Le défi

  • Écrivons un livre - La Team
    • Écrivons un livre - La Team
    • Modérateur
    Image


    Aujourd'hui c'est notre anniversaire et nous avons imaginé un nouveau jeu d'écriture : les défis !
    Avez-vous lu notre première histoire de la rubrique "dans le grenier de Grand-Mère" ?
    L'auteur commence son récit par quelques mots que nous devrons trouver dans sa nouvelle :

    http://www.ecrivonsunlivre.com/derniere/dans-le-grenier-de-grand-mere-le-loup-cervier.html
    "Le loup-cervier. — Sa beauté. — Une queue trop courte. — Madame n'a pas de chemise. — Le loup-cervier chasseur. — Léopold Ier. — Lynx gourmet. — L'ours et la tabatière. — Le sanglier chirurgien.  — Un serpent sensible. — Loup-garou. — Les Parlements de Lyon de Paris. — Un fiancé loup-garou. — Un mariage rompu. — Anecdote, un paysan du Périgord. — Le chien de M.le maire. — Mon général, je suis loup-garou. — Sur les bords de l'Alma et du Mincio."

    Nous avons donc imaginé un nouveau jeu basé sur ce principe.

    L'idée est d'aligner une vingtaine de noms, villes ou situations et de désigner un membre qui devra écrire la nouvelle avec ces mots en respectant la chronologie.

    Le membre désigné postera en même temps que sa nouvelle une nouvelle liste de 20 mots et mettra un autre membre au défi. Et ainsi de suite.

    Si vous souhaitez participer au défi, vous pouvez le signaler, il sera ainsi plus facile aux membres de désigner le prochain auteur.

    Nous commençons donc la danse avec ces mots :

    Un faisant faisandé. - Un dimanche au bord de l'eau. - Maître Renard. - On sonna les cloches. - Le maire avait trop bu. - Le cheval traîne-savates. - Les petites fourmis. - La petite fille mignonne. - Un sapin mort. - Le chemin des dames. - Le chien pas malin. - Le chat qui se moque. - La poule qui fume. - L'Maroin en colère. - Dans la cuisine. - Un drôle d'oiseau.

    Et nous désignons notre Misslou pour ce défi !

    Une précision : à chaque défi, une nouvelle histoire.
    Écrivons un livre - La Team
  • misslou
    • misslou
    Oh la! la ! J'ai lu l'histoire du loup-cervier dans la nouvelle rubrique du grenier ...mais je n'y avais pas vu le principe d'un jeu....

    OK ! Je vais "plancher" pour essayer de relever le défi ! Foi d'animal, intérêt et principal euh... d'où ça vient tout ça ?! Enfin bref, 16 mots ou plutôt groupes de mots et il faut les prendre dans l'ordre pour les placer dans un texte. Et préparer des mots pour le suivant, ça aussi ça devrait être amusant ! Entendu, à bientôt ...
    misslou
  • Dixi
    • Dixi
    Bonjour, je veux bien participer...
    Dixi
  • misslou
    • misslou
    OK Dixi, j'essaie de m'en sortir avec " le cheval traîne savate" et 'le chat qui se moque" ! et dès que j'ai ficelé mon petit texte, je te prépare une petite vingtaine de mots ....
    misslou
  • misslou
    • misslou
    Un déjeuner bien arrosé !

    Auguste Marouin, tout endimanché dans son beau costume et sa chemise blanche, monta dans la carriole attelée à son vieux cheval gris pommelé et quitta la grande maison où il vivait depuis plus de quarante années.
    Il était le maire de Clochemerle -les-Epis depuis presque tout ce temps aussi, apprécié et respecté par tous les habitants du village. Il allait déjeuner dans une auberge de campagne, pour fêter l'inauguration du Monument aux Morts de Clochemerle. La commémoration brillante et émouvante avec fanfare et drapeaux tricolores avait eu lieu ce matin et avec le Sous-Préfet, le Brigadier-chef, le secrétaire de mairie et Monsieur le Curé, ils s'étaient donné rendez-vous pour ripailler ensuite dans cette auberge pas bien loin du village et qu'Auguste connaissait bien.

    On servit des bouchées à la reine, puis un faisan faisandé et autres gibiers avec une jardinière de petits légumes. Le plateau de fromage était alléchant ! le gâteau au chocolat succulent, le tout arrosé d'un petit rosé de Provence et d'un capiteux Bordeaux rouge.
    Les amis, après ce bon repas, allèrent se reposer et digérer dans les jardins de l'auberge, le long de "la Divette", la petite rivière qui passait aux alentours. On leur apporta café et pousse-café alors qu'ils étaient installés dans les chaises longues sous le feuillage léger d'un bouquet de bouleaux. Ils se souviendraient longtemps de ce dimanche au bord de l'eau à " l'Auberge de Maître Renard" ! On parlait fort, le vin aidant. Le soleil était très chaud, le maire était très rouge et soufflait au moindre effort. L'après-midi s'allongeait et on reprit encore quelques liqueurs.

