bourgogne !
    - OK, ça marche !
    Dans notre beau pays de Francie en l'an de grâce 939, Otton Ier du Saint-Empire, roi des Francs germaniques de l'Est vint en grande escorte au cœur du Royaume de Bourgogne.
    Il avait quitté Aix la Chapelle en ce jour de décembre et la colonne de ses cavaliers harnachés richement, portant panaches et oriflammes, traversait les provinces et déclenchait moultes acclamations.
    Martin, à ses côtés sur le canapé, faisait le bruitage des sabots et le hennissement des chevaux....
    Il venait de guerroyer et arrivait victorieux de la bataille d'Andernach où il avait eu raison de Gislebert de Lotharingie qui devait se mordre les doigts d'avoir oser défier Otton le Grand. Dans son lointain château, il avait laissé la douce Frédégonde pour venir signer quelques alliances et en ce matin brumeux, il entra, suivi de ses quarante chevaliers portant le royal étendard, dans le Domaine du Sieur Robert de Bourgogne.
    - "Soit le bienvenu dans ma modeste demeure, grand monarque, j'ai fait dresser les tables du banquet en ton honneur et allumer des feux dans toutes les cheminées.
    - Merci de ton accueil, noble Robert, qu'il sera bon de festoyer après une bien longue chevauchée. "
    Les dames de la Cour dans leurs beaux atours saluèrent le passage du vaillant Otton quand il gravit les marches et traversa le vaste hall. Les portes de la grande salle furent ouvertes et déjà les ménestrels jouaient sur leurs vielles et soufflaient dans leurs cornets quelques airs joyeux, sarabandes et rigaudons.
    Chacun se mit à table, les conversations allaient bon train et l'on apporta poulardes sur lit de cresson, lapins en sauce, cochons grillés aux herbes fines et chopines de bon vin de Bourgogne frais et gouleyant à souhait.
    Tom fit une pause dans son récit, remplit les verres, le cidre coula à flot et une fois désaltéré, il reprit :
    Puis Otton, Roi de Saxe et de Thuringe se leva au milieu du repas et s'adressa à la belle assemblée :
    - "Soit loué de ton hospitalité, Robert de Bourgogne. Je vois là bien des braves et ta province ne manque pas de courageux guerriers. Je pars livrer bataille en terre de Bohème pour que les glorieuses frontières carolingiennes soient à nouveau tracées et que nos contrées soient réunifiées. Ton peuple sera-t-il des nôtres ?"
    Il avait crié cette dernière phrase comme une réplique théâtrale, le bon vin aidant à son exaltation. La musique s'était tue, la fête prenait une autre tournure.
    - "Laissons là, cette joyeuse assistance, Messire Otton et allons décider du sort de la Bohème à la Table des Alliances."
    Un peu contrarié d'être ainsi commandé, Otton s'en sortit par une pirouette et s'éloignant avec Robert, lança à ses chevaliers encore attablés :
    -" Ripaillez mes bons amis, ne laissez nulle goutte aux tonneaux, nul plat aux fourneaux, faîtes bombance, je m'en vais décider de ce pas, du sort de la Saxe, de la Bohème et de la France."

    Ce n'est que bien plus tard dans la nuit, alors que roulèrent sous les tables les chevaliers bourrés et que ces dames gavées à s'en faire péter le corset se laissèrent choir dans les fauteuils autour de la cheminée, que l'alliance fut signée entre Otton le Grand et le pauvre Sieur Robert. Celui-ci n'eut que bien peu son mot à dire et redoutant le courroux du puissant Roi de Saxe, ne put que s'aligner à ses volontés.
    Faut-il s'en désoler ? Que nenni ! C'était un temps où la guerre et la fête étaient curieusement mêlées.
    "Guerroyons ! Festoyons !" telle était la devise d'Otton.

