Benjamin S. Szlakmann - "La jeunesse de François"

ecrivonsunlivre Par Le 03/01/2017 0

Dans Nos auteurs

Benjamin S. Szlakmann

Fiche auteur

Des petits mots de l'auteur :

"Mon roman est le vrai-faux journal de la jeunesse de François Hollande... On y parle de politique, de littérature, d’amour, de Paris... le plus souvent au deuxième degré et avec bienveillance bien sûr.

Sur la forme, j'ai surtout recherché le rythme, la musicalité des mots, les clins d’œil... et tenté d'alterner légèreté et gravité, humour et analyse, poésie et cynisme... une synthèse difficile, assez ambitieuse.

Je ne sais pas si j'y suis arrivé mais j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette histoire décalée. J'espère que les lecteurs en auront aussi.

Au cours de l'écriture du roman, je me suis bien sûr documenté sur le parcours des personnages politiques dont je m'inspire, mais aussi sur la région normande, la Bolivie, l’Égypte, la littérature américaine, les rues de Paris, l'histoire du Parti socialiste, le Prix Pulitzer..."

Auteur de la semaine b s szlakmann

L'auteur :

Né à Paris en 1980, Benjamin S. Szlakmann est passionné par la politique qu'il scrute d'un œil amusé. Après ses études à Sciences Po où il a étudié la géopolitique, il est devenu « chasseur de têtes international ». Par la suite il rejoint une agence de communication. En 2014, il créé sa propre société de conseil, officiant notamment comme plume au service des chefs d'entreprise et des élus.

Il reste donc proche du monde des médias, de la politique et des sciences humaines avec un axe fort sur l'écriture, en français et en anglais. Il publie régulièrement des articles dans la presse et officie comme plume pour de nombreux chefs d'entreprise.

Benjamin S. Szlakmann

L’œuvre :

La jeunesse de François

Dans ce premier roman, Benjamin S. Szlakmann réinvente la jeunesse de François Hollande, tour à tour enfant dans les jupes de sa mère en Normandie, puis jeune homme amoureux d'une certaine Ségolène à Paris, puis apprenti criminel, puis enfin chef du PS, mêlant à ses aventures des personnages totalement imaginaires, un écrivain notamment, et d'autres inspirés de personnalités politiques bien connues que les lecteurs sauront reconnaître...  C'est donc une forme d'anti-biographie un peu allumée où réalité et fiction s'entremêlent sans cesse.

On y parle d'amour, mais souvent au deuxième degré, mais aussi de politique, de littérature, d'Afrique...Un roman qui conte avec tendresse les aventures imaginaires du jeune François H., amoureux transi de la belle Ségolène Bourbon... Une histoire d’amour sur fond d’ascension politique, une farce parisianiste à moitié sérieuse inspirée des traits de quelques-uns de nos personnages politiques contemporains, le tout servi par une plume subtile et poétique... Décapant !

« Je crois que l'idée de ce roman m'est venu d'une photo vue il y a longtemps, celle de la promo "Voltaire" de l'ENA où l'on aperçoit François Hollande, Ségolène Royal et Dominique de Villepin dans leurs jeunes années. Ce trio m'a donné l'idée d'un vaudeville. La photo est fascinante en ce sens qu'elle montre des jeunes gens dont on connait aujourd'hui le destin au cœur du pouvoir dans le cadre plutôt infantilisant d'une photo de classe.

J'ai ajouté ensuite à cela d'autres histoires issues d'expériences personnelles, de l'actualité ou le plus souvent de mon imagination. »

AVERTISSEMENT : Toute ressemblance avec des personnes existantes n’est en aucun cas fortuite.

La jeunesse de francois

Extraits :

– I – 
LES POSSIBILITÉS DU NIL

Février 73.

Ce soir, Bernard Pivot accueillait sur son plateau un jeune écrivain à la peau foncée.

— Merci d’être avec nous.

—  Je vous en prie.

— Votre premier roman aborde la question des minorités aux Etats-Unis, et il est intéressant de constater que…

— « Intéressant » ?

— … euh, oui, « intéressant », pourquoi pas ?

Le jeune écrivain poussa un soupir.