    Mais voici qu'approchaient 4 heures et Monsieur le Curé prit congé, car c'était l'heure des Vêpres. Déjà, au village, on sonna les cloches. Relevant sa soutane, il enfourcha son vélo, il roulait à peu près droit et s'éloigna en remerciant encore Auguste pour cette bonne journée.
    Mais le maire avait trop bu et il n'entendait déjà plus. Il ronflait comme un bienheureux. Alors, l'aubergiste et le brigadier-chef chargèrent Auguste, tout endormi, dans sa carriole et donnèrent une bonne tape sur la croupe du brave cheval. Celui-ci connaissait la route du retour par coeur et sans se bousculer, de son petit pas tranquille, le cheval traîne-savates reprit le chemin de la maison, emmenant son maître fin bourré, roupillant comme un nouveau-né !

    Dans le jardin de la grande maison, occupée à jouer avec une colonie de petites fourmis, Amélie, la petite fille mignonne et souriante, chantonnait une comptine, assise sur un sapin mort. De dessous l'écorce, en cortège, cheminait une ribambelle de fourmis. Elle s'amusait à mettre un obstacle sur leur route et se réjouissait de les voir le contourner.
    Trotte, trotte jolie fourmi
    Cherche ton chemin
    Trotte, trotte jolie fourmi
    Tu trouveras bien ... chantait-elle tout doucement, quand elle vit arriver le vieux cheval gris pommelé.

    -Mamie, Mamie, c'est Grand-père ! Viens voir, il est rentré ...
    La grand-mère sortit de la maison en levant les bras au ciel !
    - Quelle idée de se mettre dans un état pareil ! Dieu du Ciel, est-ce possible de s'enivrer de la sorte ? ça pour commémorer, il n'est pas le dernier !!

    La petite fille alla chercher le jardinier et à plusieurs, ils sortirent Auguste Marouin de sa carriole. Le bougre, soudain réveillé, sortait de son cauchemar, il revivait 14-18, la musique militaire et le clairon avait ramené à sa mémoire, Verdun, le chemin des Dames et les Taxis de la Marne. Il clamait "...vous n'aurez pas l' Alsace et la Lorraine ! " et gesticulait tant, que la grand-mère et son aide eurent toutes les peines du monde à le mener à la maison. Il fallut contourner le massif de rosiers en soutenant l'ivrogne surexcité et le chien pas malin vint se mettre dans leurs jambes

    - Veux tu filer, Pataud, tu vois bien que tu déranges !

    Enfin, le petit groupe atteignit l'entrée en épaulant toujours le pesant fardeau. Maintenant, il récitait en boucle " Les Français parlent aux Français, Les Français...."
    Tandis qu'on l'allongeait sur le lit et qu'on lui ôtait ses chaussures, Auguste, toujours complètement soûl, continuait ses annonces sur la B.B.C :
    "J'ai reconnu le chat qui se moque de la poule qui fume,
    je répète, j'ai reconnu le chat qui se moque de la poule qui fume".

    On essaya de lui enlever son beau costume mais l'Marouin en colère se débattait. Alors la grand-mère s'énerva pour de bon et le maire de Clochemerle -les-Epis se fit tout petit et se laissa mettre au lit.
    - "les sanglots longs des violons de l'automne bercent mon cœur..." gémissait-il encore quand la grand-mère referma la porte de la chambre. Cinq minutes plus tard, il ronflait de nouveau.

    Dans la cuisine, la petite fille et sa grand-mère, après tout ce remue-ménage, se retrouvèrent au calme, autour de la toile cirée et évoquèrent toutes les fois où le pauvre Auguste était revenu ivre-mort.

    -"Te rappelles-tu du jour où Marie-Louise est morte ? Et la fois où la moitié de la mairie a brûlé !
    - Et le mariage de Marcellin aussi, ajouta la vieille. Tu sais, Amélie, ton grand-père n'est pas un mauvais bougre, mais c'est quand même un drôle d'oiseau !