    Et tous ensemble, en levant leurs verres, ils reprirent la royale devise d'une seule voix
    Mary n'avait pas tout compris et se pencha vers Birgit pour quelques éclaircissements, mais les aboiements de Brischka couvraient sa voix.
    - Qu'est ce que tu as à aboyer comme ça ? dit Tom en regardant par la fenêtre. Il ne vit que la neige qui allait sans doute tomber toute la nuit. Il a peut-être vu le chat de Mélina ?! dit-il en souriant et en regardant Paul... mais déjà à la porte, la clochette tinta !
    misslou
  • cloclo
    • cloclo
    Bonjour à tous me voici avec ma chaussette une histoire à l’intérieur.
    - Entre, soit la bienvenue.
    -Tiens ? Installe-toi devant le feu, je te sers une bonne tisane ?
    -Oui, oui, il fait si froid, la neige tombe toujours.
    -Ecoutez mon histoire ; Il y a quelques années, cela se passait au tout début du printemps.
    Mon mari était bucheron, botteur il nous emmenait souvent avec lui ma fille, alors âgée de quatre ans, et moi dans la forêt où il exerçait son métier. Il travaillait le plus souvent avec son beau frère
    Botteur, il mettait des griffes aux pieds et une corde très solide autour des reins puis il grimpait sur les plus gros arbres, élaguait les branches jusqu’à la cime, ceci pour pouvoir couper le tronc sans le casser. Son beau-frère élaguait les grosses branches tombées à terre pour le bois de chauffage .Tandis que moi j’aidais en mesurant et alimentant le feu avec le petit branchage.
    Nous étions tous les trois devant le feu pour le casse-croute de 8 heures, lorsque nous vîmes la fillette revenir avec un paquet de mousse dans les mains
    -Maman, maman, des bébés écureuils, comme ils sont beaux Regarde Papa on les emmènent ?
    -Mon mari lui expliqua que la maman ne devait pas être loin, qu’elle devait les remettre ou elle les avait trouvés, ce qu’elle fit, mais nous ne la revîmes plus de la journée. Elle resta à côté d’eux, les épia, chassa tous ceux qui s’approchaient trop près leur remettant de temps en temps des feuilles de hêtre
    Puis au moment de partir nous vîmes une petite fille en pleurs se pendre à mon pantalon
    -Maman, on les emmène ? leur maman n’est pas revenue, ils sont tout seul, dit papa regarde, ils vont «mourent»!
    -on dit mourir, pas « mourent », et se retourna en me regardant pour avoir mon assentiment puis : bon, allez vas chercher de la mousse et mets-les là, en montrant un coin dans le coffre.
    Arrivés à la maison, Nous les avons mis dans une grande cage avec un nid de mousse de notre jardin ,et avons expliqué à notre fille qu’il ne fallait absolument pas les prendre dans les mains nous les avons élevés les premiers jours avec du lait dans un biberon de poupée ;il fallait voir comme ces deux bestioles Lulu et lili, prénoms que leur avait donné la fillette, tiraient sur la tétine, il me fallut trouver une fête de village pour racheter d’autres biberons, puis les regarder ensuite assis sur les pattes de derrière et prendre dans celles de devant des noisettes c’était merveilleux, mais il fallut un jour s’en séparer car la cage ne convenait plus.
    Notre fille curieusement l’a très bien compris.
    -ils ne peuvent pas grimper dans les arbres me dit-elle donc on peut les lâcher dans le jardin.
    - oui lui dis-je, nous les verrons de loin !
    Nous leur avons redonné la liberté, quelques semaines plus tard avant Noël .
    Et jusqu’aujourd’hui nous voyons des écureuils dans les arbres devant notre maison
    Ce doit être les descendants de Lulu et Lili nos deux écureuils
    Ah….. Une visite……
  • misslou
    • misslou
    Quand la clochette tinta , ils étaient tous en train de décorer la cheminée. La grosse poutre surplombant l'âtre était parée de flocons pailletés, de guirlandes blanches et de pommes de pin. Ils ajoutèrent des chaussettes de Noël, une pour Mary, une pour Birgit, les autres pour Paul, Tom, Martin et... les écureuils ! Et tout en accrochant les chaussettes, Tom imagina leur histoire ....

