Le défi

  • cloclo
    • cloclo
    bravo Missiou.....l'affaire est bien mené . bon sujet pour l'inspecteur Gontran
  • Neph
    • Neph
    Coucou tout le monde, je relève le défis avec plaisir.

    Je me devais de servir ma noble ambition, être à la hauteur de cette mission a accomplir. Réussirais-je ? Je ne le sais. Resterais-je vivant ? Nul ne le sait. Cette mission, la reine me l’avait confiée. Avant de me convier, j'étais un peu mouvementé il faut le dire... La reine venait de manger un baba au rhum, son désert préféré. Je reconnu l’odeur qui caractérisait ce gâteau, qui était familier à mon odorat.

    Je ne sus pas si c’était un caprice de la reine, ou à cause de l’urgence de la situation, mais elle ne se cacha point de finir le morceau de ce délicieux gâteau. En tout cas, ce lointain pays -où gourmandise et plaisirs inconnus se mêlaient- m’était interdit. La classe à laquelle j’appartiens me défend de goûter à ces mets raffinés.

    C’est alors que la reine, paré de ces plus beau atouts, mais restant un brin naturel, tins ce langage d’une gravité sans précédant :

    « Le roi a disparu ! Dans la nuit, un bruit sourd surgi de nul part et me réveilla. Me penchant sur le balcon de ma fenêtre , je vis le roi sur son cheval et en armure, sur le point de partir. Le ciel était sombre, telle une nuit étoilée et embrumée. Soudain, le cheval se cabra. Étais-ce un mauvais présage ? Nul ne peut le savoir. Le roi sorti l’épée de son fourreau, et la leva vers le ciel en signe de victoire. Puis il parti, à mon grand regrès, sans me prévenir. Étais-ce une mission secrète, qu’avais-il en tête à ce moment précis ? Bien des questions trottent dans ma tête pour si peu de réponses… Je suis las de le revoir, et je m’inquiète pour lui. Cela ne lui ressemble pas de partir sans m’en avoir informé, d’autant que cela fait trois jours et je n’ai toujours aucunes nouvelles… »

    Le chevalier, écoute avec attention l’histoire de la reine. Puis, il eut une idée que la reine approuva. Il fallait envoyer un faucon parcourir les lieux alentours et prévenir le château allié qu’il se trame quelque chose. Le faucon nommé Fillibert, fut tout désigné à cette tache délicate.

    Le fauconnier a sa charge, un brave homme, attacha à sa patte le message, et le chargea prestement de l’apporter au roi des terres voisines. Le faucon arriva quelques heures plus tard, mais ne trouva personne de vivant sur ces lieux.

    Le château en ruine, des traces de sang, un chien qui aboie au loin, mais aucune autre âme qui vive. Le faucon fit machine arrière, et retourna voir son maître qui l’attendait. Le message n’a point été détaché ! La nouvelle se répandit dans tout le royaume, et la reine prit davantage peur pour la vie de son époux et de ses alliés. Elle s’écria, la voie ensanglanté :

    « Notre chère devise ».

    En effet le roi avait pour habitude de lui susurrer la devise familiale : « advienne que pourra » pour habituer sa compagne à un tragique accident, pouvant survenir à tout instant.

    La reine sanglotait, son cri désespéré hantait les lieux où elle se trouvait. Et pour seul consolation, un panier de cerises !

    J'espère que cette petite histoire vous plaira. J'aime beaucoup cet exercice. Je désignerais bientôt la personne avec les mots choisis par mes soins. Bonne journée à tous.
    Neph
  • misslou
    • misslou
    C'est un beau récit de chevalerie ! Défi réussi ! En effet, Neph, c'est un exercice très amusant à écrire et à recommander à tout le monde. A bientôt pour les mots....
    misslou
  • Écrivons un livre - La Team
    • Écrivons un livre - La Team
    • Modérateur
    "Et pour seul consolation, un panier de cerises !" : j'a-do-re !! . J'aime aussi beaucoup le conte de Cloclo, très "Martine à la forêt", c'est très frais. Et je ne vous parle pas du "Marouin" plein comme une huître ! Des tranches de vies... Mais quelle triste vie que celle de Jean.
    Écrivons un livre - La Team
  • Haeresis83
    • Haeresis83
    Sympa le concept de ce jeu, cela donne des histoires originales !
    Haeresis83
  • Neph
    • Neph
    Merci misslou, la prochaine fois que je croiserais ta plume, je te défierais, j'aime beaucoup tes écrits et j'aimerais voir comment tu vas agencer les mots que je te donnerais (fait gaffe je peux être assez loufoque dans mes choix).
    Je suis ravi de voir que ma chute du panier à cerises à fait son petit effet!