    Ouf ! Je crois que je ne me suis pas trop mal débrouillée... en tout cas, c'est une petite gymnastique amusante, que je recommande à tous !
    misslou
  • misslou
    • misslou
    Coucou Dixi,
    j'ai donc choisi des mots pour toi. Il n'est pas commode de se rendre compte si ce choix sera facile ou non à utiliser... J'espère que tu t'amuseras autant que moi, à ce jeu du défi !
    Dans le cas où aucun auteur ne se présenterait à ta suite, je serais très contente, à mon tour, d'utiliser les mots que tu choisiras, pour tenter un nouveau récit, un nouveau défi !
    A toi de jouer, voici les mots que j'ai choisis :

    une boussole - un stylo-plume - un hibou empaillé - une collection de timbres - un train de marchandises - un gardien de musée - la bûche de Noël - ô rage ! ô désespoir ! - un drapeau italien - un chien qui lit - une carte postale de Londres - "Au secours ! " - les fleurs étaient fanées - les Misérables de Victor Hugo - une boîte de sardines - vanille-fraise - une bougie.
    misslou
  • Dixi
    • Dixi
    Bon, et bien comme dirait ma fille : "y'a plus qu'à, il faut qu'on !! Et un grand bravo à Misslou pour ce beau voyage à travers le temps. Finalement, on aurait bien aimé être avec l'Marouin"
    Mais qui sera le prochain ou la prochaine sur la liste ?
    Dixi
  • Dixi
    • Dixi
    une boussole - un stylo-plume - un hibou empaillé - une collection de timbres - un train de marchandises - un gardien de musée - la bûche de Noël - ô rage ! ô désespoir ! - un drapeau italien - un chien qui lit - une carte postale de Londres - "Au secours ! " - les fleurs étaient fanées - les Misérables de Victor Hugo - une boîte de sardines - vanille-fraise - une bougie.

    Carabistouilles ! Où ai-je mis cette boussole ? Une boussole qui me vient de mon grand-père. Vous ne le connaissez pas mon grand-père ? Un pirate ! Mais un vrai, un qui ne naviguait et pas en père peinard. Il faut que je vous raconte. Non je vais l'écrire. Nom d'une licorne palmée, où est mon stylo-plume ? Un stylo-plume en cristal, où l'on doit tremper le bout dans l'encrier... J'aime bien écrire mes belles histoires avec cette plume. Belle histoire ne s'écrit qu'avec belle plume. Pas une comme celle de ce vieil hibou empaillé ! C'était le hibou de mon Grand-Père. Un original mon aïeul. Il n'était plus du temps des pirates qui se promènent avec un perroquet sur l'épaule, mais lui avait son rapace Xavier dans sa cabine.

    Mon grand-père s'appelait Raymond, mais son nom "d'artiste" était Barbe à embrouilles. Finalement, on l'appela Barbidouille, ce qui le mettait en rogne ! C'est sûr que Barbidouille, ça ne fait pas très sérieux pour un pirate, autant dire qu'il faisait une collection de timbres et enroulait les pelotes de Grand-Mère le soir au coin du feu !

    Puis il en a eu assez qu'on l'appela Barbidouille. En plus, le métier de Pirate était bien loin de celui que l'on voyait dans les films, pas d'aventures que des ennuis, plus de sabres, mais des fusils mitraillettes. Il vendit donc son bateau et partit vivre en Amérique afin de se faire oublier un peu sur les mers du Pacifique. Mais comme c'était un vrai rufian, il se mit à piller les trains et à détrousser les voyageurs. Un jour, un train de marchandises lui sembla bon à prendre. Armé de ses révolvers, sur le dos de Sarbacane son fidèle quater-horse, il arrêta la locomotive. Le train transportait des oeuvres d'art destinées à un musée de Buffalo. Barbidouille, plus connu en Amérique sous le nom de El Gringo de la Mouerta (il trouvait que ce nom sonnait bien), s'empara de quelques objets dont il pensait avoir besoin et d'autres, plus faciles à revendre. Il prit entre autres, la boussole que je cherche depuis tout à l'heure et la belle plume en cristal que je tiens en mains. Il prit une sorte de statue, une femme nue parce qu'il l'a trouvait jolie "au moins une où le gardien du musée ne se rincera pas l'oeil !". Il était un peu brut de décoffrage la Mouerta ! Il repartit donc avec ses larcins en poche, finalement pas si heureux que ça. "Les voyageurs, ça paye mieux !".

    Un soir de fête, après que l'on ai servi la bûche de Noël, il offrit à ma Grand-Mère la belle plume de cristal et la statue en lui disant qu'il l'avait fait spécialement taillée à son effigie. Ma Grand-Mère n'était pas dupe, les formes de la déesse étaient loin de correspondre aux siennes. Ô rage ! Ô désespoir ! La Mouerta dut se justifier. Lui ayant soutenu mordicus que depuis qu'il avait lâché les voiles il se tenait tranquille, il ne pouvait plus lui avouer qu'ici aussi, il se comportait comme un flibustier des terres comme il ne put non plus lui donner la véritable raison de leur départ pour l'Italie l'année suivante.