    - "Il est vrai que le jour de la lessive est une angoisse pour les chaussettes, qui arrivent ensemble dans le lave-linge et en sortent, le plus souvent, séparées !
    La pauvre chaussette dépareillée, esseulée, traine alors sans aucune utilité :
    "- On m'a laissée tomber comme une vieille chaussette" se désole-t-elle.
    D'autres ont la chance de toujours faire la paire après plusieurs lessives. Certaines même forment une vieille paire, déchirées puis raccommodées, reprisées de partout, elles tiennent encore la route . Mais un jour, l'une des deux, rincée, lessivée, dit dans un moment de désespoir :
    - Je n'en peux plus, regarde, je suis toute usée, je vais me jeter à la poubelle !
    et l'autre, bien plus optimiste, lui répond :
    - Mais non, viens, on va se recycler ... Morale : quoiqu'il arrive, n'ayons jamais le moral dans les chaussettes !!"

    - "Waouh ! dit Mary, mais moi je porte les bas, alors j'ai souvent le moral au plus bas !!" Ils rigolèrent en s'installant dans le canapé pour admirer le superbe effet de leur déco de Noël, mais maintenant la porte s'ouvrait et quelqu'un entra...
    misslou
  • misslou
    • misslou
    - Jozsef ! Je n'y crois pas ! C'est toi ? C'est bien toi ?
    - Salut Tom , mais oui ! dit-il en riant. Mais je ne viens pas de ma Hongrie natale, j'étais à Lille pour mon travail. Comment vas-tu dis moi !
    Tom était tellement content, il présenta tous les amis, installa Jozsef confortablement, il servit des petits canapés avec des olives, des pistaches et mille grignoteries. Brischka, sage, regardait quand même du coin de l'œil toutes les bonnes choses, espérant que sa conduite exemplaire, lui vaudrait quelques récompenses... On partagea toutes les nouvelles, ça faisait plus d'un an qu'on ne s'était pas vu ! Jozsef n'était jamais venu, il trouvait la cheminée et le chalet magnifiques et quand on eut fait le tour d'un peu tous les sujets, Tom lui demanda s'il n'avait pas une petite histoire, sait-on jamais, à raconter...
    - Bien sûr, je ne suis pas venu sans une histoire à vous offrir ! Alors Mary s'enroula dans le grand plaid, Martin s'installa en travers d'un fauteuil et tous écoutèrent leur nouvel ami :

    ...ça se passe dans un café de Paris. Deux hongrois discutent :
    - Il a longtemps que je ne t'ai vu, dit le plus jeune, qu'est-ce que tu deviens ?
    - Oh pas grand chose, tu sais. Je cherche encore du boulot.
    - Vraiment. C'est souvent que tu changes de place, il me semble ?
    - C'est que mon embêtant travers ressort à chaque fois, il n'y a rien à faire.
    - "ton embêtant travers " ??
    - Mais oui, l'ami, à chaque fois il m'attire des ennuis. Je suis kleptomane. Vois-tu, c'est plus fort que moi !
    - Tu veux dire que tu voles dans la caisse ?
    - Oh non, il n'y a pas de calcul ou de vraie méchanceté. C'est presque sans m'en apercevoir, sans le vouloir, une manie, un réflexe.
    - Et que voles-tu alors ?
    - Et bien, je viens d'être renvoyé d'une épicerie fine. Quand je rangeais la marchandise, il me glissait parfois dans la poche, une boîte de caviar ou une bouteille de vieux marc repartait avec moi, bien au chaud, sous mon manteau. C'est si facile pour moi, je ne résiste pas. Aussi, je ne reste jamais longtemps dans une place.
    - Ecoute. Tu parles couramment français-hongrois, comme moi ?
    - Bien sûr, Plus de vingt ans que je suis en France.
    - Je travaille chez un éditeur. Voilà un emploi qui ne posera pas de problème pour toi. Il suffit de faire la traduction d'un livre, on peut toujours essayer.