    Pour l'heure, je pense qu'il est intéressant de faire participer un peu tout le monde, alors je défie Haeresis83, s'il veut bien relever le challenge.

    Voici les mots choisis:
    Le ciel - oiseau des mers - féerique - imaginer - parcourir - mille lieux - cœur - sentir - canard sauvage - pourquoi - envahir - incroyable- inanimée- horloge - temps- le flux- paradoxal
    Neph
  • Haeresis83
    • Haeresis83
    Défi accepté avec plaisir, il faudra simplement me laisser un petit peu de temps ! Merci pour les mots Neph !
    Haeresis83
  • misslou
    • misslou
    Sur son balcon, Haeresis83 taillait son crayon...
    puis il prit son envol vers des pays bleutés, brumeux et éphémères,
    il croisa des canards sauvages et des oiseaux de mer.
    A présent, il bataille contre les horloges et le temps qui s'écoule d'un flux paradoxal ...
    Mais , n'en doutez pas, de cette lutte naîtra un texte merveilleux, un beau texte à sa façon, que nous avons hâte de lire....

    J'espère qu'Haeresis83 ne m'en voudra pas, de ce petit intermède pour nous faire patienter....
    misslou
  • Haeresis83
    • Haeresis83
    Comment pourrait-on en vouloir après un si joli intermède ? Excusez-moi pour l'attente, votre patience sera récompensée ce week-end !
    Haeresis83
  • Haeresis83
    • Haeresis83
    Assis au sommet d'un rocher sur lequel se fracassaient les vagues d'une eau azur, l'Ecrivain détourna son regard de l'immensité marine pour lever les yeux au ciel et contempler l'infini céleste. Le temps était bientôt venu de quitter son poste d'observation, et il soupira en pensant qu'une fois encore, sa quête de l'Oiseau des mers n'avait porté ses fruits. Tandis qu'une légère brise à l'odeur salée vint lui caresser le visage, il repensa à cette histoire féérique que lui avait conté son ami le Poète lors de leur dernière rencontre.

    En se relevant, il sourit à l'idée qu'elle ne soit qu'une simple légende que le Poète avait pris plaisir à imaginer. Se trouvait-il d'ailleurs au bon endroit pour l'observer ? Devait-il parcourir cette baie immense au sable sans fin, aux innombrables rochers et aux mille lieux d'observation possibles ? Le Poète, mystérieux comme toujours, ne lui avait laissé que de frêles indications :
    " Contemples l'infini depuis la Baie Noire, écoutes ton coeur et l'Oiseau des mers apparaîtra à ton esprit. "

    La phrase, gravée en lui, attisait en lui une curiosité qu'il commençait à sentir décliner au fil des jours marqués par l'échec. Inspirant une bouffée d'air marine, à présent dressé sur le rocher humide, il s'apprêtait à remettre sa quête au lendemain lorsqu'il aperçut un canard sauvage à quelques mètres de lui. L'Ecrivain écarquilla les yeux. Pourquoi un canard sauvage se trouvait-il dressé comme lui sur un rocher, le bec pointé vers l'infini ? Il se sentit envahir d'un doute : était-ce là l'Oiseau des mers dont parlait le Poète ?

    Il sourit. Le Poète avait toujours possédé cet incroyable talent de transformer par les mots l'ordinaire en merveilleux. Une chose cependant l'étonna : la créature semblait à présent figée sur son rocher, comme inanimée devant le perpétuel mouvement des vagues. Tout à cet instant apparut clairement à l'Ecrivain et le conseil du Poète devint limpide.

    Dans le salon, l'horloge sonna plusieurs coups et le ramena au temps réel. Allongé dans sa baignoire, il ouvrit les yeux et esquissa un sourire de satisfaction. L'exercice mental que lui avait conseillé son ami fonctionnait à merveille. En se laissant bercer par le flux de ses pensées et de son imagination, il avait réussi à créer à partir d'une situation banale une histoire teintée de merveilleux, un univers paradoxal puisé dans l'ordinaire. Dans l'eau qui l'entourait, il rigola en regardant le canard en plastique qui flottait devant lui.
    Haeresis83
  • misslou
    • misslou
    Défi relevé haut la main ! ...et l'horloge qui nous ramène au temps réel... après l'ambiance si particulière des textes d'Haeresis83.
    On accorde un délai pour les mots du futur-défi. Merci.
    misslou
  • Neph
    • Neph
    Bravo Haeresis83, beaucoup de finesse et de mystère, j'aime beaucoup ton histoire, et l'atmosphère qui s'en dégage. Merci d'avoir relevé le défi.
    Neph
  • Haeresis83
    • Haeresis83
    Merci à vous !