    Ma Grand-Mère, un jour, décida de visiter la chapelle Sixtine, elle crut reconnaître sa statue sur un dessin de Mickel Ange. Elle tomba en pâmoison sur un drapeau italien planté à côté de celui du Vatican. On l'aida à se relever. Elle était si bouleversée qu'elle pensa voir un chien qui lit et une girafe voler. Elle rentra aussitôt. Barbidouille avait dû le pressentir. Elle trouva dans son berceau ma mère et personne d'autres l'accompagnant. "Il va m'entendre ce pirate des bacs à sable ! Laisser toute seule sa fille !" Mais il ne l'entendit pas, car La Mouerta était parti sans crier gare vers une destination inconnue et ne revint plus. Ma Grand-Mère, commença des recherches et pris toujours ses notes avec sa plume de cristal sans se résoudre à oublier l'homme de sa vie, son Barbidouille d'Amour. Tenue également par l'immense désir de lui faire avaler sa pipe un jour. Bien des années plus tard, alors que la vie commençait à peser sur les traits du visage de ma Grand-Mère, elle reçut une carte postale de Londres. Sur cette carte on y voyait la statue d'une jeune fille qui jouait avec un dauphin. On attribua cette oeuvre à David Wynne qui l'avait réalisée en 1973. Sur cette carte postale, rien d'autre que "Au secours !" et le dessin d'une boussole. Elle décida donc de se rendre à Londres illico.

    En cette saison, les fleurs étaient fanées et dans les rues on se serait cru dans les misérables de Victor Hugo. Beaucoup de pauvres y séjournaient et surtout aux abords des grands monuments. Tower Brigde n'échappait pas à cette règle. Elle voulut la visiter, mais les touristes s'y engouffraient comme dans une boîte de sardines, ma Grand-Mère se trouva mal une nouvelle fois sortie prendre l'air frais au bord de la Tamise. Elle reconnut au loin la statue de Wynne, et se rendit à ses pieds. Portant son regard un peu plus loin, elle crut voir une grande boussole, elle avança afin de mieux la regarder. Il s'agissait en fait d'un cadran solaire. Elle sortit la carte postale de sa poche, le dessin qu'elle prit pour la boussole était en fait cette immense horloge. Quelle heure indiquait-elle sur la carte ? Elle suivit la destination que lui montraient des aiguilles, contourna un petit kiosque où l'on servait encore, malgré la saison, des glaces vanilles-fraise et se retrouva sur un petit port. Une dizaine de bateaux étaient amarrés ici, mais un attira plus son attention qu'un autre. Le bateau s'appelait "Elisabetha", c'était le prénom de ma Grand-Mère. Fébrile elle descend les quelques marches qui menaient à la cabine et elle le vit, son Barbidouille, un peu vieilli, mais encore très beau. Leur regard se son croisé de nouveau après plus de vingt ans d'absence. Pourquoi avait-il pris la fuite ?

    Raymond Blum, de son véritable prénom, découvrit que la statue qu'il avait dérobée était d'une grande valeur, c'était un Raphaël. Il était superstitieux. Il pensa que d'avoir une statue destinée à la chapelle Sixtine allait lui causer bien des problèmes, il décida alors de se rendre en Italie et de remettre la statue là où elle devait être. Il se fit prendre au moment même où ma Grand-Mère s'était évanouie. D'autres objets qui avaient disparu ce jour-là étaient toujours dans la nature, mais les ayant offerts à son épouse il ne voulut pas les lui reprendre. Il écopa pour sa peine de vingt ans de prison. Lorsqu'il en sortit, il partit rejoindre sa famille. Il retrouva sa fille adulte qui ne le reconnut pas et le prit pour un vagabond. Il en fut fort peiné et décida de s'exiler à Londres. Son Elisabetha lui manquait pourtant atrocement. Il envoya cette carte postale en se disant de laisser faire le destin. Si elle l'aimait encore, elle cherchera sans doute à le retrouver. Si elle le détestait, elle le chercherait pour lui crever les yeux. Lorsqu'elle entra dans la cabine, il alluma une bougie et prit soin que la flamme ne s'éteignit jamais plus. Lorsque la cire était presque entièrement réduite, il prenait une autre chandelle et la rallumait avec le même feu.