    Le traducteur présenta son ami à l'éditeur. Même à Paris, il n'y a pas tant de hongrois sur la place et après un essai, notre ancien kleptomane se révéla avoir une bonne plume et il fut embauché.

    Pourtant quelques temps plus tard, ils furent convoqués tous les deux. L'éditeur était très faché :
    - Ce n'est vraiment pas possible. Votre traduction est parsemée d'erreurs, ou je devrais plutôt dire d'omissions. Tout est en réduction, par rapport au texte initial. Dans cette scène bourgeoise, il manque le tableau de valeur accroché au mur et la pendulette en bronze a disparu. Quant à l'argenterie que nettoie la servante, il manque six couteaux et six fourchettes en argent !

    - Je te l'avais dit...c'est plus fort que moi !
    misslou
  • cloclo
    • cloclo
    Moi ….J’ai encore une histoire !
    -Vas y Birgit nous t’écoutons ?
    -Merci Tom J’ai une question : D’où viennent les nains de jardin ?
    -Eh bien d’un conte pour les enfants !dit Mary il me semble « blanche neige »non ?
    -Oui si l’on veut. En vérité ils sont bien plus vieux que le conte de Grimm qui a inspiré Disney.
    Ils sont nés au Moyen-âge, en Turquie. C’est là-bas que l’on prit l’habitude de fabriquer des statuettes en l’honneur des mineurs qui n’avaient pas peur de s’aventurer vers le centre de la terre. Ils étaient des héros !
    C’est en Allemagne que nous en comptons le plus.
    A quoi sert le nain de jardin Selon certaines personnes c’est tout simplement joli, si si !
    Selon d’autres, il joue le même rôle qu’un bonsaï : grâce à sa petite taille, il nous donne l’impression que le jardin est très grand.
    Ils apparaissent entre les rosiers et les géraniums, ils envahissent le plus petit bout de gazon, ils s’appellent Atchoum, Prof, Grincheux, Dormeur, joyeux, Timide, et….ah ! Comment s’appelle le dernier, déjà ?
    Simplet ! dit Mary
    Oui alors on se dit qu’ils sont les amis de Blanche-Neige et on s’attend à la voir apparaître, elle aussi.
    Mais elle ne vient pas, et la vilaine sorcière non plus.
    -Tant mieux ! Dit tom mais faisons attention quand même, il se peut qu’elle soit la prochaine à frapper à notre porte.
    Tous se mirent à rire en regardant les flammes danser dans la cheminée.
  • **Evol**
    • **Evol**
    Birgit reprit :

    - En fait, si je vous parle des nains de jardin, c'est parce qu'ils me font peur...

    - Arrête ! Il n’y a rien de plus gentil qu'un nain de jardin...

    - Oui, depuis Disney, mais avant, ils avaient vraiment une sale tête. Et lorsque j'étais enfant, je faisais toujours le même rêve...

    "Chez mes parents, il y avait une petite sente qui longeait le jardin, et je n'avais absolument pas le droit de m'y aventurer. Pourtant, très souvent je m'y hasardais. Mais à un moment, le chemin faisait un virage et jamais je n'allais plus loin que ce virage si bien que je ne sus jamais ce qu'il pouvait y avoir au bout du sentier.

    Aussi, cette méconnaissance donnait lieue à toutes suppositions : je vais trouver un trésor, ou peut-être la maison d'une méchante sorcière ou un ogre... Ainsi, j'étais partagée entre l'envie de découvrir ce qui pouvait se cacher au bout de la route et la peur d'y trouver un être peu amical.

    Une nuit, je fis un rêve... Je descendais le long du chemin me sentant l'âme téméraire, et, plus j'avançais, plus il faisait sombre. La végétation devenait dense, les arbres plus impressionnants et la fraîcheur des sous-bois plus vive. Je marchais de plus en plus lentement et prudemment. Soudain, j'entendis une voix, quelqu'un grommelait. Je me fis encore plus discret et vit au loin un petit être avec une longue barbe et des oreilles pointues. Il portait également un genre de couvre-chef dans un tissu de toile de jute. Ce petit homme creusait la terre avec une minuscule pèle, parfois il faisait des sauts de puce en criant "non, non, ce n'est pas encore là !!". Il me tournait le dos et creusa de nouveau. Je m'approchais un peu et il s'arrêta. Lentement, sans bouger son corps il pencha doucement la tête vers moi. Il me regarda de biais :

    - Qui es-tu ? Tu veux me voler mon trésor ?

