Les soubrevestes - chapitre 8

Par Le 15/01/2018 0

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N’y tenant plus, elle s’habilla promptement, prit quelques affaires et sortit de sa chambre. La nuit était calme et le bateau encore à quai, mais il lèverait l’ancre tôt le lendemain matin. Pour aller où ? Elle ne le savait pas. Glengoyne ne lui avait rien dit, mais elle pressentait que cela avait un rapport avec ce pirate de John Fitzroy. Elle était persuadée d’avoir été au cœur de leur discussion de ce jour. Il n’était pas question qu’elle se laisse conduire comme une marchandise.

Les soubrevestes semaine 5

Les soubrevestes chapitre 8

Ambre se retournait dans sa couchette. Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Quelque chose se préparait, dont elle allait être le principal enjeu et tout ce mystère la rendait hystérique. Bloody lui dissimulait quelque chose et toutes les questions qu’il lui avait posées sur les origines de sa famille cachaient forcément quelque chose d’important. Que s’était-il passé sur ces chaloupes aujourd’hui… il fallait qu’elle sache.

N’y tenant plus, elle s’habilla promptement, prit quelques affaires et sortit de sa chambre. La nuit était calme et le bateau encore à quai, mais il lèverait l’ancre tôt le lendemain matin. Pour aller où ? Elle ne le savait pas. Glengoyne ne lui avait rien dit, mais elle pressentait que cela avait un rapport avec ce pirate de John Fitzroy. Elle était persuadée d’avoir été au cœur de leur discussion de ce jour. Il n’était pas question qu’elle se laisse conduire comme une marchandise.

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Le retour de la chaloupe vers le bateau de John Fitzroy se fit dans le silence. Jacob comme Raoul faisaient confiance dans le jugement de Romance. Ils n’avaient pas très bien compris ce qu’ils faisaient là, près de l’Écosse, à essayer de mettre en présence des jumelles qui ignoraient d’où elles venaient. Mais à avoir côtoyé Jane Carlisle il présumait qu’il ne s’agissait pas de n’importe quelles sœurs et que le secret qui entourait leur naissance pouvait avoir une importance capitale pour l’Église, donc pour le roi. C’est du moins ce que laissait penser l’attitude de Romance. Compiègne, le chêne de Saint Jean, les faucons de Bourgogne et ces messages bibliques transmis à travers des bijoux… Tout cela mis bout à bout prouvait que ces deux femmes étaient la clé d’une énigme.

Romance changea d’avis et sortit de son silence et se tourna vers Fitzroy :

– Nous ne retournons pas au bateau, au contraire nous allons rejoindre la terre ferme. 

Le pirate eut un haussement de sourcils, Romance continua…

– Nous n’allons pas attendre que Glengloyne nous amène sa dame, si tant est qu’il s’en sépare un jour. Nous allons la chercher ! 

Fitzroy réfléchit. Il savait que si son équipage et celui de son adversaire s’affrontaient, il y aurait des morts, que rien ne prouvait qu’il soit vainqueur. La ruse et la surprise étaient souvent plus profitables et pour le moment il avait une longueur d’avance.

De plus les deux femmes réunies, il leur faudrait un bateau pour quitter l’Écosse et probablement que les bénéfices seraient importants.

Il aboya des ordres :

– Irvin, Le Borgne, Pied Bot, nous faisons demi-tour, direction Saint Ninian (1), nous devrons ensuite marcher un peu, mais nous devons devoir être discrets ! 

La chaloupe changea de cap et s’approcha de la rive. Après avoir atteint une crique, les occupants sautèrent sur la terre ferme :

– Irvin tu viens avec nous, Le Borgne, Pied Bot et « la Lady », vous resterez ici pendant que ces messieurs nous accompagnent ! 

Jane voulut protester, mais Raoul, lui adressa la parole pour la première fois depuis l’incident du Louvre :

– Madame, votre ressemblance avec l’autre personne pourrait attirer l’attention. La bourgade compte peu de monde et il est fort probable qu’aucun étranger ne passe inaperçu. 

Jane fixa Raoul, finalement ce mousquetaire avait plus de caractère qu’elle le pensait. Elle acquiesça et regarda les cinq hommes partir pendant qu’elle-même restait avec les deux acolytes de John Fitzroy.

Le groupe ne tarda pas à rejoindre l’endroit où le bateau de Glengoyne avait amarré. Mais monter à bord sans être vu était impossible, il fallait pour cela prévoir un plan. La nuit était tombée, il serait certainement plus facile de planter un crochet surmonté d’une corde et de grimper le long d flanc de la coque, mais quelqu’un y avait déjà pensé. Une forme se laissait descendre. Fitzroy prit sa longue-vue et cracha un juron. Il tendit l’objet à Romance qui après avoir regardé à travers la loupe poussa lui un cri d’admiration :

–  Décidemment ces deux femmes se ressemblent encore plus que je ne le pensais !

Doucement Ambre avait longé le couloir jusqu’au pont. Personne n’avait fait attention à elle. Elle n’avait pas habité près d’un port comme celui de Plymouth sans avoir appris à se mouvoir sur bateau, fût-il impressionnant. Elle avisa une corde qu’elle attacha étroitement à un des canons et la jeta par-dessus bord. Ce fut un jeu d’enfant pour se laisser glisser le long du bastingage et rejoindre la terre ferme.

Sa victoire fut de courte durée, une forte poigne lui maintint un bras derrière le dos pendant qu’une autre main lui couvrait la bouche. Elle ne put qu’entendre quelques mots murmurés son oreille :

« Madame, je vous attendais ».

 

  1. http://www.stniniandundee.org.uk/ninian.html

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