— Cette époque est décidément bien creuse, finit-il par lâcher. Et vos mots aussi…

Pivot était soufflé. C’était bien la première fois qu’on le traitait ainsi dans sa propre émission ! Il porta immédiatement la contre-attaque :

— Cher monsieur, je ne me permettrais pas de dire que vos mots sont… euh… « creux ». Pourtant je pense que c’est…

— Un bon livre n’est pas et ne sera jamais un amas de mots savants, point.

— On est d’accord ! s’exclama Pivot, soulagé. Bien. Je disais donc qu’avec ce livre dédié aux minorités, vous entrez de plain-pied dans la catégorie des auteurs engagés et je…

— Pas du tout.

— Ah ?

— Je ne suis pas « engagé », je me fous des idéologies. Les idéaux nous font tordre la réalité.

Pivot n’avait pas le temps de méditer les réponses de son invité. On était à la télévision et il fallait du rythme.

— Allons, allons, répéta-t-il en souriant.

— Cher monsieur, ma seule doctrine, ce sont les faits qui me la dictent, pas les doctrinaires. Les faits seulement, vous comprenez ? Communistes, socialistes, tiers-mondistes, trotskistes, maoïstes, anarchistes, royalistes, libéraux, castristes et j’en passe, qu’ils aillent au diable !… Moi, j’observe, je constate et je me fais ma religion. Rien ne vaut les faits. Je suis un « faitiste ». Voilà.

— Mais enfin ! Vous êtes un révolutionnaire ! Ce livre le prouve ! Vous avez…

"Debout dans sa petite corbeille d’osier, Capitaine François promenait d’un bout à l’autre de l’espace son regard délicatement tacheté d’ambitions timides et d’espoirs secrets. Et ce faisant, il se disait que la seule frontière de l’homme, n’en déplaise aux gesticulateurs onusiens, ne serait jamais que celle de l’horizon."

"Désormais, il avait beau interroger les mots, torturer les phrases, rien n’y faisait : sa prose, c’était de l’eau tiède. Le destin avait joué un drôle de tour à Abdoul. Il devait abandonner, faire autre chose, tenter de renaître... Il n’avait que 45 ans après tout ! Hein ? Chercher un emploi ? Ah non ! Tout de même ! Se chercher soi-même suffisait bien assez comme ça. Et puis, on ne se refait pas. Pas aussi vite. Bref, le petit écrivain était mort-né."

"Dominique adressa quelques sourires solidaires et désespérés à une bande de lépreux qui crevaient par terre dans la crasse. Mais les gens ont peur quand on leur sourit. Ils se disent qu’on est fou, ou dangereux. Dominique fut jugé fou et dangereux, et on l’enfermât pour lui apprendre à ne plus recommencer. Il ne fut pas vraiment surpris. Il avait toujours été suffisamment sage pour savoir qu’un jour sa folie le perdrait. Ou le sauverait. Question de point de vue."


 

Paroles de lecteurs

Pileouface 

"Je viens de finir ce petit roman sympa. C'est un peu décousu, parfois invraisemblable et au final on s'amuse bien quand même ! François hollande s'allie avec un écrivain bizarre pour tuer de Villepin !!! Il y a des phrases vraiment drôles et beaucoup de rythme. Donc il y a un peu de tout dans ce livre, du bon et du moins bon, mais beaucoup de fraicheur et même de poésie ! On voit aussi Ségolène Royale mais pas assez je trouve, ce qui est dommage puisque les moments d'amour entre elle et François sont très bien racontés."

YannLeClouec 

"Sympa, se lit vite, souvent drôle et très original."

Isa78

"J’avoue que j’ai lu ce livre sans trop savoir à quoi m’attendre puis le ton m’a séduite. Il y a des moments de grâce quand Ségolène et François sont amoureux l’un de l’autre par exemple. Les politiciens sont bien décrits avec leurs petits défauts même si on est encore loin de la réalité ! Le débat avec Bernard pivot à la télé au début du livre est réjouissant, tout comme le personnage qui joue l’écrivain et qu’on retrouve après plus tard dans le roman."

Abel T. 

"J’ai bien rigolé !"

Liens

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