    - Non Monsieur, je me promenais juste.

    - Baliverne ! On ne se promène pas ici ! Personne ne vient jamais jusqu'ici à moins qu'il ne soit perdu. Es-tu perdu ?

    - Non, je ne pense pas, j'ai toujours marché tout droit.

    - Sornettes ! Depuis quand marches-tu ?

    - Depuis... Pas très longtemps... Je pense...

    - Alors tu t'es perdu. Les chemins bougent ici, il n'y a pas de sentier droit.

    - C'est vrai, en fait, à un moment il tourne un peu.

    - Petit menteur ! Tu es là pour me voler mon trésor, va-t'en d'où tu viens et ne parais plus jamais, tu m'entends ! Sans quoi...

    Je ne pris pas le temps d'écouter le supplice que me promettait de m'infliger le petit homme. Je filais à toute vitesse évitant racines et trous qui se trouvaient sous mes pas !

    Quand je me suis réveillée, je ne savais partager la réalité du rêve. Si bien que jamais je ne descendis plus loin que le virage."

    - Finalement, il y avait quoi au bout du chemin.

    - Rien d'autre que la départementale, une route très passagère. Mes parents ont entretenu ce mythe durant des années pensant qu'ils ne trouveraient pas meilleure alliée que ma frayeur. Depuis, je ne supporte pas les nains de jardin. Aujourd'hui encore, je me demande si finalement, il n'y a pas un trésor enterré au milieu de cette sente...

    - Tiens, la cloche !

    J'ai beaucoup aimé la chute de l'histoire de Misslou...
  • misslou
    • misslou
    Merci Evol ! et contente de lire les nouvelles histoires...

    Les sept amis (pour l'instant) , 7, comme les sept nains ! préparèrent la table du festin : Birgit pleurait en fredonnant des chansons de Noël. Elle épluchait les oignons. Tom mit un plat au four, ça commençait à sentir bon. Mary et Jozsef déplièrent la grande nappe blanche parsemée de petites étoiles et l'étendirent soigneusement sur la grande table. Chacun donnait un peu d'aide.
    Martin lavait les verres. Puis, il prit le manteau noir de Jozsef, releva le col et s'assit royalement dans le fauteuil. Il commença son récit, en parlant lentement, posément, avec un regard énigmatique et un petit sourire en coin :

    - " Drapé dans sa cape luisante et noire, assis confortablement dans le grand fauteuil de velours rouge, au milieu de la vaste pièce de son château enneigé, au fin fond des Carpates, le Comte Dracula se réjouissait : la nuit qui tombait n'était-elle pas la plus longue de toute l'année ?... Dracula aimait tout spécialement la nuit de Noël..."
    -" Oh non ! Martin, ça va finir dans un bain de sang !
    - Oh, non ! On n'invite pas de vampire au réveillon !
    - Vite, vite, qui a une histoire pour conjurer cette malédiction.....
    misslou
  • misslou
    • misslou
    Voici l'histoire de trois clochards qui traînent peinards, dans une rue de Paris. Ils ont des manteaux et des mitaines troués, des écharpes mitées et tout un tas de bazar dans leur sillage.
    Ils ont pour surnoms "Triple-cloche" et "Pois-chiche". Le troisième, le cerveau qui mène tout ce petit monde s'appelle Jo, "Jo, l'harmonica".
    Cet après-midi du 24 décembre, ils reviennent d'un pas distrait de la rue Saint-Jacques, avec un panier de Noël donné par les Restos du Cœur : quelques conserves fines et une bouteille de bon vin. La nuit commence à tomber sur Paris, sur les belles vitrines et les beaux restaurants des boulevards.
    Devant celui-ci, un étalage de fruits de mer et l'écailler en pleine altercation avec un monsieur chic clamant qu'il avait réservé.
    Ni une, ni deux, profitant de l'inattention du commerçant, Jo subtilise une bourriche d'huîtres et prend la fuite, suivi de Pois-chiche et Triple-cloche, au triple galop. Grand brouhaha !
    L'écailler vocifère, mais ils sont déjà loin nos trois compères.
    - "Des huîtres, Jo, c'est la vraie fête !
    - T'as vu ça, dit Jo en essayant de retrouver son souffle ! On va voir si Riton et Mimosa sont à Alésia".