    Allez, comme je vois que misslou était impatiente et que son intermède était bien joli, je vais la nominer pour le prochain défi avec ces quelques mots :

    Diamant - squelette - peindre - au firmament - caverne - clown - étoiles - particulièrement - coccinelle - émouvoir - intermède - obscurité - courir - dans l'immensité - antique - extraordinaire - coffre - tombeau - chaleureusement

    Bonne chance !
    Haeresis83
  • misslou
    • misslou
    Merci Haeresis83,
    j'ai noté que tu as glissé "intermède" dans les mots que tu me proposes ...
    il me faut aussi un peu de temps, le défi n'est pas facile, mais le jeu est amusant. à bientôt.
    misslou
  • misslou
    • misslou
    Découvertes.

    Dans un gros livre orné de gravures et relié d'un cuir havane, j'ai lu les découvertes d'Arthur d'Ambagne, spéléologue averti et de Gauthier Diamant, célèbre archéologue du XIXème siècle, qui avait déjà découvert le squelette de Fanny en 1842. Voici ce que j'ai pu lire :
    "Nous progressions lentement dans cette galerie rocheuse qui semblait s'enfoncer au centre de la Terre. Accompagnés du cliquetis de notre matériel et éclairés par nos lanternes, nous arrivâmes dans une grande salle.

    - Regarde !, chuchota Arthur respectueusement comme si nous étions dans un lieu sacré dont il ne fallait pas troubler le silence.

    Il s'approcha de la paroi. Des hommes avaient dû peindre la roche, il y a des millions d'années. Ici, un animal brun avec, sans doute, deux grandes cornes, là d'étranges signes géométriques réguliers. Arthur éclaira ensuite le haut de la salle et nous découvrîmes au firmament de la caverne, des petites tâches faites du bout des doigts. Avaient -ils essayé de peindre toutes les étoiles du ciel ? Arthur, heureux de ce spectacle fabuleux, fit le clown en plaçant ses doigts sur ce que nous pensions être des étoiles avec des cris de contentement particulièrement rauques, ceux qu'avaient peut-être émis nos ancêtres-artistes, contents de leurs peintures.
    Plus loin , j'observai quantité de dessins maladroitement tracés, des insectes probablement, scarabées, coccinelles ?
    Comment ne pas s'émouvoir devant ce langage simple, d'hommes comme nous qui cherchaient à s'exprimer à travers cet art primitif ?

    Les yeux fatigués de nos observations à la faible lueur de nos lanternes, Arthur et moi avons trouvé un rocher confortable pour nous reposer un peu. Ce petit intermède nous permit de boire et de manger un morceau avant de continuer notre progression laborieuse, dans des goulots étroits, plongés dans l' obscurité.
    Nous arrivâmes à un petit passage, un étranglement dans la pierre mais qui débouchait, Arthur en était sûr, sur une autre grande salle. Il venait de lancer un cri et d'écouter sa résonance. Nul doute, c'est un vaste espace qui nous attendait derrière ce passage difficile. Nous ôtâmes nos sacs et en s'entraidant pour porter les lampes, nous nous glissâmes petit à petit, l'un après l'autre, dans ce conduit rocheux.

    Le spectacle qui s'offrait maintenant à nous était prodigieux. C'était une grotte grandiose. Un flot de lumière tombait de la voûte très haute baignant d'une douce clarté les murs couleur d'ocre. Des parties sculptées ressortaient et forçaient l'admiration. Un tel espace, après la suite des étroites galeries, donnait envie de courir dans l'immensité de ce que je pourrais décrire comme un temple antique.
    De fines colonnes de pierre plus blanche encadraient une fresque. J'allais d'une sculpture à l'autre en dégageant le sable qui les recouvrait partiellement. Bien sûr, elles étaient beaucoup plus récentes que les peintures de la salle de tout à l'heure.
    Avec Arthur, toujours silencieux, je fis le tour de cette immense salle et bientôt, c'était extraordinaire, un coffre de quatre pas de long, orné de cailloux et de petits coquillages incrustés dans la pierre très blanche nous apparut nimbé de lumière. On aurait dit un tombeau. Peut-être la tombe d'un souverain de ces lieux magiques et souterrains...