    Le jour où la flamme s'éteignit, c'est qu'ils étaient morts tous les deux. On les retrouva dans le bateau, lui assis sur la banquette, une pelote de laine à la main et elle, la tête sur l'épaule de son Barbidouille, son tricot sur les genoux. Ils avaient une expression sereine, leurs âmes s'étaient éteintes au même moment que la bougie.

    Je désigne Canopé pour la suite en espérant qu'elle consulte toujours le site...

    Les mots seront :

    Un papillon - Blanc-bec - le chat du voisin - un vieux livre - à la mairie - Saperlipopette - le piano - Quel sale temps ! - Dans la forêt - la mobylette - ça sonnait fort ! - toute griffe dehors - en chaussettes - Henri IV - Dans la vieille église - La photographie - Tu dors ? - Un sac à main - Ciel ! Mon Mari !
    Dixi
  • Dixi
    • Dixi
    Alors Misslou, l'histoire te plait ?
    Dixi
  • misslou
    • misslou
    ...et comment !! ça pétille, c'est du champagne ! On sent l'amusement pour l'écrire et il est communicatif ..." Belle histoire ne s'écrit qu'avec belle plume" et en voici un très bel exemple ! J'espère que Canopé viendra aussi relever le défi ....
    Bonne soirée Dixi.
    misslou
  • Écrivons un livre - La Team
    • Écrivons un livre - La Team
    • Modérateur
    Nous avons envoyé un message à Canopé...

    En attendant, nous avons souhaité vérifier quelque chose... Dans la réalité, tout est bien en place ! (merci Google Map)


    Image

    Image
    Écrivons un livre - La Team
  • Dixi
    • Dixi
    Vous pouvez ajouter celle-ci : Image La plus importante ! Moi aussi je suis allée sur Google Map ;) !! C'est génial pour écrire sur un endroit, je vois que nous avons les mêmes sources...
    Dixi
  • Canopé
    • Canopé
    J'accepte le défi, mais laissez moi le week-end pour mettre par écrit le résultat de mon imagination.
    Canopé
  • misslou
    • misslou
    Coucou Canopé,
    un p'tit week-end pour un p'tit texte ! Nous ne perdons pas au change ! Accordé ! A bientôt !
    misslou
  • Canopé
    • Canopé
    Jean aimait vivre dans son monde et non dans le monde. Il détestait les autres, le bruit, la pluie, le ciel gris. Il ne quittait sa maison perdue au fond de la campagne que s’il y était obligé et encore, avec l’avènement d’Internet, il se faisait livrer un maximum de choses.

    Il n’avait pas de famille, pas d’ami et s’en accommodait très bien. Les seules visites qu’il acceptait étaient celles d’un papillon qui butinait les fleurs plantées en pot sur le rebord de la fenêtre de sa cuisine ainsi que Blanc-bec, le chat du voisin.

    Seuls ces deux animaux éveillaient son intérêt pour les êtres vivant. Pour le reste, il préférait les livres. Il voyageait dans sa tête : l’imagination était tellement plus fertile et plus riche que la réalité. Chaque livre avait son héros, bon ou mauvais, dans lequel il pouvait s’identifier. Un jour il pouvait être un voleur, un autre un prince charmant et enfin un redresseur de tort.

    Il faut dire que Jean avait été bibliothécaire. Il avait passé toute une partie de sa vie à caresser d’une main experte le savoir, le rêve placé sur des rayonnages à la portée de toute personne un peu curieuse.

    Jusqu’au jour où il le trouva… Mais qu’est-ce que ??? Quarante ans qu’il longeait les mêmes travées, qu’il connaissait la place de chaque ouvrage et le voilà, coincé entre deux bouquins : un vieux livre poussiéreux. Il le prit dans ses mains, souffla dessus pour chasser la poussière et lut le titre : «A la mairie»

    «Saperlipopette, comment est-ce que ce livre a pu m’échapper ? »

    Jean était de plus en plus intrigué, il s’installa confortablement derrière son bureau et ouvrit le l’ouvrage. Sur la première page, toujours le titre avec le prénom et le nom de l’auteur : Jean Le Piano….

    Son visage devint livide, ses mains furent prises de tremblement. Il referma le livre d’un coup sec, pris sa veste et sortit. Il pleuvait à verse :

    « Quel sale temps ! »

    Il prit son deux roues, traversa la ville et s’enfonça dans la forêt en direction de sa maison perdue au fond de la campagne. La mobylette résistait bien à la chaussée glissante, au vent qui parcourait les arbres et aux grondements de l’orage mais ça sonnait fort.