    Ils étaient bien à leur station habituelle et n'ayant que quelques tomates d'après-marché pour réveillonner, ils crurent voir les Rois Mages débarquer, quand Triple-cloche, Pois-chiche et Jo arrivèrent avec leurs victuailles.
    Je te dis pas la ripaille ! Jouez hauts-bois, résonnez clochettes ! Jamais tant rigolé, le ventre plein, des rires à s'en étrangler, quelle belle soirée ! Quel joyeux Noël !
    Puis Pois-chiche entonne une chanson. Il a une belle voix de baryton. Jo l'accompagne à l'harmonica. Ca parle de jouets par milliers et se mêlant à ce chant, voici les douze coups de minuit à l'église St-Pierre d'à-côté. On se serait cru dans un village, très loin, il ne manque que la neige, ben tiens v'là les flocons !

    Triple-cloche, avec Riton comme oreiller, regarde le ciel. Il croit voir une étoile filante et fait un vœu :
    - "Qu'est-ce que j'aimerais, les gars, aller dans un pays de neige, faire la balade en traineau, avec les rennes, les grelots et tout, quoi !
    - Rien que ça ! dit Jo, en tout cas on s'bouge d'ici, sinon on va geler sur place !.
    Et il a raison, leurs orteils commencent à devenir glaçons et la goutte au nez de Triple-cloche frise la stalactite.
    - "Tous à St-Joseph, lance Mimosa, on va allez voir les Tunisiens, ça va nous réchauffer !"
    Et les voilà partis, Jo, Triple-cloche, Pois-chiche et Compagnie, en chantant le Divin-enfant, en direction de l'hôpital Saint-Joseph. Jo ouvre la marche, il connaît bien le quartier, passe par toutes les petites rues où il a ses adresses et notamment celle où se trouve le coin des encombrants :
    - "Vise le canapé, Jo, s'écrie Pois-chiche en s'installant royalement dans un superbe trois places crasseux.
    Et regardez, le bar est livré avec, s'écrie Mimosa, dénichant un petit meuble à roulettes au milieu des piles de caisses, certaines pleines de bouteilles vides. Il commence à faire son cirque dans la ruelle un peu en pente, où le meuble caracole facilement et en voyant Mimosa, Jo a une idée.

    La neige tombe toujours en flocons légers et il y a tout pour bricoler : il ficelle meuble et caisse, y case un coussin du canapé et fait un clin d'œil à ses copains. Les voilà qui chopent Triple-cloche tout étonné :
    - "Et en avant, le traineau de Votre Excellence est avancé, en route pour la Laponie !"