    Emus et fascinés, nous nous sommes regardés et sans un mot possible, nous tombâmes dans les bras l'un de l'autre chaleureusement. Il restait à faire connaître au monde notre découverte, à partager ces traces du passé avec toute l'humanité."

    Pour qui faut-il, à présent, choisir une petite liste de mots ? Neph ? Cloclo ? Dixi ? Evol ? PommeALeau ? DelphineB ? cmia11 ? Qui veut tenter le défi ? L'avantage c'est qu'il n'y a pas besoin de choisir un sujet , il se "programme" un peu de lui-même grâce aux mots proposés...
    misslou
  • Haeresis83
    • Haeresis83
    Très joli texte misslou, c'est ce genre d'histoire que j'attendais !
    Haeresis83
  • misslou
    • misslou
    Merci Haeresis83 !

    Alors, vous hésitez ? Voici les mots que je choisis... Qui sera inspiré ?

    échiquier - verre à pied - réfléchit - pion - carrelage - regard - dehors - aussitôt - table de jardin - tilleul - dame blanche - le vent dans les branches - par crainte - essayer - se serrer la main - fredonner - lendemain- douceur
    misslou
  • Neph
    • Neph
    Je vais essayer, certains mots m'inspirent fortement... J'ai juste besoin d'un jour ou deux. Merci pour les mots misslou.
    Neph
  • misslou
    • misslou
    Aurions-nous un joueur d'échecs sur Ecrivons un livre ?
    Délai accordé, Neph, on sait que ça vaut la peine d'attendre un peu... !
    misslou
  • Neph
    • Neph
    Un joueur d'échecs? Ha ha mystère... En tout cas ce qui est sûr c'est que... j'aime jouer avec les mots!

    « Nous ne sommes que des pièces sur un échiquier ».

    Ces mots résonnaient fortement dans sa tête comme un rêve sans début ni fin, et il se disait que l’être humain est petit et insignifiant !

    Il prit son verre à pied, et le porta a ses lèvres, pour s’enivrer de ce délicieux nectar, qui, ne le fera pas hélas perdre ses souvenirs, mais les atténuera un peu, et rafraîchira ses lèvres. Il réfléchit, se questionne, s’interroge sur le sens véritable de la vie.

    « Un pion, seulement un simple pion ! »

    Les pieds sur le carrelage, le regard vide, le vieil homme se remémora la célèbre citation de Shakespeare :

    "Le monde entier est un théâtre
    Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs
    Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles."

    Puis, il se chaussa de ses sabots, et voulu sortir dehors, pour se rafraîchir de la chaleur étouffante de son logis. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Il se dirigea vers la table de jardin.

    Il sourit, se replongeant dans les mythes de son enfance. Il était jadis un passionné de mythologie. Se souvenant de la légende de Philémon et Baucis, deux personnes âgées qui s’aimaient tendrement, il repris le fil de cette belle histoire  essayant de chasser les mauvaises pensées qui se logeaient dans son esprit.

    Un jour, Zeus et Hermès se métamorphosèrent en simples mortels, pour tester l’hospitalité des personnes vivant sur terre. Personne ne lui ouvrit, exceptés Philémon et Baucis, qui s’occupèrent chaleureusement de leurs invités, malgré leur pauvreté. Touché de cela, Zeus et Hermès invitèrent le couple en haut de la montagne, et le préservât d’un déluge inéluctable. Ainsi, ils changèrent leur modeste demeure en temple et leur demandèrent qu’elle serait leur vœu a exaucer. Le couple décida d’être les gardiens de ce temple et de ne jamais au grand jamais, être séparé l’un l’autre. Puis, quelques années plus tard, Philémon soudainement s’aperçut que sa compagne se métamorphosait en un splendide tilleul et lui, devint un chêne.

    Puis rêvassant toujours, il se dit intérieurement :

    « Si ma compagne avait choisi une métamorphose, elle aurait sans doute choisi avec humour, de se transformer en dame blanche, son gâteau préféré. »

    Le vent dans les branches le sortirent un instant de ses rêveries. Par crainte d’oublier les jours heureux du passé, Alain pensait à sa femme défunte, Clotilde. Pourtant, essayer de courir après son passé, peut être douloureux, et souvent peu utile, en fin de compte…

    « J'espère qu'on pourra un jour se serrer la main, et se réconcilier, toi et moi, mon destin..." ironise t-il.

    Il se revoyait fredonner avec son idylle, les yeux pétillants, au lendemain des jours sombres passés dans la solitude, il y aurait a nouveau des jours meilleurs, fait de joie et de douceur.

    Je choisirais les mots demain si la chaleur n'a pas raison de moi.
    Neph

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