    C’est depuis ce jour que Jean s’était mis à détester le mauvais temps. Arrivé chez lui il fut accueilli par un Blanc Bec toutes griffes dehors. Il prit le chat dans ses bras, le réchauffa, entra dans sa cuisine, posa le livre sur la table. Après s’être mis à l’aise, c’est en chaussettes qu’il reprit l’ouvrage, se dirigea vers son salon et se cala dans un fauteuil, face à un tableau qu’il avait acheté dans une brocante : le portrait du Vert Galant, le roi Henri IV à qui il vouait une admiration sans borne.

    Il rouvrit le livre et caressa du doigt le prénom et le nom de l’auteur avec une date. : Jean Le Piano, 1945.

    Ce pouvait-il qu’il s’agisse de son père?. Il tourna la page et commença la lecture :

    «C’était le jour du baptême de mon fils, Jean. Dans la vieille église, toute la famille s’était réunie, enfin je devrais plutôt dire le reste de la famille, celle qui avait échappé aux vicissitudes de la guerre. Ma femme s’était penchée sur la poussette de Jean et c’est là que je la vis cacher une photographie, la photographie qui allait changer toute ma vie. Elle fit un sourire vers le bébé et lui susurra un tu dors? qui devait le réveiller avant de l’amener au prêtre. Elle prit l’enfant dans ses bras, un sac à main au bras elle tendit le nourrisson au curé qui le prit à son tour. Je profitais de l’instant pour glisser une main dans la poussette et prendre la photographie cachée sous l’oreiller. Je blêmis en découvrant la triste vérité. Ma femme se tourna vers moi juste au même moment. J’entendis vaguement un «ciel, mon mari!» Je sortis de l’Eglise, je réfléchis quelques secondes et déchira la photographie en mille morceaux. Personne ne devait savoir que Jean n’était pas mon fils mais celui d’un de ces allemands qui avaient volé notre honneur. Ils étaient partis, j’étais revenu, j’aimais mon fils, voici mon histoire ».

    Jean referma le livre. Il le lirait plus tard. Décidemment il n’aimait ni le monde, ni le sale temps.
    Canopé
  • Canopé
    • Canopé
    Défi pour Cloclo

    Forêt - arbres - grand chêne - écureuil - noisettes - promeneurs - étang - ciel bleu - oiseaux - nid - rouge gorge - petit garçon - parents - canne à pêche - roseaux - fables de La fontaine - carpe - soleil - casquette - fin d'après-midi - dimanche
    Canopé
  • misslou
    • misslou
    Récit plein de rebondissements ! le défi est relevé...Canopé ! J'espère que Cloclo nous proposera son texte-défi, car les mots choisis ne sont pas très compliqués à caser quand même, c'est servi sur un plateau !! ...à bientôt ....
    misslou
  • cloclo
    • cloclo
    Défi pour Cloclo

    Forêt - arbres - grand chêne - écureuil - noisettes - promeneurs - étang - ciel bleu - oiseaux - nid - rouge gorge - petit garçon - parents - canne à pêche - roseaux - fables de La fontaine - carpe - soleil - casquette - fin d'après-midi - dimanche

    Canopé

    Ouh…ouh…. Comment être à la hauteur de ce que je viens de lire ? Enfin j’essaie Il me semble que les mots sont plus faciles .Merci Canopé

    C’est le week-end et ma famille a décidé de passer la journée du dimanche en forêt, soi-disant pour s’aérer !!!!Marcher, respirer de la chlorophylle, nous fera le plus grand bien a dit papa. Je n’étais pas d’accord.

    Moi je préférais rester sur Facebook ou surtout sur Skipe, Sophie devait m’appeler pour me raconter comment c’était passé sa soirée pyjama chez sa cousine Le beau Steve était de la fête. Mais voilà : fichu. Je devrai attendre une journée avant de savoir, et tout çà : parce-que « les vieux » et mon frère, en avaient décidé autrement. Le sport on en fait deux fois la semaine au bahut. C’est bien suffisant. Les arbres on en voit assez partout. Que faire ? Hé bien ils vont voir !

    Nous voici en bas de notre immeuble à attendre que la vieille guimbarde familiale se gare à notre hauteur
    - Allons Poupette ne fais pas la tête. Nous allons au bois du grand chêne, me dit maman. Tu aimes beaucoup aller là-bas...
    - Parles pour toi ! Lui répondis-je. Je n’ai plus 10 ans et ne m’appelle plus Poupette. J’ai un prénom.

    Malgré tout j’aimais bien cet endroit, c’était là, ou quelques années plutôt j’avais trouvé un écureuil tout transit de froid et de faim après un mois à la maison, nous l’avions relâché au même endroit.