    Vous auriez vu ça ! Les deux jambes de Triple-cloche émergeant de la caisse, là-haut, ses quatre potes en guise de rennes, chantant "Vive le vent" à tue-tête, dans le chahut des bouteilles attachées derrière ce curieux traineau. Ils ont dévalé la pente en riant, essayant au mieux de maitriser l'attelage et d'éviter la chute ; puis arrivés en terrain plat, ils ont promené leur copain. Lui, il a bien calé sa tête dans le coussin, il ferme les yeux, il sent la neige tomber sur son front, sur son nez, il entend la voix de ses copains et il sent leur chaude amitié, c'est Noël, un si beau Noël !
    misslou
  • cloclo
    • cloclo
    J’aime bien lire des sujets où l’on parle de la nature. Après les écureuils, je vous raconterai bien une anecdote que j’ai lue sur les oies. Cela peut faire réfléchir pour la nouvelle année
    -Vas y Birgit ! Nous sommes tout ouïe, Répondit tom
    Cela se passait dans le nord du Canada, quand viennent l’automne, les premières neiges et le froid, les oies sauvages se préparent à quitter leurs aires de nidification. Au premier vent favorable, elles s’élèvent bien haut dans le ciel et partent en direction du Golfe du Mexique, sur les bords duquel elles séjourneront pendant la période hivernale.
    Ce long déplacement saisonnier de près de 5 000 kilomètres s’effectue par étape, et chaque «escadrilles » d’oies en vol est guidée par les jars les plus vigoureux et les plus expérimentés, qui se relaient tour à tour à la pointe de la formation en « y ».
    Se fiant un peu trop à leur guide, les oies se trouvent parfois dans des situations périlleuses.
    Un vieux jars conduisait un vol d’une trentaine d’oies, raconte un ornithologue.
    La bande volait trop bas. Comme elle passait au-dessus d’une exploitation agricole, on les canarda. Les coups de feu semèrent la panique et le désarroi au sein des oiseaux. Peu après conscientes d’avoir été mal dirigées, les oies regroupées éclatèrent en cris rauques de protestation et délogèrent leur guide installé à la tête de la formation. Elles étaient ulcérées par l’inconséquence de ce dernier.
    Pour cette nouvelle année amusons-nous, rions, lisons, racontons des histoires mangeons sans excès, et choisissons un bon guide
    Tu as raison Birgit, à votre santé à tous et que l’on ne nous prenne pas pour des oies « blanches » dit Mary
    Tous trinquèrent en riant……
  • misslou
    • misslou
    Une histoire de guide qui suggère les 23 avril et 7 mai 2017, me semble-t-il... où nous aurons à choisir un guide qui ne soit pas un drôle d'oiseau !! La première histoire de 2017 est jolie, elle me fait penser au très beau film de Jacques Perrin " Peuples migrateurs". Très bonne année Birgit / Cloclo !
    misslou
  • cloclo
    • cloclo
    Merci Missiou,mes meilleurs voeux à vous aussi ,
  • misslou
    • misslou
    Il a pété les plombs !! Sans doute une overdose de lumières de Noël. Le jardin truffé de lutins à 220 volts, de rennes clignotants, de 36 chandelles et des cinquante ampoules du Père Noël vient de retomber dans l'obscurité complète.
    Coupure nette ! Rupture d'éclairagisme !
    A tâtons, Tonton cherche les allumettes. Il faut descendre l'escalier. Le compteur est au sous-sol. En ce temps de Noël, pas une bougie dans les parages.
    Tonton, c'est du tout électrique ! Le roi du courant alternatif, le collectionneur d'idées lumineuses, l' illuminé passionné !

    Il a beau être branché, il n'a pas de portable. Alors il se rabat sur un briquet et se brûlant le pouce droit par intermittence, il arrive à se diriger dans ses errances. Silence. En même temps que le noir, le silence a envahi subitement tout l'espace. Eteintes, les enseignes lumineuses qui saturent le jardin. Eteinte, la télé qui envahit le salon à longueur de journée. Un grand vide s'installe dans le petit pavillon de banlieue.
    Tonton n'aime pas le vide. Avec sa petite flamme, il descend une à une, les marches usées, pour aller réparer. Il a bien escaladé le balcon pour accrocher ses kilomètres de guirlandes électriques à la toiture. Ce ne sont pas trois marches dans le noir qui vont lui faire peur. Pourtant cette absence de stimuli auditifs et visuels, le laisse sans énergie. Il est habitué, Tonton, à baigner dans les illuminations !
    Pour lui le noir, c'est tristesse et le silence, détresse.

    Avant de totalement disjoncter, il trouve le compteur, bidouille les fusibles. Mais ce travail à la lueur d'un briquet est bien incommode. Ah, Tonton ! On joue les chefs-éclairagistes, mais une petite lampe de poche ou une bonne vieille bougie, ça sert aussi ! Te voilà bien, maintenant !
    Tonton lève les yeux au ciel, vers les lumières divines, le voilà qui désespère !
    Mais, oh miracle ! Que voit-il ? Où plutôt que ne voit-il pas ? la lumière du réverbère !
    En effet, par la petite fenêtre du sous-sol, la rue lui apparaît sans éclairage ! Pour sûr, c'est une panne de secteur !

    Son installation n'est pas en cause. Il est rassuré. C'est encore ces nullards d' EDF qui n'assurent pas ! Bon, en attendant que ça revienne, je remonte me faire un petit café. Mais réfléchis, Tonton !
    T'es pas au courant, avec ta cafetière électrique : quand y'a pas d'jus...y'a pas d'jus !!
    misslou
  • misslou
    • misslou
    -...mais c'est si joli, so nice, tous les lumières de Christmas ! dit Mary rêveuse.
    - C'est vrai, mais il n'faut pas donner dans la démesure, répond Martin, l'électricité, c'est pas illimité !
    - Tout à fait d'accord, où alors les pylônes des lignes haute-tension dans les beaux paysages seront illimités aussi, tout comme les centrales nucléaires, illimitées et tous les déchets radioactifs dont on ne sait pas quoi faire à part les enterrer, tu parles ! Et Tom ajouta, la France est médaille d'argent du nucléaire après les USA..
    - Triste record, dit Paul
    - Nous avons 58 réacteurs nucléaires en France, tu te rends compte !
    - Je crois, nous avons 16, dans mon pays, reprit Mary.
    - C'est vrai que Noël peut être beau, sans sur-consommer tant d'électricité.
    - Et sans se laisser abuser par la pub, vous avez vu la nouvelle formule ? "Joyeux Technoël !! "
    - ça c'est pour te faire acheter des cadeaux qui coûtent bonbon...
    - Ils ont tout faussé, c'est la sur-enchère à la consommation, bye-bye la magie de Noël ! Quand t'arrives avec ton petit cadeau sympa après leur Technoël, t'as l'air de quoi ?
    - Ben, d'un "Pecnoël " !!
    misslou
  • cloclo
    • cloclo
    Voilà Noël est passé le réveillon du jour de l’an aussi, nous avons bien rit et passé de bons moments ensemble, mais cela n’est pas encore fini dit notre hôte Tom, nous attendons encore des visites, l’hiver n’est pas terminé, le chalet reste ouvert tant qu’il y aura des personnes comme vous tous pour écouter et raconter des histoires.
    Il y a un certain temps une étoile a brillé dans le ciel pour éclairer le chemin des rois mages.Ils voulaient aller adorer un nouveau roi qui venait de naître. ils s'arrêtèrent pour demander le chemin à suivre.
    Les GPS sont apparus que très longtemps après
    Leur voyage était très long. Perchés sur des chameaux, ils étaient fatigués Mais quelle joie à leur arrivée.
    Tout n’a pas été toujours Zen pour eux Ils ont été arrêtés par un roi qui ne voulait pas laisser sa place, et qui leur a demandé de dénoncer l’intrus, une fois arrivé à destination.
    L’étoile s’arrêta devant une étable, ils virent un enfant couché dans une mangeoire à bestiaux. Qu’il était beau cet enfant, des bergers étaient là et l’adoraient, les parents étaient fiers de leur rejeton.
    Les rois s’agenouillèrent devant cet enfant, Ils lui donnèrent en cadeaux de la myrrhe de l’encens et de l’or, et divinement avertis par un songe ils repartirent dans leur pays, en Orient, par un autre chemin
    Aujourd’hui, comme les rois mages, j’ai un cadeau pour vous Regardez !
    Tom debout devant la table basse, présenta une belle galette des rois
    Waouh !!!!! s’écrièrent les convives d’une même voie ².
    Qui se met sous la table ?dit Tom…..tous se mirent à rire.....,car sous une table basse l'exploit ne sera pas facile

Répondre à ce message

Vous n'êtes pas autorisé à poster un message sur le forum.