    - T’inquiètes, Poupette tu pourras ramasser des noisettes et les expédier par colis express à ton écureuil ! Dit en riant mon frère Ludo.
    - Oh toi ! Pou-pou à sa maman !!!! Dis-je en lui écrasant le pied.

    Un « aie » s’échappa de la bouche de mon frère jumeau. Le voyage se passa sans autre incident, je faisais la « tête »tandis que les autres plaisantaient sans plus s’occuper de moi. Nous arrivions à destination. Des promeneurs commençaient à s’enfoncer dans le sous-bois. Mon père se gara sur le parking Ludo et moi-même sortîmes les premiers. L’endroit était vraiment joli, mais je n’avais pas le cœur à en profiter. Je traînais la pâte derrière ma mère. Ludo et papa s’étaient déjà éloignés L’étang commençait à pointer derrière les arbres
    - Regardez les enfants, ce beau ciel bleu !
    Je ronchonne, c’est ça et écouter les oiseaux gazouiller, cueillir les petites fleurs, oh le joli papillon !!!!!! Oui et aussi faire des câlins aux écureuils de passage !

    - Oh toi Poupou à sa maman, tu vas me le payer !

    Après une course poursuite, et une bagarre qui finit en chatouilles dans les feuilles mortes on roula au pied d’un hêtre, je mis la main sur quelque chose de mou.

    - Oh un nid ! Dis-je
    - Ah oui ? Devine ? Mésange, piaf, rouge-gorge ou …..Ecureuil ?
    - Oh toi tu ne vas pas y échapper ! je commençais à lui recourir après et là, il verrait, ce ne sera plus des chatouilles que je vais lui flanquer, à ce…….
    - Regarde Clara, des copains, là-bas !
    - Tu ne perds rien pour attendre, petit garçon ! dis-je
    - Ho hé Jean on peut se joindre à vous ?
    - Ouah…..bienvenue, bonjour Clara, bonjour Ludo
    - On le dit aux parents et on vous suit
    - Super !!
    - Clara…regarde papa…Il a pris sa canne à pêche ?
    - Non !!! C’est cela sa marche ? Ce n’est pas de la chlorophylle qu’il va respirer, mais le bon air de la vase pourrie. pouah….
    - T’exagère, répond Ludo. Viens laissons-les à leurs plaisirs. Nous on va s’amuser avec nos potes.

    Après avoir prévenu les parents, nous regagnons notre groupe.

    - Venez voir, nous dit Jean, au bout de l’étang, j’ai vu des poules d’eau ! On essaie d’en attraper une ?
    - Cela m’étonnerai que tu puisses l’avoir !!! Dis-je, elles ne se laissent pas approcher comme çà et puis avec les roseaux, tu ne risques qu’un bain d’eau sale. Remarques tu peux essayer seul, nous on regarde et on compte les points.

    Gilles et Simon proposent de faire de « l’accroc- branches » un peu plus loin dans un chantier de bûcherons. Des arbres ont été abattus et les troncs ne sont pas encore tous dépouillés de leurs branches.

    Tous à l’unisson : Bonne idée !!

    Nous voici donc, tous les cinq assis sur un tronc d’arbre d’abord à discuter pour refaire le monde. Simon grimpe sur un arbre et s’assied sur une branche. Ludo commence à réciter : maître corbeau sur un arbre percher tenait en son bec…. une fable de la Fontaine : ... et tous nous nous mîmes à réciter plusieurs textes en mélangeant les auteurs ; La carpe et les carpillons(de Claris de Florian) ect ect.

    Nous nous sommes bien amusés et la journée passa très vite, trop vite, Le soleil commença à se cacher derrière les branches, que nous n’avions pas encore fini de refaire le monde. Ludo ramassa sa casquette. Elle avait servi au jeu des devinettes. Mais voici que la fin d’après-midi se faisait sentir. Nous n’avions plus envie de nous quitter. Il fallut quand même se dire au revoir.

    Dans la voiture, je restai silencieuse comme au départ ce matin, mais plus pour les même raisons.

    Quel bon dimanche nous avons passé.

    A refaire


    Et bien moi, Misslou, je ne vais pas vous les servir sur un plateau, je vous désigne à nouveau : voici les mots que je vous propose :
    Cher à ma mère – attention à la marche- astuces- dérouillée – laguiole – alliances – échec et mat – timbre – la mère Michel – grosses gouttes – téléphone – falaises – rambardes - sans peine – fortune – hausse du prix – main – finlandaise – poisson – lequel
    Je suis sure que la lecture du futur texte sera agréable
  • misslou
    • misslou
    Merci Cloclo, pour cette balade en forêt au bord de l'étang, bien agréable, par ces temps très chauds... mais pour le choix des mots, aie ! aie ! mais un défi est un défi...à bientôt
    misslou
  • misslou
    • misslou
    "Aux délices de la marée" ...

    Michèle et Maurice étaient mal mariés.
    Ils tenaient la poissonnerie de l'avenue Beau rivage et depuis toujours, ils s'engueulaient comme du poisson pourri !

    Ca devait arriver...et en effet, un jour d'avril, le drame arriva.
    Michèle racontait, en pleurant, à son amie :
    - Il a passé les bornes, tu sais. Il s'en est pris à l'unique objet que j'ai conservé d'elle, il a brisé le beau miroir cher à ma mère ! Sept ans de malheur, dit-on. Mais sept minutes seulement pour lui, car nous nous sommes encore disputés et il a voulu éviter le chandelier que je lui balançais à la figure, il a reculé, j'ai crié : "attention à la marche !"mais il est tombé en arrière et il a dévalé tout l'escalier. Il ne s'est pas relevé.
    Julie, mon amie, Maurice est mort .
    - Mais quand ? demanda l'amie effarée.
    - Il y a quelques instants, juste le temps de venir jusqu'ici."

    Toutes les deux, elles imaginèrent un plan. Voyons, il y avait bien quelques astuces pour que Michèle ne soit pas accusée, emprisonnée. Son passé était triste, elle méritait un avenir plus heureux. Elle avait tant pris de dérouillées, subit tant de violences et de brimades de son mari. Il n'avait fait que la rabaisser, l'humilier, sans cesse la menacer et il n'hésitait pas à sortir son Laguiole, la pauvre en était terrorisée.
    Mais si Michèle n'avait pas voulu la mort de son mari, elle n'était pas si attristée par ce coup du sort.
    La voilà, la monnaie de ta pièce ! Je brûlerai tes affaires, je revendrai ta voiture, je vendrai nos alliances. J'ai gagné la partie. Echec et mat, mon vieux Maurice !
    Soudain, elle réalisa qu'elle était veuve et que la poissonnerie était à elle, puisqu'ils n'avaient pas eu d'enfant.
    - "Julie, mon amie, que dois-je faire ?"

    Comme elles étaient désemparées, il fallait parer au plus pressé. Elles retournèrent à la poissonnerie et mirent le cadavre de Maurice dans le grand congélateur...

    Les jours suivants, elles réfléchirent, mais la solution s'imposa d'elle-même. Comme elle justifiait l'absence de son mari auprès des clientes, en disant qu'il l'avait quittée, personne n'en fut étonné. Elle parlait d'une voix entrecoupée de sanglots, son timbre était désarmant et sa mine apitoyait tous les clients.
    - "La mère Michèle, ne vous désolez pas comme ça ! Votre Maurice ne le mérite pas !"

    Mais Michèle jouait son rôle avec zèle, de grosses gouttes coulaient sur ses joues, elle vivait le drame jusqu'au bout, tant et si bien que pour tout le monde, il n'y avait plus aucun doute : le poissonnier avait pris le large ! Il avait dû se trouver une morue et il refaisait sa vie avec cette jeunette, n'en parlons plus !

    Quand elle raconta l'évolution de la situation à Julie, au téléphone, elles décidèrent qu'il n'y avait plus qu'à faire disparaître le corps et que le tour serait joué.
    La nuit même, elles chargèrent l'énorme glaçon qu'était devenu Maurice dans la camionnette "Aux délices de la marée" et filèrent vers les falaises. Prenant appui sur les rambardes, elles balancèrent sans peine, le glaçon lesté de plomb par 18 mètres de fond.

    Michèle n'eut jamais à répondre de cette mauvaise action. Et de plus, savez-vous qu'elle fit fortune ? La hausse du prix du saumon lui mit de gros bénéfices dans la main. Finaude, elle prit des actions dans une société finlandaise qui faisait la pêche et le commerce de ce poisson, et elle fit prospérer la poissonnerie, qu'elle avait rebaptisée d'un nouveau nom. Lequel ?.
    Sur la nouvelle enseigne blanche et bleue, on pouvait lire : " 20 000 lieues sous les mers ! "
    misslou
  • misslou
    • misslou
    Coucou, avis aux amateurs, pour tenter le jeu du défi... Neph peut-être ? Voici les mots que j'ai choisis :

    la reine - mouvementé - un baba au rhum - ce lointain pays - le cheval se cabra - l'épée - le chevalier - un faucon - le château en ruine - des traces de sang -- un chien qui aboie - notre chère devise - son cri désespéré - un panier de cerises.
    misslou

Répondre à ce message

Vous n'êtes pas autorisé à poster un message sur le forum.